lundi 30 décembre 2013

Les perroquets de la place d'Arezzo (Eric- Emmanuel Schmitt)

















Place d'Arezzo, une place chic de Bruxelles où perroquets et aras se sont installés de façon anachronique dans les arbres, libérés par leur propriétaire qui ne pouvait pas les emmener tous en avion, dit-on ! Quand les riverains se mettent à recevoir des lettres anonymes qui ont toutes la même teneur : «Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé : tu sais qui.» un ballet amoureux commence, chacun réagissant différemment et entraînant des réactions en chaîne...

C'est le billet de l'Irrégulière qui a précipité ma lecture de ce titre qui aurait certainement attendu sur ma PAL plus longtemps sinon...
Avec son décor quasi unique (la fameuse place d'Arezzo) j'ai un peu eu l'impression, par moments, qu'Eric-Emmanuel Schmitt hésitait entre le roman et la pièce de théâtre, d'autant plus que le thème unique de l'amour donne lieu a un chassé- croisé incessant de personnages. Et ils sont nombreux, le livre étant déjà un bon petit pavé ! Une diversité qui permet à l'auteur d'aborder, grâce au prétexte de la lettre anonyme un grand nombre des différents aspects et conceptions que peut revêtir l'amour donc mais le sexe aussi (il en est beaucoup question) selon les individus.
Alors, c'est plaisant, ancré dans notre époque (il est même fait allusion, de manière transparente, à la déchéance d'un personnage politique qui a défrayé la chronique il n'y a pas si longtemps) et je l'ai lu sans ennui aucun mais je n'en ferai pas un coup de coeur comme l'Irrégulière...


mardi 24 décembre 2013





lundi 16 décembre 2013

Le baiser de l'ombre (Paul Colize)

















Comme dans le Valet de coeur (chronique précédente) Antoine Lagarde s'est encore mis dans de beaux draps. Cette fois-ci, c'est le père de sa petite amie Ava qui est retrouvé mort. On lui a volé un tableau dont la valeur ne justifie pas à un crime et la conclusion retenue est le cambriolage qui a mal tourné. Mais quand Ava reçoit par mail une photo de son père et du tableau avec le mystérieux message "Cherchez l'erreur" et qu'Antoine décide de ne pas en avertir la police et de mener sa propre enquête, les ennuis commencent...

Je serai très brève. Je rappelle juste que c'est mon coup de coeur pour Back up, du même auteur, qui m'a poussée vers Valet de coeur et Le baiser de l'ombre. Comme je le disais déjà dans le précédent billet, j'ai à nouveau trouvé un polar plutôt sympa et bien ficelé et c'est vrai qu'on finit par s'attacher au héros récurrent de cette trilogie qui ne compte pour l'instant que ces deux volets que mais je suis loin, très loin du coup de coeur de Back up !!! D'ailleurs, je crois que j'ai préféré Le valet de coeur à ce Baiser de l'ombre. Reste à me procurer le dernier titre de Paul Colize : Un long moment de silence sur lequel j'ai lu pas mal d'avis positifs mais en attendant ... je passe à autre chose !


jeudi 12 décembre 2013

Le valet de coeur (Paul Colize)

















Antoine Lagarde, conseiller en organisation (même profession que l'auteur) divorcé, un enfant, de multiples conquêtes féminines, mène sa vie sans histoires jusqu'à ce qu'il découvre son père assassiné. La police conclut à un crime crapuleux mais quand Antoine trouve chez son père une carte à jouer, un valet, avec une mystérieuse annotation dessus, il est persuadé que cela mène à une autre piste, une piste qu'il va vouloir suivre et qui le mènera jusqu'en enfer...

J'ai été tellement emballée par ma découverte de Back up, que je me suis aussitôt mise en quête d'autres titres de l'auteur. Je suis tombée sur deux volets d'une trilogie dont Valet de coeur est le premier. Alors disons le tout net, c'est un polar très honnête et plutôt bien ficelé avec ce ton un peu décalé et ce petit grain de folie, par moments, dont les belges ont le secret mais je suis loin du coup de coeur de Back up ! En lisant des commentaires sur ses oeuvres, l'idée principale qui revient est qu'il sait à la perfection dépeindre une époque et un milieu dans lesquels l'intrigue policière ne fait que se glisser finalement ! C'était tout à fait le cas pour Back up, pas vraiment ici. Il parait que son dernier sorti : Un long moment de silence ( Prix Landernau 2013) renoue brillamment avec ce style de narration mais ce sera pour plus tard...
Pour l'heure j'enchaine à chaud sur le second volet de la trilogie : Le baiser de l'ombre, qui se situe dans le monde de l'art pictural, autour d'un supposé tableau de Gustav Klimt, peintre que j'aime beaucoup...


lundi 9 décembre 2013

Se retenir aux brindilles (Sebastien Fritsch)

















Ariane, en fuite avec ses deux enfants, Enzo 4 ans et Abigaëlle bébé encore au sein, se réfugie dans l'urgence chez Marthe, sur les lieux de son enfance...

Je me suis enfin décidée à entamer ce roman qui trainait sur ma PAL depuis un an parce que j'avais peur de le trouver "gnagnan", trop plein de bons sentiments. J'avais retenu des billets que j'avais lus à l'époque de sa sortie les nombreux atermoiements d'Ariane et ça m'avait fait craindre quelque chose d'un peu mou. Quelle heureuse surprise donc, à sa lecture, car rien de vraiment mou ici, non, de la dureté oui en revanche, beaucoup de manipulation aussi mais de bons sentiments, si peu...  Et la peur surtout, présente depuis l'enfance dans la vie d'Ariane, et maintenant la violence qui donne un nouveau visage à celle-ci ! Dans un lent va-et-vient entre ses souvenirs et l'horreur de sa situation actuelle, Ariane nous livre petit à petit l'intégralité de son histoire et la tension qui ne cesse de monter, nous fait constamment craindre une dénouement funeste, aussi bien dans le passé que dans la réalité présente. Malgré des réserves sérieuses à propos de deux ou trois révélations qui m'ont semblé peu crédibles, j'ai beaucoup aimé l'analyse psychologique de cette femme, tout en finesse, et qui mérite d'autant plus d'être soulignée qu'elle est née sous la plume d'un homme ! Et quand je regarde cette couverture et ce titre à la fois poétique et ô combien évocateur, je me dis qu'il aurait dû me tenter bien avant...



jeudi 5 décembre 2013

Back up (Paul Colize)

















1967, les 4 musiciens du groupe de rock Pearl Harbor meurent les uns après les autres dans des circonstances étranges !
2010 à Bruxelles, un SDF est renversé par une voiture et se réveille prisonnier du Locked-in Syndrome. Remontant le fil de ses souvenirs, ce dernier va peu à peu nous révéler le lien entre ces deux drames...





Et oui, un vrai coup de coeur pour lequel je remercie infiniment Kathel car c'est sur son blog que j'ai d'abord repéré ce livre, fabuleux mélange de roman d'époque, d'épopée musicale et de suspense, un très bon polar rock, s'il faut vraiment résumer !
Ou alors peut-être Sex and Drugs and Rock and Roll...
Paul Colize nous fait revivre la naissance du rock en Europe, Chuck Berry à sa tête, puis nous entraîne au rythme de son évolution jusqu'à son âge d'or dans les années soixante/ soixante-dix : l'arrivée révolutionnaire des Beatles, l'atmosphère de folie des concerts des Stones, l'émergence du rock planant avec les Pink Floyd... De Bruxelles à Londres, de Berlin à Paris, on est immergé dans cette époque de tous les excès dans laquelle sexualité sans tabous, consommation de drogues, et culte de la musique libèrent les esprits alors même que guerre froide et guerre du Vietnam réveillent les consciences. Et tout cela, distillé intelligemment au fil d'un récit palpitant, a de formidables accents de vérité. Car, cerise sur le gâteau, l'intrigue policière qui sous-tend le roman est originale dans son argument de départ, si ce n'est forcément dans tous ses développements, et tient  donc parfaitement dans le contexte. Dès lors, Back up agit aussi comme un turn-over dont il faut absolument connaître la suite...
Et ne prenez pas peur, même si certains épisodes relatés sont pas mal déjantés, la narration, menée par trois voix différentes, est habile et parfaitement claire et l'écriture plutôt sobre.
Bref, vous l'avez compris, il fut pour moi une très bonne surprise et un vrai régal de lecture qui donne envie, en prime, de réécouter quelques disques...



vendredi 29 novembre 2013

Profanes (Jeanne Benameur)

















Octave Lassalle, 90 ans, ancien chirurgien du coeur vit seul dans sa grande maison depuis la mort de sa fille Claire et le départ de sa femme, Anna. Anticipant la dépendance peut-être à venir, il sélectionne quatre personnes, 3 femmes et un homme, leur attribuent à chacune  une tranche horaire et des attributions spécifiques ainsi qu'une chambre dans la maison. En acceptant de nouveau le contact, en nouant des liens affectifs avec chacun des quatre, Octave chemine petit à petit vers la rédemption et la sérénité, enfin...

Bien loin da ma lecture précédente et de la suivante également, ce roman, sur ma PAL depuis un moment, a su attendre sagement son heure... Son message n'en a été que plus fort, comme une accalmie dans le tumulte, une parenthèse de douce mélancolie, un temps pour se recentrer. J'ai aimé les interactions entre ces cinq personnes, chacune avec ses douleurs cachées et ses failles profondes, le lien ténu qui peu à peu se tisse et les fait s'avancer, à tâtons, vers leur propre vérité. La construction est habile, qui nous dévoile peu à peu, sans nous brusquer, sans les brusquer, un peu plus de Yolande, Hélène, Béatrice, Marc et Octave ; l'analyse psychologique est fine et l'écriture, sensible, délicate, parle au coeur...
Jeanne Benameur me laisse ici presque à fleur de larmes, tant son texte touche à l'humain, chacun cherchant confusément la lumière, à sa manière, bien souvent profane...


lundi 25 novembre 2013

La part des ténèbres ( Stephen King)

















Thad Beaumont, écrivain marié et père de jumeaux, a publié  deux romans qui ont tout juste connu un succès d'estime avant de se laisser rattraper par le syndrome de la page blanche. Mais quand c'est Georges Starck, le pseudonyme qu'il s'est créé dans le plus grand secret, qui écrit, ses livres ultra violents se vendent comme des petits pains. Alors, quand un petit malin, qui a découvert le pot aux roses, veut le faire chanter, Thad Beaumont prend les devants et décide, en mettant en scène une parodie d'enterrement dans un journal people, de tuer officiellement son double fictif. Mais pourra t'il se débarrasser aussi facilement de Georges Starck ?

Bon ben voilà; j'ai regardé dernièrement La grande librairie consacrée à Stephen king et, comme il fallait s'y attendre, ça m'a donné une furieuse envie de me replonger dans un de ses livres. L'avantage, c'est que je n'ai qu'à me pencher sur ma bibliothèque pour avoir l'embarras du choix car certains, lus il y a très longtemps, ne sont  plus très frais à ma mémoire. C'est le cas de La part des Ténèbres, dont je me souvenais pas trop et qui a donc été une bonne surprise totale ! Surtout après l'entretien du King avec Busnel où il évoquait ses processus d'écriture... ici on ne peur rêver plus belle mise en abyme puisque sous couvert de Thad Beaumont et Georges Starck, on reconnaît bien aisément Stephen King et son pseudo Richard Bachman. Et comme Stephen King en parlait lui-même lors de cette émission, il est largement question ici de la schizophrénie de l'écrivain qui vit dans deux mondes parallèles, le réel et celui né de son imagination, sans parler de l'alcoolisme (tout comme le King, Thad Beaumont a arrêté de boire) qui peut venir s'ajouter à cette situation déjà bien étrange ! Evidemment, le suspense va crescendo car si l'auteur s'interroge finement sur les phénomènes qui président à la création littéraire et le dédoublement de personnalité qui en résulte, c'est aussi et avant tout un conteur hors pair qui diffuse insidieusement l'angoisse à partir de quelques détails à priori insignifiants car, comme il ne cesse de nous le dire à chacun de ses livres, le mal absolu ne vient pas de l'extérieur puisqu'il est  tout simplement tapi en chacun de nous.



samedi 23 novembre 2013

Des cartes cadeaux ebooks... sur Bookincard


Aujourd'hui, je voudrais vous parler d'un nouveau concept qui me plait beaucoup : des cartes cadeaux pour pouvoir offrir des ebooks.
Je sais que pas mal d'entre vous sont réfractaires à ce support, pour différentes raisons... mais pour moi, qui lit de plus en plus sur ma liseuse, c'est une super idée ! J'adorerais que l'on me fasse ce genre de cadeaux tout comme j'aimerais pouvoir offrir moi-même si, dans mon entourage, je connaissais plus de personnes équipées pour et à qui ça ferait autant plaisir qu'à moi... c'est bientôt noël, alors pensez-y et visitez le site bookincard pour toutes les explications : 





jeudi 14 novembre 2013

La plume de l'ours ( Carole Allamand)

















Chercheuse universitaire en littérature, Carole Courvoisier mène une étude sur le plus célèbre des écrivains suisses, Camille Duval. Son fil directeur : trouver une explication au changement de style radical de l'auteur, survenu après 12 ans de silence et d'isolement, et qui lui a valu le succès qu'on connaît. Elle décide donc de partir sur les traces de l'écrivain, décédé dans les années 70, une quête qui la mènera des Etats Unis jusqu'en Alaska...

Après tout le monde, je me suis décidée à ouvrir ce livre qui traînait sur ma PAL depuis quasiment un an et qui avait, je m'en souvenais, déclenché un concert de louanges à l'époque de sa parution...
C'est donc confiante et guillerette que j'en entamai la lecture et effectivement au début, tout alla bien.
Malheureusement, je commençai à me lasser, et de plus en plus au fur et à mesure que j'avançai.
Je n'ai pas de reproche majeur à faire à l'auteure, son histoire tient la route (et même si on en devine le ressort avant la fin, là n'est pas vraiment le propos) c'est bien écrit, il y a de l'humour et une belle satire du petit monde fermé des universitaires mais justement, c'est sûrement là que le bât a blessé pour moi. Autant j'ai pu être friande de ce jour d'ambiance à une époque, via Philip Roth ou David Lodge, autant ça m'a paru ici un peu vu et revu et même à la limite de l'ennui, à force.
En conclusion, je ne regrette pas de l'avoir lu mais je ne suis pas mécontente non plus de l'avoir fini.

Juste après une autre lecture en demi-teinte, qui m'a paru un brin longuette aussi, je crois qu'il faut que je choisisse un roman qui déménage un peu plus, là ! Cela dit ne vous fiez pas à mon seul ressenti et relisez ceux de ClaraCathulu et Kathel, nettement plus enthousiastes...

P.S: tout comme Clara, je préfère préciser en fin de billet que Camille Duval n'a jamais existé pour vous éviter prise de tête et recherches inutiles... juste au cas où !



mercredi 6 novembre 2013

En même temps, toute la terre et tout le ciel ( Ruth Ozeki)

















Sur une île sauvage du Canada, en se promenant sur la plage, Ruth ramasse un sac en plastique. Dedans elle trouve le journal d'une adolescente japonaise, Nao, des lettres, un carnet écrit en français et une montre qui fonctionne toujours. Persuadée que ce sac a dérivé jusqu'ici à la suite du Tsunami et que ces écrits lui sont destinés à elle, Ruth, qui peine par ailleurs à écrire son prochain roman, se plonge corps et âme dans les mots de Nao...

Autant le savoir tout de suite, le livre est long (596 pages quand même) et il faut vraiment prendre la peine et le temps de rentrer dedans... Long, c'est bien ce que je me suis dit à plusieurs reprises au cours de ma lecture avec comme une impression de n'en pas voir le bout et pourtant je l'ai fini, avec le sentiment, maintenant, que certainement je l'ai aimé, en tout cas que je ne l'oublierai pas au bout d'une semaine.
Au passif :  un peu trop de contemplatif, de zen et d'immobilisme peut-être pour moi ; la réalité et le rêve qui se mêlent sans frontière quelquefois et, le comble du comble dans mon cas, qui aurait pu me faire abandonner vraiment juste avant la fin : une conclusion développée autour de la physique quantique... rien que ces deux mots me donnent habituellement la nausée!
Malgré tout, ce que j'ai perçu comme lent, répétitif, ou abscons sur le moment, s'est lentement distillé pour me laisser une impression forte, durable et plutôt positive finalement, celle d'avoir découvert un roman intéressant et vraiment riche, abordant de nombreux thèmes, la complexité de la vie au sein de la société japonaise actuelle, en particulier.

Le billet de Cathulu qui le range sur son étagère des indispensables...



vendredi 25 octobre 2013

Requiem pour une étoile (Jennifer D.Richard)

















Illidan Lauda rentre chez lui, dans le district de la Fourmilière. Il vient de passer un an à la Fournaise pour gagner plus d'argent afin que ses deux enfants, des jumeaux, reçoivent la meilleure éducation possible à la Fondation. Mais pourquoi ne les reconnait-il pas ? Et pourquoi sa femme Sigrid lui apparaît-elle comme une étrangère et le met-elle si mal à l'aise ???

Une fois de plus, je ne vais pas plus loin dans les développements de cette histoire que j'ai beaucoup aimée ! A vous d'en découvrir le déroulement à travers la vision de trois intervenants successifs : Illidan, Sigrid et... Stella. Trois versions pour un récit habilement mené, distillant insidieusement des indices jusqu'à la révélation finale. Requiem pour une étoile est classé polar sur la couverture et s'il y a bien une énigme, couplée au thème de l'amnésie, récurrent dans ce genre de littérature, ce n'est pas vraiment ce que j'en retiendrai... non, pour moi, c'est principalement une dystopie, genre que j'affectionne particulièrement.
Pas vraiment d'explications claires sur cette société déprimante, anxiogène, que l'on découvre petit à petit et qui pourrait bien être la nôtre, ses pires dérives exacerbées, après un évènement appelé Le grand Effondrement. La nature devenue une denrée rare, canalisée, l'urbanisme tout puissant, la division du territoire en districts ayant chacun leur fonctionnement spécifique, l'insécurité, la violence et l'argent au pouvoir... tout cela m'a rappelé l'univers de Hunger Games et, dans une moindre mesure, un peu La ballade de Lila K aussi.
Une dystopie réussie, une intrigue savamment orchestrée, des personnages troublants et attachants, Requiem pour une étoile avait tout pour me plaire et je suis ravie de l'avoir découvert !



mardi 22 octobre 2013

L'invention de nos vies (Karine Tuil)

















Ils avaient 20 ans et étaient trois inséparables : Samuel, le juif intello qui voulait écrire ; Samir, le musulman ambitieux qui rêvait de devenir avocat et Nina la belle, l'amoureuse. Séduite par Samir, prête à quitter Samuel, elle reste pourtant avec lui après son chantage au suicide. 20 ans plus tard, Nina vivote toujours auprès de Samuel, écrivain raté et aigri, quand ils tombent sur Samir à la télé. Avocat célèbre aux Etats Unis, il est aujourd'hui riche, brillant, puissant mais... il se dit juif et certains détails de sa biographie sont empruntés à la vie de Samuel. Malgré sa peur de la perdre, Samuel persuade Nina de le recontacter...  

Je ne me suis pas ennuyée une seconde à la lecture de ce roman riche et foisonnant.
Il y a une tension permanente qui pousse a tourner les pages pour savoir ce qu'il va advenir des personnages, à la psychologie complexe et réellement fouillée, pour la plupart.
Il y a pourtant, dans le même temps, une réflexion de fond sur différents sujets : questions existentielles de toujours (la filiation, le déterminisme familial et social, l'identité culturelle et religieuse, l'ambition, la liberté, le mensonge) et problématiques plus contemporaines (discrimination à l'embauche, société du paraître, addiction au sexe, manipulations de l'islam extrémisme, esprit de communautarisme...).
Et si le propos peut par moments sembler presque exagéré, il n' y a qu'à regarder les journaux télévisés, se souvenir de l'affaire DSK ou du cas Jean-Claude Romand pour se convaincre que non !
Et pour ne rien gâcher, l'écriture a une vraie personnalité, usant de quelques trouvailles : plusieurs verbes ou adjectifs à la suite, séparés par des slashs, qui impriment un vrai rythme ou petite note de bas de page, donnant soudain du corps au protagoniste le plus insignifiant.
Voilà, comme d'habitude, je ne vous raconte pas l'histoire en détails car quand je lis en billet je ne veux pas qu'on m'en dévoile trop, juste qu'on me donne envie... et j'ai déjà l'impression d'en avoir trop dit.

Un livre bien ancré dans notre époque, qui mérite largement d'être découvert...



mardi 15 octobre 2013

Canada (Richard Ford)


Dell et sa soeur jumelle Berner et ont 15 ans quand, contre toute attente, leurs parents que rien ne prédisposait à ça, braquent une banque dans le Dakota pour rembourser des dettes. Ils sont arrêtés presque immédiatement et emmenés en prison. Pour échapper à leur mise sous tutelle par l'état, Brenner s'enfuit alors que Dell est conduit au Canada par une collègue de sa mère. A l'âge de 63 ans, il revient sur ce fait déterminant qui a bouleversé toute sa vie...

Bon, autant y aller franco : à 20 % de ma lecture (sur liseuse électronique, c'est pourquoi je parle en pourcentage) je me posais déjà la question de continuer ou non, trouvant qu'il y avait beaucoup de redites et que ça tournait un peu en rond. Mais de nombreuses personnes ayant beaucoup aimé, j'ai décidé de persévérer. A 60 %, je n'étais toujours pas convaincue mais je n'aime pas abandonner un livre en cours de route et  il m'arrive très rarement de le faire, il faut vraiment  pour ça que je déteste ou que je n'y comprenne absolument rien et ce n'était pas le cas ici. Bref, je suis laborieusement allée jusqu'au bout et je peux donc dire en toute connaissance de cause que je n'ai pas aimé !
Je ne dis pas que Canada est mauvais, il y a indéniablement un ton, une réflexion et une qualité d'écriture, son succès le prouve d'ailleurs mais son ambiance particulière m'a déplu. Je ne me suis pas attachée aux personnages qui, à l'exception de quelques rares, m'ont tous paru mauvais, bêtes ou méchants, tout comme les lieux décrits sont froids, laids, déprimants, plombants. Au final, j'ai trouvé l'ensemble long, répétitif et passablement alambiqué.
Loin du brillant roman d'apprentissage que je m'attendais à découvrir ma conclusion se résumerait plutôt à "Tout ça pour ça ?" mais ça n'engage que moi...


samedi 5 octobre 2013

Esprit d'hiver (Laura Kasischke)

















En ce matin de noël, rien ne semble aller normalement. Levée trop tard, Holly, doit  se dépêcher de préparer le repas de fête mais elle ressent une angoisse diffuse, comme un pressentiment. Son mari, parti chercher ses parents à l'aéroport est retardé, le blizzard se lève et empêche le reste de la famille ainsi que les amis conviés de sortir de chez eux. Holly et sa fille Tatiana, une ado de 15 ans adoptée 13 ans plus tôt en Russie, sont donc seules à la maison, coupées du monde. Et Tatiana se met a à avoir un comportement inquiétant alors qu'en même temps des faits étranges se produisent...

Depuis la découverte de Rêves de garçon, je suis assez fan de Laura Kasischke et de ce talent particulier qu'elle a pour semer le trouble avec des riens, faire monter la tension dans un contexte qui paraît pourtant on ne peut plus normal. On sent, on sait que quelque chose va mal se passer et on attend de plus en plus fébrilement le dénouement, très souvent terrible !
Le huis-clos d' Esprit d'hiver rappelle un peu, dans son argument, En un monde parfait (une femme et des ados dans une maison, isolées du monde extérieur et dans l'ignorance de ce qui se passe au dehors). Ici, la même mécanique de destruction des apparences est à l'oeuvre et la middle-class américaine bien pensante en prend toujours autant pour son grade, soit, mais je me suis quand même demandé à un moment si elle ne refaisait pas un peu le même livre et où elle voulait en venir, à la fin, avec toutes ces redites et ces lenteurs. Un peu agacée mais néanmoins ferrée par l'écriture et par le thème de la relation mère/fille (je suis moi-même mère d'une ado du même âge,  alors forcément...) je suis parvenue à la fin pour... me prendre une claque magistrale ! Digne de celle que j'avais prise avec Rêves de garçons.
Du grand Kaschiske !!!
Pardonnées d'un coup les répétitions et les longueurs, tout prend sens, à la lumière de la révélation finale...

 "Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux..."



mercredi 2 octobre 2013

Kinderzimmer (Valentine Goby)

















Janvier 1944, Mila et sa cousine Lisette arrivent au camp de Ravensbrück. Elles ne sont pas juives mais déportées pour avoir codé des messages à la résistance. Mila est enceinte et le cache, persuadée que la découverte de son état entraînera une mort immédiate. Une mort promise de toute façon par les conditions de vie du camp mais l'espoir, lui, fou, insensé, refuse de mourir tout à fait...

J'ai déjà lu beaucoup sur le nazisme et les camps et j'ai malgré tout l'impression qu'il y a encore et toujours de nouvelles abominations à découvrir, à savoir...
Les enfants sont ici au coeur de ces révélations car après avoir appris l'existence cet été, par l'intermédiaire d'un roman, d'un Lebensborn sur le territoire français,Valentine Goby m'ouvre les yeux sur une autre  réalité que j'ignorais totalement : l'existence d'une chambre des nourrissons au sein même du camp de femmes de Ravensbrück. L'idée que des enfants soient nés dans un camp, y aient survécu et pour quelques rares en aient réchappé est tout bonnement incroyable et... miraculeuse ! Et c'est ce miracle de la vie, envers et contre tout, que l'auteure nous donne à voir et à sentir dans ce texte poignant, si noir, si lumineux pourtant...
Pour perpétuer l'indispensable devoir de mémoire, Valentine Goby use de son pouvoir de romancière avec intelligence et sensibilité. En obligeant Mila à se raconter dans l'instantanéité de son expérience, dans le temps présent d'avant la connaissance et les mots posés sur l'horreur, elle livre des émotions brutes auxquelles l'ignorance donne toute leur force, terreurs glacées et folles espérances mêlées. Tenir, pour les femmes de Ravensbrück, consiste alors à se persuader que non, le camp ne les a pas définitivement coupées du monde, qu'il en fait tout simplement partie... la preuve : on peut même y donner la vie.
Et oui, non seulement on peut mais on doit encore écrire sur ce sujet... merci à Valentine Goby de l'avoir si bien fait !

La page du livre chez Actes Sud, dans laquelle Valentine Goby fait une présentation limpide de son propos : ici !


mercredi 25 septembre 2013

Au revoir là-haut (Pierre Lemaitre)


Je ne sais pas encore si je suis en  train d'amorcer un vrai retour sur ce blog bien délaissé depuis plusieurs mois, ou pas... mais en tout cas, ce qui pouvait me décider à reprendre le clavier ici, c'est bien ce livre-là ! 

Testée sur ma page Facebook, une mini chronique de quelques lignes seulement sur Monde sans oiseaux de Karin Serres a reçu un accueil plutôt positif et du coup, je crois bien que je vais m'en tenir à ce format restreint, qui correspond parfaitement à mes envies du moment. 
Cela me permettra peut-être de reprendre du service plus régulièrement sans trop me contraindre, encore que je ne veux plus m'obliger à rédiger forcément mon ressenti sur chaque livre lu... et puis, en confidence, je lis de plus en plus en diagonale, voire je zappe carrément les billets trop longs sur les autres blogs ! 

















2 novembre 1918, quasiment la fin de la guerre. Ce jour-là pourtant, sur le champ de bataille, 2 soldats et un gradé vont vivre un évènement qui va sceller leur destin bien après l'armistice...





Oui, il fallait bien ce livre-là pour me décider à revenir livrer mon ressenti ici : c'est un énorme coup de coeur et  un bonheur de lecture comme je n'en avais plus eu depuis un long moment !

Je connaissais et appréciais Philippe Lemaitre pour ses thrillers mais en changeant de registre, avec un brio et un talent indéniables, il réussit là un coup de maître ! S'il manie toujours aussi bien le suspense, les rebondissements nombreux tenant le lecteur en haleine, le contexte historique, original et très fouillé, est tout aussi passionnant. On a beaucoup parlé de la guerre elle-même, des blessures physiques et morales, du traumatisme des soldats mais je n'imaginais pas le dénuement matériel total auquel les poilus rescapés ont dû faire face après. Et j'ai vraiment appris sur ces années de l'immédiat après-guerre, avec leur cortège de magouilles et de profiteurs de tous bords. Et puis, la belle écriture, les personnages bien campés, le petit grain de folie supplémentaire dans toute cette noirceur, je ne sais pas... mais il s'est créé cette alchimie particulière qui fait que je l'ai littéralement dévoré...


mercredi 5 juin 2013

Pause à durée indéterminée...


 ... ou rythme aléatoire !




Bon ben voilà, ça a commencé après la lecture de Bernadette a disparu.
Je l'ai aimé mais j'ai été absolument infoutue de rédiger un billet ! 
Rien à dire d'intéressant ou de constructif, pas moyen de traduire mon ressenti en mots, et pas d'envie, une sorte de panne, quoi, de lassitude aussi, peut-être, sûrement...
Bernadette a disparu et je crois bien que je vais faire comme elle !

Car voilà que maintenant, comme tous les ans, la saison s'accélère pour mes chambres d'hôtes, je n'ai plus le temps de rien et puis j'ai 1000 autres choses en tête: un fils qui passe le bac, l'attente de l'admission en BTS, un changement de régime social à valider, des tas de papiers à remplir, des démarches à accomplir et puis internat ou appart à trouver ? Il va ensuite passer un mois et demi à bosser loin de la maison, toute une intendance à organiser.  Il y a ma fille qui passe le brevet nouvelle réforme, archi stressée, l'année prochaine c'est le lycée, inscription, internat, bus oui mais lequel...il y en a un payant et un gratuit mais impossible de savoir clairement si on y a droit à celui-là... arghhhh ... des papiers, des démarches, encore et encore...
Et d'autres sujets sur le feu que je vais vous épargner ! 

Bref, je pense que vous comprendrez que ce blog va très certainement rentrer dans une pause à durée indéterminée, comme tous les étés, à moins que je ne publie de temps en temps, sur un rythme complètement aléatoire, mais rien n'est moins sûr !!!




Alors, bon été, bonnes lectures et à plus tard...



mercredi 22 mai 2013

Les frères Sisters (Patrick de Witt)















1851, Charlie et Eli Sisters,  deux frères tueurs à gages professionnels quittent l'Oregon pour aller rejoindre la Californie, en pleine fièvre de la ruée vers l'or. Leur mission, éliminer pour le compte de leur employeur, Le Commodore, un prospecteur d'or du nom de Hermann Kermit Warin...

Ce sont les billets lus auparavant, en particulier celui de Kathel, très enthousiaste, qui m'ont poussée vers ce roman que je n'aurais peut-être pas découvert autrement...Un livre qui m'a un peu décontenancée, qui sort de l'ordinaire en tout cas, c'est sûr ! Alors oui, on est en plein western et  tous les clichés du genre sont bien au rendez-vous : saloons, parties de cartes, filles légères, campement autour du feu, il y a même des indiens... mais le ton est si détaché, si décalé que l'on se demande si tout cela est bien réel ! Alors que Charlie, le leader du tandem, exerce son métier de tueur à gages sans aucun état d'âme, il n'en va pas de même pour son frère, beaucoup plus sentimental, se posant sans cesse des questions, philosophant sans relâche sur la vie et qui voudrait bien raccrocher. Pour lui, la dure loi du far west suffit, il aspire au repos et au calme et à une relation retrouvée avec son frère même si les sentiments ne se montrent jamais vraiment, entre hommes...
Tout cela donne lieu à des aventures rocambolesques, à des reflexions amusantes mais aussi à des digressions un peu longuettes par moments et à quelques intermèdes quasiment surréalistes. Si je me suis laissée séduire par cet univers très particuler dans un premier temps, je me suis sérieusemnt lassée à mi-chemin de ma lecture avant de retrouver pourtant un interêt renouvelé avant la fin...
En conclusion, je ne regrette pas du tout de l'avoir lu mais mon ressenti reste malgré tout assez mitigé !

Pour vous aider à vous faire un avis, les billets de Reading in the rain, pas transportée, de Jules et de Brigitte Namour, carrément emballées...



vendredi 17 mai 2013

La première chose qu'on regarde (Grégoire Delacourt)















2010, à Long, village paumé de Picardie. Arthur Dreyfuss, 20 ans, garagiste de son état, beau gosse ressemblant à Ryan Gosling "en mieux" mate Les Soprano à la télé chez lui, tranquille, en marcel et caleçon Schtroumpfs. Soudain, on frappe à sa porte. Il ouvre et, derrière, découvre : Scarlett Johansson...

Ma première expérience avec Grégoire Delacourt date de l'incontournable Liste de mes envies : difficile d'échapper au buzz à l'époque de sa sortie... un livre apprécié, oui, pas un vrai coup de coeur cependant mais un intérêt suffisamment éveillé quand même pour avoir envie de découvrir L'écrivain de la famille, du même auteur, et là, patatras : déception ! La rencontre ne s'est pas faite et la lecture m'a laissé le goût amer des espoirs déçus ! Pas rancunière, je décide de réitérer avec celui-ci dont l'argument m'a séduite et qui, cerise sur le gâteau, a miraculeusement atterri dans ma Pal sans que je le cherche vraiment...
Et cette fois-ci, le charme a opéré ! Cette histoire abracadabrante d'une Scarlett Johansson au zénith de sa beauté, de sa gloire, de son sex-appeal, débarquant inopinément dans un bled de chez bled pour sonner précisément à la porte d'un garagiste, mignon certes mais ... elle n'est même pas en panne, a de quoi surprendre, oui ! Mais au bout de vos surprises, vous ne l'êtes pas et... ne comptez surtout pas sur moi pour en dévoiler trop avant l'heure ! A vous donc de vous laisser entraîner dans cette histoire improbable, tissée de douceurs et de douleurs, de poésie et de tragédie, belle et cruelle, touchante et prenante, vraie comme la vraie vie...


samedi 11 mai 2013

Facebook m'a tuer (Alexandre des Isnards et Thomas Zuber)















Tout comme les chats, les sites de rencontre sur internet, le commerce en ligne, les smartphones, connectés tout le temps et partout... les réseaux sociaux sont en train de changer en profondeur notre façon de communiquer et notre relation aux autres. Facebook est devenu plus qu'un simple site internet : un véritable mode de vie. Pour le meilleur ? Rien n'est moins sûr...

Ce livre s'est retrouvé par hasard dans ma PAL alors que je n'étais pas inscrite sur Facebook.
Mais bon, avec un premier ado qui pratique intensivement depuis un certain déjà et sa soeur qui va bientôt être autorisée à plonger à son tour, cela pouvait être intéressant à lire, sans urgence toutefois...
Et puis, patatras... alors que j'avais juré que moi, on ne m'y prendrait pas, vraiment pas intéressée en plus, voilà t'y pas que, poussée malgré moi par la force des choses, je m'y mets à mon tour !!! Pour la bonne cause professionnelle soit dit en passant car dorénavant, pour mettre un site un avant, pour qu'il soit le plus visible possible, pour être mieux référencé sur Google, il faut en passer par là, savez-vous ... et moi, ancienne publicitaire, je ne pouvais tout de même pas continuer  à l'ignorer ! Me voilà donc partie pour créer une page Facebook pour mes chambres d'hôtes mais rien qu'une page pro, hein... sauf que ce n'est pas si simple que ça et pour que cette page pro fonctionne correctement, il faut la créer dans un 2ème temps seulement, à partir d'un profil personnel préalable. Avoir merdouillé copieusement pendant 3 jours me l'a appris à mes dépens.
Et me voilà donc doublement présente sur Facebook.
Pas mal pour quelqu'un qui ne voulait pas du tout y aller au départ, non ? ;-)
Alors forcément, c'est peu dire que ce bouquin m'a intéressée, là, tout d'un coup...
Ah bien sûr, ce n'est pas de la grande littérature, ni un essai sociétal extrêmement pointu, ça part juste de situations très concrètes pour démontrer implacablement mais avec humour que plus les gens communiquent sur les réseaux sociaux, moins ils communiquent dans la réalité. On a des centaines d'amis sur Facebook mais on ne voit plus la poignée de proches qui comptent vraiment. Tout doit aller vite, tout reste donc superficiel. On laisse ses marques partout mais sans imprimer de trace durable etc...etc... etc...
Un constat pas révolutionnaire mais pas inutile à rappeler  sur l'usage immodéré, irrationnel et terriblement addictif que l'on peut rapidement en faire, je m'en suis vite aperçue. Car cette immédiateté, cette facilité à échanger avec toutes sortes de connaissances en même temps, cette visibilité étendue un peu magique sont aussi assez jouissives quand même, il faut bien le dire !
Pour l'anecdote, et le côté absurde, je me suis retrouvée à communiquer avec des agriculteurs qui habitent à quelques centaines de mètres seulement de chez moi, dans mon propre village...
Et pour finir en beauté, une fois n'est pas coutume (car je me suis toujours refusée à trop en parler sur ce blog dont ce n'est pas le but et encore moins à en faire la pub) un lien vers cette fameuse page pro ou page Fans plutôt puisque c'est comme ça qu'on l'appelle :



A Bilhères ,dans un petit village typique et préservé des Pyrénées Atlantiques, surplombant la vallée d'Ossau, l'Arrajou vous propose 4 chambres d'hôtes 3 épis Gîtes de France. Décorées avec amour, elles offrent toute une vue spectaculaire sur le paysage et la montagne.Un hâvre de calme et de détent...
Page : 41 personnes aiment


Si vous aviez la gentillesse de passer y déposer un "j'aime" juste sous la bannière, pour ceux qui ne l'ont pas déjà fait, ce serait vraiment sympa... après tout le mal que je me suis donné !!! ;-)


jeudi 9 mai 2013

Un parfum d'herbe coupée (Nicolas Delesalle)















Kolia, 40 ans bientôt, évoque ses souvenirs d'enfance et ces étapes à priori anodines où l'innocence s'enfuit pourtant inexorablement...

Un texte court (c'est le principe même de Storylab, maison d'édition numérique qui propose des ouvrages à lire en moins d'une heure) qui se lit vite donc et agréablement ... avec une pointe de tendresse pour ces sentiments - joies peines ou honte - qu'on a tous un peu connus au même âge, un petit sourire devant certaines situations dessinées avec humour, une nostalgie douce pour notre propre enfance à jamais enfuie.
Je ne suis pas sûre d'en garder un souvenir impérissable mais j'ai passé un bon petit moment de lecture sur le coup et ce n'est déjà pas si mal...

C'est le premier écrit littéraire de l'auteur, par ailleurs grand reporter à Télérama.
Merci encore une fois à Céline de Storylab pour la découverte...


samedi 4 mai 2013

Du côté de Cannan (Sebastian Barry)















Au soir de sa vie, Lilly, 89 ans, se rémémore les étranges circonstances de son destin...
Irlandaise, elle a du fuir son pays où elle était menacée de mort pour émigrer aux Etas Unis. Là, les hommes de sa vie n'ont cessé d'être la proie d'une étrange malédiction, les séparant d'elle sans cesse, pour différentes raisons : le prétexte à une peinture de l'Amérique sans concessions, brossée par une vieille dame que la vie n'a pas épargnée mais qui fait preuve pourtant d'une grand recul et d'une sérénité admirable... 

Je serai assez brève dans mon billet pour vous ménager la même excellente surprise qui m'a saisie avec ce texte, vraiment à part. Je ne m'attendais à rien de particulier et j'ai tout de suite été embarquée, comme à mon insu, par cette histoire si singulière, par ce ton si personnel, cette écriture empreinte d'une poésie aussi prenante, aussi envoûtante que peuvent l'être les paysages et la fééerie irlandaises (où j'ai, soit dit en passant, passé mon voyage de noces).
Je pense vraiment que le mieux est donc d'essayer d'en savoir le moins possible, de le commencer vierge de toute idée préconçue et de vous laisser toucher profondément, comme moi, en toute innocence, par ce roman qui change réellement du tout venant... c'est tellement rare et délicieux !

Extrait:

" Bill n'est plus. Quel bruit fait le coeur d'une femme de quatre-vingt-neuf ans quand il se brise ? Sans doute guère plus qu'un silence, certainement à peine plus qu'un petit bruit ténu."

Les billets, qui vous en dévoileront toutefois beaucoup plus, de Clara pour qui c'est un gros coup de coeur, de Reading in the rain qui conseille cette lecture et de Jostein qui tient à défendre son coup de coeur (encore) pour un livre passé injustement inaperçu dans une rentré littéraire trop chargée...

A découvrir, absolument...


mardi 30 avril 2013

Le dernier lapon (Olivier Truc)




De nos jours, 10 janvier en Laponie centrale. La grande nuit prend fin, enfin ! 40 minutes de soleil ce 1er jour  de sa réapparition... Klemet, policier sami (la culture originelle des lapons, s'étendant à cheval sur plusieurs pays : Suède, Norvège, Finlande, Russie) de la police des rennes et Nina, sa jeune collègue fraîchement débarquée du sud de la Suède pour le seconder, vont être confrontés à 2 délits majeurs, totalement inhabituels dans ces contrées reculées : le vol d'un tambour sami inestimable au petit musée local de Kautokeino où il venait d'être transféré et le meurtre sauvage d'un éleveur de rennes sami dont on a mutilé les deux oreilles...

Comme les habitués de ce blog s'en souviennent peut-être, les polars nordiques, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé mais celui-ci sortait tellement du lot et j'en avais lu tant de bien sur différents blogs auxquels je fais confiance que j'ai craqué... avec un peu l'impression que j'allais retrouver, dans une version moderne et revisitée, mes émois d'adolescente à la lecture des Frison Roche. Et puis, chose très inhabituelle : c'est mon mari qui l'a lu le premier, tellement emballé que je ne pouvais que plonger dans le Grand Nord à mon tour !
Et j'ai aimé, bien que déplorant un tout petit peu parfois une certaine lenteur qui fait pourtant, paraît-il, tout le charme de ces polars venus du froid. Mais force m'a été  de constater que l'atmosphère très particulière, glaciale pourtant (entre moins 15 et moins 30° en moyenne) et très sombre malgré un taux d'ensoleillement de plus en plus long (bien que tout relatif : autour des 5 heures à la fin du récit) est réellement prenante. L'intrigue, mêlant à la fois enquête policière, étude géographique (un territoire imbriqué dans plusieurs pays) topologique, géologique (il est question d'une mine) climatique (des aurores boréales font leur magique apparition) et ethnologique (la persécution de la culture sami par les pasteurs protestants et le racisme ordinaire toujours d'actualité) tient en haleine et maintient l'intérêt du fait de ses nombreux aspects. Et puis, ma fille s'appelle Nina, comme l'une des héroïnes principales du roman! ;-) 
Bref, malgré quelques longueurs, que je reconnais pourtant comme inhérentes au rythme du récit et totalement en adéquation avec l'environnement qu'il décrit, j'ai été séduite par ce roman, écrit contre toute attente par un français qui, visiblement, maîtrise parfaitement son sujet...

Les billets positifs d'Aifelle, de Keisha, de Dasola, de Kathel et d'Yv... et, plus récent et beaucoup plus mitigé : celui d' Alex mot à mots.


samedi 27 avril 2013

L'amour est déclaré (Nicolas Rey)















Le narrateur, qui n'est autre que Nicolas Rey lui-même, retraçait apparemment dans son précédent roman (Un léger passage à vide), que je n'ai pas lu, son combat victorieux contre une longue addiction au pack"Alcool, drogue, médicaments". Son éditrice le presse pour qu'il lui ponde un nouveau livre mais il n'a plus d'inspiration... jusqu'à ce que la tornade Maud (dans la réalité la fille d'un acteur très connu) entre dans sa vie : le voilà de nouveau avec de la matière pour écrire puisque, de son propre aveu, ce qu'il fait le mieux c'est se raconter...

Ce livre traînait lamentablement dans ma PAL depuis un certain temps, pour ne pas dire un temps certain, car après avoir lu un avis particulièrement négatif je ne sais plus où, j'avais décidé qu'il pouvait largement attendre, voire même prendre définitivement racine...
Alors, me direz-vous, qu'est-ce qui m'a tout d'un coup poussée vers lui ? Et bien, la raison en est très simple, c'est le billet récent de l'Irrégulière qui m'a décidée à lui donner finalement sa chance. A cause de tout le bien qu'elle en disait et pour la comparaison avec Beigbeder que j'aime bien et dont je n'ai rien lu depuis longtemps. Du coup, je me suis dit : allez, allons-y pour un roman léger de cette veine là, le journal d'un mondain cynique et désabusé, la chronique annoncée d'une histoire d'amour mouvementée...
Sauf que n'est pas Beigbeder qui veut et s'il a certes lui aussi un côté tête à claques nombriliste qu'on retrouve tout du long ici, ses récits du microcosme parisien privilégié et déjanté sont du moins servis par une belle écriture, un humour réjouissant, et donnent quand même lieu à quelques reflexions plus élevées. Là, je n'ai trouvé qu'auto-complaisance, trash et vulgarité gratuites, personnages aux névroses et aux vices exacerbés mais inintéressants au possible !
Bon, pas besoin de vous faire un dessin, vous avez compris que je n'ai pas du tout aimé ...
Désolée L'irrégulière ... mais on ne peut pas toujours être d'accord ! Et dis-moi, n'aurais-tu pas été malgré tout et malgré toi influencée par cette fameuse dédicace ? ;-))

Je n'ai pas trouvé énormément d'avis chez mes copinautes, voici au moins celui de Mango , qui a déclaré forfait avant la fin: "La verdeur du style? Facilité! L’apparente modernité? Du bluff: déjà vieux demain! Les personnages? Creux, vaniteux et frivoles! People, médias, clichés, poncifs, du vent,  du vide." 


jeudi 25 avril 2013

CONNEXION ALEATOIRE...




Depuis jeudi dernier... connexion internet qui coupe sans arrêt.
Puis, de lundi à mercredi soir : plus rien, zéro, nada (et ça veut dire bien sûr plus de ligne fixe et plus de télé non plus !) 
Hier soir, miracle : un technicien absolument charmant et génial de mon opérateur détecte le problème : il vient de la ligne souterraine France Telecom : Aïe !!! 
Il me remet quand même tant bien que mal tout ça en marche  me prévenant que ça peut couper à n'importe quel moment tant qu'ils n'auront pas réglé le problème... grâce à son intervention énergique, ils viennent en fin d' après-midi aujourd'hui...
alors, croisez pour moi :


J'essaie de poster un billet ici dès que possible, donc ...

Edit de 13h : France Telecom est venu ... ils doivent remplacer un cable, en conséquence le problème risque d'être réglé seulement lundi !!! :-(



mercredi 17 avril 2013

14 (Jean Echenoz)















1914, la mobilisation. 5 hommes d'un même village partent ensemble... une jeune femme attend le retour de deux d'entre eux. Pourquoi ? Qui reviendra ? Et quand ? Et dans quel état ? 

Je crois que je vais faire court pour ce billet.
Court comme l'est ce roman, si intense pourtant...
Pas le premier lu sur cette grande boucherie, non, mais ce que j'ai aimé là c'est cet étonnant ton détaché, qui relate les faits dans leur réalité crue sans y mêler vraiment les sentiments, comme pour mieux montrer que l'homme n'est qu'un jouet des événements extérieurs et de la fatalité, que c'est comme ça, qu'il n'y à rien à en dire de plus car on n'y peut rien changer. Et c'est bien ce qui s'est joué là, effectivement, les individualités transformées en simple chair à canon, ni plus ni moins, et sans échappatoire...
Ca peut sembler très froid, dit comme ça et ça l'est un peu, peut-être oui, mais la langue très belle, riche et simple à la fois, m'a beaucoup plu et m'a suffi tant elle m'a donné malgré tout à voir... et j'ai finalement aimé ce parti pris.
C'était ma 1ère expérience avec Echenoz mais sûrement pas la dernière, d'ailleurs j'ai Lac dans ma PAL ...

"Trop de sécheresse dans la narration"au goût d'Aifelle, qui est restée "en dehors de l'histoire". Yv, lui, a aimé ce roman "court, dense, fin et excellement écrit"...


lundi 15 avril 2013

Aïe !





Sonne le réveil.
Je reste au lit dimanche
Oh non ! C'est lundi !


Les haïku d'Elisa Huttin


jeudi 11 avril 2013

L'île des beaux lendemains (Caroline Vermalle)















Jacqueline, 73 ans et 50 ans de mariage avec Marcel le laisse sur un coup de tête et part retrouver sa cousine Nane qui vit sur l'île d'Yeu. Les 2 femmes, pourtant très proches par le passé, ne se sont plus revues depuis leur jeunesse. Malgré son caractère bien trempé, Nane ouvre sa maison à Jacqueline sans lui poser de questions, la laissant se ressourcer tout doucement. Seul et désemparé, Marcel, de son côté, décide de mettre en oeuvre un projet fou qu'il a depuis 30 ans : descendre l'intégralité de la Loire, moitié à pied moitié dans l'eau, et, puisqu'il y sera, finir à la nage les 19 kilomètres de mer qui le sépareront encore de l'île d'Yeu au bout de son périple ...

Cette ravissante couverture, colorée, fraîche et lumineuse comme le printemps qui se fait tellement attendre cette année, est à elle seule une promesse de douceur, de beauté, de plaisir de lecture ... et miracle : les jolis mots qu'on s'attend à y trouver sont bien là, précieusement déposés entre les pages, délicats et légers, à l'image des papillons et des vents qui sont les narrateurs inattendus  du roman. Une belle idée, pleine de poésie, qui m'a un peu désarçonnée durant les premières lignes mais qui m'a finalement  bien vite charmée. Et cette finesse de ton est d'autant plus plaisante qu'elle alterne avec des dialogues à la gouaille savoureuse, particulièrement quand c'est Nane qui prend la parole... Une personnalité hors du commun, cette cousine, toujours prête à accueillir les âmes blessées, particulièrement douée pour les aider à se retrouver ou à se trouver tout court... et c'est, petit à petit, ce que vont faire tous les personnages de cette histoire attachante. Le temps ne fait rien à l'affaire (comme disait Brassens à un autre propos ;-)) il n'est jamais trop tard pour sortir de l'immobilisme, des rancoeurs, des erreurs et des regrets paralysants car la vie est toujours trop courte pour ne pas la vivre pleinement au présent, quel que soit son âge, tant qu'on le peut ... c'est le message plein d'espoir de ce récit vraiment touchant. Il peut paraître naïf ou "cucul", il est pourtant parfaitement lucide et délivré ici de si jolie façon que l'on ne peut qu'aspirer à notre tour, même si ce n'est pas toujours facile,  à ces beaux lendemains...
Une délicieuse lecture, à la saveur plus douce qu'amère, au goût prononcé de bonheur...

Beaucoup d'avis positifs (très peu de négatifs) déjà sur mes blogs lecture préférés ... trop pour que les cite un par un  !


lundi 8 avril 2013

Le manuel du serial killer (Frédéric Mars)















Au sein de la prestigieuse université Harvard, à Boston, Thomas Harris, 21 ans, est un brillant étudiant en littérature. A l'écart des autres, pourtant : orphelin (ses parents se sont noyés quand il avait 10 ans) défiguré par un oeil abîmé, peu sûr de lui, il doit sa position à une bourse. En quelques jours, ont soudain lieu à Boston 4 meurtres d'enfants, exactement selon le même mode opératoire que 10 ans auparavant. A l'époque, le meurtrier des 11 garçonnets, avait pourtant été éxécuté ! Au même moment, Thomas, en stage dans une maison d'édition spécialisée dans les thrillers, est chargé de trier les nouveaux manuscrits. Parmi eux, il découvre Le manuel du serial Killer, un texte abject qu'il met aussitôt dans la poubelle des refusés. Sauf que le livre sort quelques jours plus tard dans toutes les librairies sous son propre nom. Et que tout, dans son contenu, le désigne comme l'auteur des 4 derniers meurtres...

Ouf, difficile de synthéthiser de façon cohérente une intrigue aussi foisonnante. Je pressens pourtant déjà en l'écrivant que le corps de mon billet risque d'être à peine plus long (voire moins) que le résumé lui-même car, contrairement aux autres avis vers lesquels je vous renverrai, je n'ai pas été franchement emballée ! Alors, bien sûr, c'est malgré tout un thriller assez  efficace pour m'avoir emmenée jusqu'au bout mais qu'est-ce que c'est tarabiscoté, emberlificoté et pour tout dire sacrément capillotracté !!! L'auteur nous perd évidemment à loisir dans les méandres d' innombrables rebondissements où chacun devient un coupable en puissance et l'on sent bien que certaines choses ne collent pas mais : trop c'est trop et surtout il y a ... la fin ... une vraie déception pour moi ! Je m'attendais franchement à autre chose car elle m'a hélas furieusement rappelé celle d'un autre thriller, brillant et connu...

S'il la trouvé un peu trop délayé pour lui, Yv le qualifie néanmoins de grand thriller. Pour Liliba, c'est un coup de coeur et une véritable réussite. Et Géraldine vous conseille de le lire de toute urgence...


vendredi 5 avril 2013

Jolie libraire dans la lumière (Franck Andriat)















Un joli rayon de lumière sur la libraire, allié à son absolue concentration sur le livre qu'elle est en train de lire, il n'en faut pas plus pour décider Laurent à entrer ... il ne cherche pas d'ouvrage en particulier, aussi demande t'il ce même livre qu'elle semble dévorer. Un roman qui va les rapprocher après avoir été comme un électrochoc pour Maryline car ce qu'elle y découvre, bouleversée, au fil des pages, c'est un épisode de son propre passé, d'une précision inexplicable jusque dans les prénoms et les lieux ...

Quel merveilleux titre, déjà, non ?
Et quelle belle dédicace, aussi : "Aux libraires, aux lettres vives qu'ils partagent."
Et finalement, quel joli roman, tout en délicatesse. Un vrai raffinement de lecteur gourmet ...
Car c'est de ça dont il est question ici : des livres, des lecteurs passionnés que nous sommes, des petites librairies, havres de paix, jardins secrets, antres magiques, et des vrais libraires réellement habités par leur mission de passeur. La lecture qui transporte, qui porte, qui réunit, console, rend heureux...
L'histoire en elle-même, bien qu'elle capte parfaitement le lecteur intrigué jusqu'au bout, est un peu improbable, un peu "trop belle pour être vrai". Prétexte à un texte centré sur l'amour de la littérature, elle est à prendre comme une sorte de conte moderne... une leçon d'optimisme tendant à prouver que rien n'est figé, que d'un malheur peut naître un bonheur, que les pages douloureuses peuvent finalement se tourner pour laisser le bonheur reprendre ses droits. En écrivant ces lignes, je repense du coup irrésistiblement à L'amour commence en hiver... tout en poésie et finesse, là aussi, mais dont le charme n'avait pas agi sur moi alors que là, je me suis laissée porter bien volontiers malgré un peu trop de bons sentiments...
Les livres mais aussi les jeux subtils de clair-obscur, omniprésents, y sont bien sûr pour beaucoup et il m'en reste une impression de belle lumière, de grande douceur, de lecture qui fait du bien...

Extrait : 

"Et chaque livre est une âme. Elle en est persuadée depuis l'enfance ... Depuis, elle retrouve ce sentiment dès qu'elle ouvre un livre. Elle frémit, persuadée qu'elle entre dans une chambre secrète."

Pour Laurence de Biblioblog, la magie n'a pas opéré, trop mièvre à son goût (c'est vrai que je me suis dit, moi aussi, qu'en réalité, les libraires n'ont pas vraiment le temps de lire dans leurs librairies) Clara a été séduite, même si elle a trouvé que l'auteur jouait un peu trop sur l'émotion et Cathulu regrette une pointe de joliesse dans l'écriture mais l'amoureuse des livres qu'elle est y a trouvé largement son compte et elle conseille finalement de se précipiter sur cette pépite ...