jeudi 26 avril 2018

En 102 après Hitler (Christian De Moliner)

















C'est le titre, me promettant une savoureuse uchronie, qui m'a interpellée et incitée à découvrir ce roman. Nous sommes donc bien en 102 après Hitler et si celui-ci est mort, le 3ème reich est toujours bien vivant, lui, et en guerre avec l'Union soviétique depuis 50 ans. Un obscur employé du ministère des Affaires Etrangères est choisi pour aller y mener, dans le plus grand secret, des négociations en vue d'un accord de paix. A partir de là, tout dérape et le pauvre héros se voit devenir, bien malgré lui, un agent double et même triple. Du coup, moi qui déteste les films ou les romans d'espionnage auxquels je ne comprends en général pas grand chose, je ne m'attendais pas à ça ! Cela dit, ça reste tout à fait compréhensible ici et si ce n'est pas la lecture du siècle, j'ai quand même passé un bon moment...


samedi 21 avril 2018

Toutes blessent la dernière tue (Karine Giebel)

















Je suis fan de Karine Giebel, pourtant ses deux derniers romans m'avaient déçue.
Avec celui-ci, je la retrouve au mieux de sa forme et de son talent.
Il m'a d'ailleurs fait penser à plusieurs reprises à Meurtres pour rédemption qui m'avait fortement marquée. Tout comme dans ce précédent récit, la violence qui se déchaine sur l'héroïne principale est inimaginable, insoutenable, et on se dit que trop c'est trop mais ça, c'est la marque de fabrique de l'auteure. Les rares moments d'accalmie qu'elle ménage ne sont souvent là que  pour insuffler une lueur d'espoir avant de mieux repartir sur un crescendo d'ignominie et on lit le tout en apnée.
Karine Giebel sonde donc une nouvelle fois l'infinie noirceur de l'âme humaine et excelle dans le même temps à créer des personnages vivants, particulièrement attachants. Là, le destin de Tama est d'autant plus poignant que l'auteure traite à travers elle d'un sujet qui lui tient visiblement particulièrement à coeur : l'esclavage moderne dans nos sociétés occidentales.
Un roman noir et social,  fort et dérangeant !


jeudi 12 avril 2018

Farallon Islands (Abby Geni)

















Personnellement, même si on me payait cher, je ne mettrai jamais un pied sur ces îles qui ont tout de l'enfer. Ca tombe bien puisque je n'aurais aucune raison d'y aller de toute façon, les Farallon étant le domaine exclusif des animaux sauvages (oiseaux marins, requins, baleines, phoques, éléphants de mers, rongeurs) et des biologistes qui les observent. C'est aussi le royaume du granit déchiqueté, de la pluie, des nuages, du froid et du vent, un environnement inhospitalier où tout est danger, décrit à la perfection par l'auteure. Quelquefois quand il y a trop de nature writing dans un roman, trop de descriptions et de digressions sur la faune et la flore, ça finit par m'ennuyer mais là, non, les îles, la mer, le climat, les animaux sont partie prenante de l'intrigue et c'est passionnant. Découvrir cet univers si particulier, tel un choc, sans rien en savoir à l'avance est encore le meilleur moyen de rentrer dans ce récit dans lequel plane une tension permanente, l'attente perpétuelle d'un drame.
C'est fort, c'est une vraie réussite...


dimanche 8 avril 2018

Les nouveaux voisins (Catherine McKenzie)

















Bienvenue à Wisteria Lane dans un nouvel épisode des Desperate Housewives. On s'y croirait...
L'auteure suit ici la même veine que Liane Moriarty avec Petites secrets et grands mensonges et Le secret du mari mais... en moins bien, je trouve. Le plus intéressant dans le roman est la peinture au vitriol de ce microcosme qu'est une rue proprette et résidentielle dans un coin des Etats Unis, avec ses habitants bien sous tous rapports en apparence, se réunissant périodiquement pour des barbecues dans leus jardins parfaitement entretenus. Mais j'ai eu une impression de déjà lu et l'intrigue qui s'y rajoute est uinutilement tarabiscotée et vraiment longuette. Ce que j'ai aimé, qui m'a fait vraiment sourire, ce sont les communiqués qu'envoie régulièrement Cindy à ses voisins, via l'association des résidents qu'elle a créée : absurde, hilarant et jouissif tant elle entend tout régenter sous couvert de bonnes intentions et d'un ton perpétuellement enjoué.


lundi 2 avril 2018

Le combat d'hiver (Jean-Claude Mourlevat)

















De Jean-Claude Mourlevat, je me souviens particulièrement de Terrienne  qui m'avait marquée et impressionnée. Avec le combat d'hiver, j'ai découvert une dystopie comme je les aime, un univers sombre et inquiétant, un peu comme dans Terrienne, en moins noir cependant.
Je l'ai lu avec plaisir donc mais pour être tout à fait franche, on sent que le livre est bien classé Jeunesse et s'adresse avant tout à un public ado, avec des protagonistes de 17/18 ans.  J'ai donc moins accroché que si les personnages avaient été adultes, avec un vécu plus conséquent et une psychologie plus complexe mais ça reste un bon moment de lecture.