lundi 30 décembre 2013

Les perroquets de la place d'Arezzo (Eric- Emmanuel Schmitt)

















Place d'Arezzo, une place chic de Bruxelles où perroquets et aras se sont installés de façon anachronique dans les arbres, libérés par leur propriétaire qui ne pouvait pas les emmener tous en avion, dit-on ! Quand les riverains se mettent à recevoir des lettres anonymes qui ont toutes la même teneur : «Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé : tu sais qui.» un ballet amoureux commence, chacun réagissant différemment et entraînant des réactions en chaîne...

C'est le billet de l'Irrégulière qui a précipité ma lecture de ce titre qui aurait certainement attendu sur ma PAL plus longtemps sinon...
Avec son décor quasi unique (la fameuse place d'Arezzo) j'ai un peu eu l'impression, par moments, qu'Eric-Emmanuel Schmitt hésitait entre le roman et la pièce de théâtre, d'autant plus que le thème unique de l'amour donne lieu a un chassé- croisé incessant de personnages. Et ils sont nombreux, le livre étant déjà un bon petit pavé ! Une diversité qui permet à l'auteur d'aborder, grâce au prétexte de la lettre anonyme un grand nombre des différents aspects et conceptions que peut revêtir l'amour donc mais le sexe aussi (il en est beaucoup question) selon les individus.
Alors, c'est plaisant, ancré dans notre époque (il est même fait allusion, de manière transparente, à la déchéance d'un personnage politique qui a défrayé la chronique il n'y a pas si longtemps) et je l'ai lu sans ennui aucun mais je n'en ferai pas un coup de coeur comme l'Irrégulière...


mardi 24 décembre 2013





lundi 16 décembre 2013

Le baiser de l'ombre (Paul Colize)

















Comme dans le Valet de coeur (chronique précédente) Antoine Lagarde s'est encore mis dans de beaux draps. Cette fois-ci, c'est le père de sa petite amie Ava qui est retrouvé mort. On lui a volé un tableau dont la valeur ne justifie pas à un crime et la conclusion retenue est le cambriolage qui a mal tourné. Mais quand Ava reçoit par mail une photo de son père et du tableau avec le mystérieux message "Cherchez l'erreur" et qu'Antoine décide de ne pas en avertir la police et de mener sa propre enquête, les ennuis commencent...

Je serai très brève. Je rappelle juste que c'est mon coup de coeur pour Back up, du même auteur, qui m'a poussée vers Valet de coeur et Le baiser de l'ombre. Comme je le disais déjà dans le précédent billet, j'ai à nouveau trouvé un polar plutôt sympa et bien ficelé et c'est vrai qu'on finit par s'attacher au héros récurrent de cette trilogie qui ne compte pour l'instant que ces deux volets que mais je suis loin, très loin du coup de coeur de Back up !!! D'ailleurs, je crois que j'ai préféré Le valet de coeur à ce Baiser de l'ombre. Reste à me procurer le dernier titre de Paul Colize : Un long moment de silence sur lequel j'ai lu pas mal d'avis positifs mais en attendant ... je passe à autre chose !


jeudi 12 décembre 2013

Le valet de coeur (Paul Colize)

















Antoine Lagarde, conseiller en organisation (même profession que l'auteur) divorcé, un enfant, de multiples conquêtes féminines, mène sa vie sans histoires jusqu'à ce qu'il découvre son père assassiné. La police conclut à un crime crapuleux mais quand Antoine trouve chez son père une carte à jouer, un valet, avec une mystérieuse annotation dessus, il est persuadé que cela mène à une autre piste, une piste qu'il va vouloir suivre et qui le mènera jusqu'en enfer...

J'ai été tellement emballée par ma découverte de Back up, que je me suis aussitôt mise en quête d'autres titres de l'auteur. Je suis tombée sur deux volets d'une trilogie dont Valet de coeur est le premier. Alors disons le tout net, c'est un polar très honnête et plutôt bien ficelé avec ce ton un peu décalé et ce petit grain de folie, par moments, dont les belges ont le secret mais je suis loin du coup de coeur de Back up ! En lisant des commentaires sur ses oeuvres, l'idée principale qui revient est qu'il sait à la perfection dépeindre une époque et un milieu dans lesquels l'intrigue policière ne fait que se glisser finalement ! C'était tout à fait le cas pour Back up, pas vraiment ici. Il parait que son dernier sorti : Un long moment de silence ( Prix Landernau 2013) renoue brillamment avec ce style de narration mais ce sera pour plus tard...
Pour l'heure j'enchaine à chaud sur le second volet de la trilogie : Le baiser de l'ombre, qui se situe dans le monde de l'art pictural, autour d'un supposé tableau de Gustav Klimt, peintre que j'aime beaucoup...


lundi 9 décembre 2013

Se retenir aux brindilles (Sebastien Fritsch)

















Ariane, en fuite avec ses deux enfants, Enzo 4 ans et Abigaëlle bébé encore au sein, se réfugie dans l'urgence chez Marthe, sur les lieux de son enfance...

Je me suis enfin décidée à entamer ce roman qui trainait sur ma PAL depuis un an parce que j'avais peur de le trouver "gnagnan", trop plein de bons sentiments. J'avais retenu des billets que j'avais lus à l'époque de sa sortie les nombreux atermoiements d'Ariane et ça m'avait fait craindre quelque chose d'un peu mou. Quelle heureuse surprise donc, à sa lecture, car rien de vraiment mou ici, non, de la dureté oui en revanche, beaucoup de manipulation aussi mais de bons sentiments, si peu...  Et la peur surtout, présente depuis l'enfance dans la vie d'Ariane, et maintenant la violence qui donne un nouveau visage à celle-ci ! Dans un lent va-et-vient entre ses souvenirs et l'horreur de sa situation actuelle, Ariane nous livre petit à petit l'intégralité de son histoire et la tension qui ne cesse de monter, nous fait constamment craindre une dénouement funeste, aussi bien dans le passé que dans la réalité présente. Malgré des réserves sérieuses à propos de deux ou trois révélations qui m'ont semblé peu crédibles, j'ai beaucoup aimé l'analyse psychologique de cette femme, tout en finesse, et qui mérite d'autant plus d'être soulignée qu'elle est née sous la plume d'un homme ! Et quand je regarde cette couverture et ce titre à la fois poétique et ô combien évocateur, je me dis qu'il aurait dû me tenter bien avant...



jeudi 5 décembre 2013

Back up (Paul Colize)

















1967, les 4 musiciens du groupe de rock Pearl Harbor meurent les uns après les autres dans des circonstances étranges !
2010 à Bruxelles, un SDF est renversé par une voiture et se réveille prisonnier du Locked-in Syndrome. Remontant le fil de ses souvenirs, ce dernier va peu à peu nous révéler le lien entre ces deux drames...





Et oui, un vrai coup de coeur pour lequel je remercie infiniment Kathel car c'est sur son blog que j'ai d'abord repéré ce livre, fabuleux mélange de roman d'époque, d'épopée musicale et de suspense, un très bon polar rock, s'il faut vraiment résumer !
Ou alors peut-être Sex and Drugs and Rock and Roll...
Paul Colize nous fait revivre la naissance du rock en Europe, Chuck Berry à sa tête, puis nous entraîne au rythme de son évolution jusqu'à son âge d'or dans les années soixante/ soixante-dix : l'arrivée révolutionnaire des Beatles, l'atmosphère de folie des concerts des Stones, l'émergence du rock planant avec les Pink Floyd... De Bruxelles à Londres, de Berlin à Paris, on est immergé dans cette époque de tous les excès dans laquelle sexualité sans tabous, consommation de drogues, et culte de la musique libèrent les esprits alors même que guerre froide et guerre du Vietnam réveillent les consciences. Et tout cela, distillé intelligemment au fil d'un récit palpitant, a de formidables accents de vérité. Car, cerise sur le gâteau, l'intrigue policière qui sous-tend le roman est originale dans son argument de départ, si ce n'est forcément dans tous ses développements, et tient  donc parfaitement dans le contexte. Dès lors, Back up agit aussi comme un turn-over dont il faut absolument connaître la suite...
Et ne prenez pas peur, même si certains épisodes relatés sont pas mal déjantés, la narration, menée par trois voix différentes, est habile et parfaitement claire et l'écriture plutôt sobre.
Bref, vous l'avez compris, il fut pour moi une très bonne surprise et un vrai régal de lecture qui donne envie, en prime, de réécouter quelques disques...