Nathalie et François se rencontrent et c'est l'amour fou jusqu'à ce que François meurt brutalement dans un accident. Anéantie, Nathalie se réfugie dans son travail sans plus rien voir autour malgré la pression de son entourage. Et c'est peut-être bien à cause de cette pression justement que sur un coup de tête, dans son bureau, elle embrasse un jour l'un de ses collègues : Markus, terne et insignifiant au possible ...
Ce petit livre à la grande réputation (10 prix littéraires, hein, quand même !) traînait sur ma PAL depuis bien longtemps déjà (avant la version film récente qui l'a relancé) mais il y avait toujours un autre titre qui m'attirait plus et il restait là à se morfondre jusqu'à ce que je lise dernièrement le billet de Voyelle et Consonne si virulent qu'il m'a à la fois bien fait rire et intriguée ... du coup, je n'ai évidemment pas suivi le conseil, qui m'a été donné en commentaire, de l'enfouir tout en dessous de ma PAL et me suis au contraire empressée de le commencer ! Et mon avis pourrait sans doute se résumer à : mouais, tout ça pour ça !!! Je n'ai ni adoré ni franchement détesté non plus ... si certains passages ou tournures m'ont amusée c'est vrai, d'autres m'ont gênée ( au même titre que quand on est témoin d'une maladresse, d'une lourdeur ... exactement l'inverse de la délicatesse donc, non ?) ou horripilée. La recette de ce qui est censé faire son originalité : des notes en bas de page au ton décalé ( ex: 1) C'est étrange de s'appeler Alice et de se retrouver dans ce genre de soirées pour rencontrer un homme. En général, les Alice rencontrent facilement des hommes. 2) C'est étrange de s'appeler Alice et de travailler dans une pharmacie. En général, les Alice travaillent dans des librairies ou des agences de voyages. 3) A ce stade, on peut s'interroger : s'appelait-elle vraiment Alice ?) ou des digressions loufouques constamment intercalées dans le fil du récit, qui vont de "La discographie de John Lennon s'il n'était pas mort en 1980" à "La recette du risotto aux asperges" étonne et séduit d'abord mais montre très rapidement ses limites.
Bref, je n'ai pas franchement passé un mauvais moment mais La délicatesse ne va pas non plus me laisser une impression bien forte. Il me semble d'ailleurs avoir déjà lu de l'auteur Le potentiel érotique de ma femme mais je ne me souviens absolument plus de quoi ça peut bien parler et je ne le retrouve même pas sur mes étagères ... Quant au film, aucune intention d'aller le voir avant, aucune intention d'aller le voir maintenant !
Entre l'avis dithyrambique de Noukette, totalement séduite, qui vous conduira vers de nombreux autres billets positifs et celui férocement drôle de Voyelle et Consonne, je me sens dans un entre-deux, en phase donc avec le ressenti des Livres de George, parfaitement d'accord sur de nombreux points, particulièrement en ce qui concerne les allusions faites à d'autres livres dans le roman.