Aheummm... alors voilà encore un billet ... comment dire ... un peu minimaliste, avec quelques lignes seulement pour chacune de mes 3 dernières lectures, pourtant excellentes !
Bon, c'est toujours mieux que le néant complet de ces derniers temps, non ? ;-)
Une très belle couverture, un joli titre évocateur ... pour une incursion dans la tête et les sentiments de 3 personnages ( un enfant maladif, son père et sa belle-mère) qui surprend mais ne déçoit pas ! Qui surprend car on est bien loin de la douceur et du calme qu'on imaginerait à priori ... le calme n'est ici qu'apparent, à la surface des choses et des gens seulement et il suffit d'un grain de sable, d'une révélation qui n'aurait pas dû être entendue et derrière ... le reste est violence ... Fort et touchant !
Touchants aussi les locataires successifs de cette maison de vacances, avec chacun leur histoire, leurs questionnements, leur bilan, leurs joies, leurs souffrances, leurs soucis ... leur vie, tout simplement ! Eux tous, mais aussi la gardienne qui veille sur cette maison dans les dunes et sur ses éphémères habitants, m'ont parlé (un écho familier chez moi peut-être ?) émue ...
C'est le billet de Bellesahi qui m'a d'abord interpellée, puis le titre (oui, encore ! Empreint de poésie également celui-ci ...) mais aussi et surtout le souvenir fort que je garde de La chambre des officiers du même auteur. Après les gueules cassées de 14, nous voilà à nouveau plongés dans l'enfer de la guerre, la seconde cette fois-ci. Et ce n'est pas tant les faits, présentés ici sous un angle original mais tristement connus déjà (quoique, certains détails ...), qui marquent que la noirceur de l'âme humaine si finement analysée qu'elle nous devient vraiment palpable ! L'écriture, brillante, donne du relief au propos sans nuire à l'intrigue ... car oui , il y a une vraie intrigue et des personnages attachants, petites lueurs d'espoir dans un monde ... un monde ... Je ne sais pas comment s'y prend Marc Dugain mais toujours avec lui, on y est, on comprend, on ressent ... sombre, très, et malgré tout si lumineux !
Moi non plus, Bellesahi, je ne l'ai pas lâché et ces étoiles-là vont certainement briller un long moment encore...