Octave Lassalle, 90 ans, ancien chirurgien du coeur vit seul dans sa grande maison depuis la mort de sa fille Claire et le départ de sa femme, Anna. Anticipant la dépendance peut-être à venir, il sélectionne quatre personnes, 3 femmes et un homme, leur attribuent à chacune une tranche horaire et des attributions spécifiques ainsi qu'une chambre dans la maison. En acceptant de nouveau le contact, en nouant des liens affectifs avec chacun des quatre, Octave chemine petit à petit vers la rédemption et la sérénité, enfin...
Bien loin da ma lecture précédente et de la suivante également, ce roman, sur ma PAL depuis un moment, a su attendre sagement son heure... Son message n'en a été que plus fort, comme une accalmie dans le tumulte, une parenthèse de douce mélancolie, un temps pour se recentrer. J'ai aimé les interactions entre ces cinq personnes, chacune avec ses douleurs cachées et ses failles profondes, le lien ténu qui peu à peu se tisse et les fait s'avancer, à tâtons, vers leur propre vérité. La construction est habile, qui nous dévoile peu à peu, sans nous brusquer, sans les brusquer, un peu plus de Yolande, Hélène, Béatrice, Marc et Octave ; l'analyse psychologique est fine et l'écriture, sensible, délicate, parle au coeur...
Jeanne Benameur me laisse ici presque à fleur de larmes, tant son texte touche à l'humain, chacun cherchant confusément la lumière, à sa manière, bien souvent profane...