dimanche 30 décembre 2012

Novecento : pianiste (Alessandro Baricco)















Abandonné à la naissance sur un paquebot transatlantique et baptisé de ce nom par le marin qui l'a trouvé, Novecento passera toute sa vie sur ce bateau, sans jamais descendre à terre, et deviendra le plus grand pianiste du monde, jouant de manière quasi surnaturelle...

Interpellée par le billet de Catherine et me souvenant que le livre traînait dans la chambre de mon fils depuis qu'il l'avait étudié au collège, je me suis offert la lecture de ce court intermède de 84 pages. Sans être tout à fait conquise comme Catherine (nous sommes souvent en phase sur nos lectures à un point étonnant) j'ai tout de même trouvé du plaisir à découvrir cette fable sur le pouvoir de la musique, la force de l'imagination et les limites que se crée lui-même l'être humain. L'écriture, un monologue conçu au tout départ pour être dit au theâtre, emporte en alliant poésie débridée mais aussi humour plus terre à terre, par moments.
Et c'est tellement vite lu,  qu'il n'y a pas vraiment de raison de passer à côté s'il croise votre chemin ...


vendredi 28 décembre 2012

A l'angle du renard (Fabienne Juhel)















Arsène Le Rigoleur, paysan breton de 40 ans, vit depuis toujours dans la ferme où il est né. La terre, c'est toute sa vie et quand la bâtisse juste en face de chez lui est investie par un couple de citadins avec leurs deux enfants, il ne voit pas ça d'un très bon oeil. Pourtant, la petite Juliette, 5 ans, un vrai feu-follet, va trouver le chemin de son coeur. Mais gare à ne pas trop empiéter sur son territoire ni à déterrer les secrets bien enfouis...

Suite à de nombreux billets élogieux parus quand ce roman est sorti, ma curiosité avait été éveillée et je n'avais pas oublié cette singulière histoire de paysan et de renards. Une fois édité en poche, je me suis donc plongée dedans et immergée dans cette étrange atmosphère entre réalité crue, contes et légendes rurales, rêve éveillé. Car effectivement, l'originalité et l'interêt de ce livre tiennent principalement à deux choses : un univers à part et une écriture très évocatrice. On est dans le réel on ne peut plus réel du monde paysan : les deux pieds dans le fumier, les deux mains dans la glaise, avec un Arsène Le Rigoleur loin de faire honneur à son nom, taiseux comme il se doit. Et dans le même temps, la symbolique du renard court tout au long de l'histoire, la rendant poétique, onirique, totalement irréelle, par moments. Un mélange étonnant parfaitement réussi, maîtrisé grâce une langue riche, puissante, tour à tour âpre ou délicate, qui court tel un fil, que l'on suit, irrésitiblement entraîné, tout au long du récit. Il y a là de la dureté, de la tendresse, de la violence, de l'amour, de l'humour aussi et Arsène, pourtant véritablement inquiétant, ne parvient néanmoins pas à se rendre réellement antipathique.
Un vrai ton donc pour cette auteure dont j'ai maintenant envie de découvrir Les oubliés de la lande ...

Beaucoup d'autres avis positifs : SylireYvSandrineClara,
CathuluMirontaine etc ...

Extraits : 

"Entrer ici, c'est rencontrer un siècle d'histoire. Et sans parler d'histoire, faut en vouloir. Cette maison, on croirait à un visage endormi dans une mélancolie agricole, avec ses deux fenêtres qu'on dirait des paupières de pocharde à cause des barreaux violets, sa porte basse et son front borné, écrasé par un toit trapu mangé de mousse où l'ardoise est rare."

"Ca sent le poireau et les pommes de terre, un peu le chou macéré, la soupe d'hier et celle de l'année dernière. Ca sent le plâtre humide sur les murs léchés de vapeur. Ca sent la sueur des aisselles, la crasse et la vieille vaisselle. Ca sent l'ancienne vie."

"Il porte des culottes courtes et des petites bottes vertes avec les grandes chaussettes qui dépassent. Ca fait qu'il reste un petit bout de peau nue au-dessus du genou. 
Comment je peux expliquer, moi, le pouvoir de ce petit bout de peau nue. Faudrait que je décrive exactement mon sentiment. 
D'abord c'est rien qu'un bout de chair nue je me dis. Mais c'est sûr, y a un truc. Une sorcellerie, dirait la Mère. C'est peut-être que ce petit bout de chair fraîche sent l'enfance, un peu aussi les sentiers de ronces. Sur les ronces, il y a des mûres, forcément. Et puis ce petit bout de chair nue appelle les égratignures, le mercurochrome, les soins d'une mère. Ce serait comme une invitation aux vacances. Peut-être que ça a un rapport avec mes siestes passées à l'angle de la maison de grand-mère, autrefois. 
Voilà ce qu'il y a à en dire. Pas grand-chose au final. Un petit bout de genou quand même. Rien qu'un morceau de chair fraîche. Ca frissonne dans ma mémoire animale. En tout cas, ça me rend sentimental, c'est sûr."

" Pendant ce temps-là, les renards s'étaient positionnés face à la maison. Certains étaient couchés, le museau mussé entre les pattes comme de bons chiens de garde. D'autres sur le séant, d'autres encore bien campés sur leurs pattes. Tous immobiles et silencieux. Pas des renards empaillés non. Vrai de vrai, fallait voir leurs yeux, le feu dans leurs prunelles. 
Un moment ta mère a crié. Ils ont relevé la tête vers la fenêtre de la chambre. Ils ont halené l'air. Manquerait plus qu'ils se mettent à hurler, j'ai pensé. Et puis j'ai eu comme une illumination, je me suis dit ils viennent chercher ton frère, je vois pas d'autres explications. C'est le diable qui nous les envoie."

"Quand Marie Maffart s'adresse directement à moi, j'ai remarqué comme un vacillement dans son regard. Ses yeux se remplissent de petites paillettes jaunes. On peut parler d'éclairs. Des miniatures d'éclairs même. Et le sourire qui suit la trajectoire de ses petits éclairs, à Marie Maffart, ressemble pas à un sourire. C'est un sourire qui montre les dents. Que les dents."

mercredi 26 décembre 2012

Terminus Elicius (Karine Giebel)















Istres-Marseilles, Marseilles-Istres, chaque jour Jeanne fait le même trajet entre la maison et son travail, une routine bien rodée pour une vie sans surprises, volontairement mise entre parenthèses. Jusqu'à ce qu'elle trouve une lettre à la place qu'elle occupe toujours dans le train. La 1ère lettre du tueur qui sévit en ce moment à Marseilles et qui a choisi Jeanne comme confidente ...

Restons dans le polar qui ne ressemble pas à n'importe quel polar ... Cet été j'ai découvert l'univers de Karine Giebel et ça a été un vrai coup de coeur ! Des intrigues bien menées, riches et toujours renouvelées ... pas de redite ou de ficelle recyclée chez elle ... des personnages fouillés, crédibles, présents et des fins inimitables qui sont sa signature. Un ton et une vraie personnalité, quoi !!! Je termine (hélas) par où elle avait commencé puisque Terminus Elicius est en fait son tout premier roman (prix marseillais du polar en 2005). Et je me suis régalée comme avec les autres, pas de sensation de balbutiement ou de maladresse dans Terminus Elicius qui est déjà complètement abouti, parfaitement maîtrisé, finement travaillé. Un gros regret pourtant : je n'ai plus rien à lire de vous, madame Giebel , alors je sais bien que Noël est tout juste derrière nous mais j'aimerais pourtant un cadeau ... vous ne pourriez pas écrire le prochain très vite, s'il vous plaît ?


dimanche 23 décembre 2012

Cherche jeunes filles à croquer (Françoise Guérin)















Environs de Chamonix. En quelques années, plusieurs jeunes filles ont disparu. Fugues, enlèvements ... difficile à dire car aucune n'a jamais été retrouvée. Toutes cependant avaient un point commun : des troubles du comportement alimentaire et un séjour dans la même clinique. De quoi commencer à parler de série et à appeler en renfort de Paris le commandant Lanester, profiler, même s'il n'a aucune scène de crime à partir de laquelle démarrer son enquête...

Ce sont les avis des blogs que je suis qui m'ont tentée et donné envie de découvrir sans tarder ces Jeunes filles à croquer, d'autant plus que le sujet de l'anorexie m'intéressait beaucoup. Verdict : ça en valait la peine. Même si effectivement enquête il y a, ce n'est pas un banal "policier" de plus, ni à proprement parler un thriller haletant, c'est plus riche que cela. L'auteure est psychologue et ça se voit. Le découpage des chapitres est rythmé par les séances d'Eric Lanester chez sa psy, au cours desquelles il lui fait part de ses fragilités propres mais aussi des doutes et des peurs que fait naître cette affaire en lui et ça le rend incroyablement proche et réel tout en renforçant le propos. Les mécanismes de l'anorexie mentale sont également abordés sous l'angle psychologique mais à aucun moment tout cela ne parait trop démonstratif ou pesant. Comme les personnages, les lieux aussi prennent vie de façon très forte, impressionnent et pèsent, là pour le coup, fortement sur l'imagination du lecteur. Je voyais quasiment les décors du film que l'on pourrait en tirer...
Héros particulièrement attachant, suspense psychlogique réussi, reflexion intéressante sur les différentes images et représentations du corps... l'originalité et la profondeur de Jeunes filles à croquer en font toute la saveur, à vous d'y goûter !

Les avis, unanimes, de CathuluClara, Kathel ... et d'un autre auteur : Georges Flipo.


mercredi 19 décembre 2012

1Q84 (Livres 1, 2 et 3) de Haruki Murakami



Au Japon, à l'âge de 10 ans, Tengo, le garçon surdoué en maths, et Aomamé, la petite fille solitaire étaient dans la même classe mais sans se côtoyer. Sauf une seule et unique fois... 20 ans plus tard, en 1984, ils ne se sont jamais revus, sans jamais s'oublier pourtant. Peu à peu des évènements étranges vont les faire basculer chacun de leur côté dans un monde parallèle, une sorte d'année 1Q84... est-ce pour mieux les amener à se rencontrer ?

Ouf ... me voilà sortie de cette longue immersion dans l'univers de 1Q84. Longue parce que j'ai lu les 3 tomes à la suite sans pause, longue aussi car c'est le rythme induit par l'écriture particulière de l'auteur. Peu portée spontanément vers la littérature asiatique, je n'avais rien lu de lui avant et même le bruit fait à l'époque autour de Kafka sur le rivage n'avait pas provoqué d'échos chez moi. Il est donc fort probable que, malgré le buzz médiatique créé autour de cette trilogie, je sois passée à côté si un ami ne m'en avait pas parlé, réussissant à m'intriguer, je l'avoue. Et quand il m'a offert en cadeau le 1er tome, je m'y suis plongée avec curiosité mais loin d'être conquise d'avance... Bon, premier point positif : j'ai lu les 2 tomes suivants, c'est donc que j'y ai trouvé des choses qui m'ont plu !

Dans le premier, Murakami prend tout son temps pour planter le décor et les personnages, par petites touches successives plutôt étonnantes et si j'ai certes trouvé cela un peu lent, ça ne m'a pas gênée, comprenant bien que les différents éléments se mettaient en place avant un plus large développement dans les livres suivants. A la fin, il faut bien le dire, j'étais ferrée, déjà attachée à des personnages atypiques, séduite par un style unique, une atmosphère des plus étranges et c'est avec un réel plaisr que j'ai entamé le deuxième ...

C'est dans celui-ci que l'action se développe réellement, ménageant même de vraies plages de suspense, même si en se précisant un peu dans les faits relatés le curieux monde parallèle de 1Q84 reste toujours aussi incompréhensible. J'ai cependant commencé à ressentir de la lassitude à partir du 2ème tiers, du fait de nombreuses redites qui sont pourtant parfaitement volontaires, il me semble, qui participent pleinement au "caractère japonais" de  l'écriture, enfin c'est ce que j'ai ressenti. Du fait aussi que, loin de se révéler, le mystère semble continuer à s'opacifier.

3ème tome enfin, le plus lent de tous, pour moi ... avec moins d'action, plus de psychologie encore, pas inintéressant mais je me suis tout de même surprise à vérifier de plus en plus fréquemment à quel niveau de ma lecture j'en étais arrivée. Et puis, j'attendais inconsciemment je crois un retournement de situation, une révélation fracassante, un éclaircissement évident à toute cette bizarre histoire et ... ce n'est jamais venu !!!

Bilan final : plutôt positif malgré tout et je ne regrette pas cette lecture au long cours ! Je me suis, c'est vrai, laissée fasciner par cette écriture que beaucoup ont qualifié d'hypnotique (encore une fois, je pense que les longueurs, les répétitions, les détails qui semblent inutiles sont partie prenante du style et du propos ... comme un mantra, une scansion poétique, une mesure du temps ou de la force du destin) et j'ai eu l'impression de pénétrer un peu plus avant derrière cette façade impénétrable que représentent pour moi le peuple et la culture japonaises. Volontairement, je ne suis pas rentrée dans les détails du récit, ce billet est déjà inhabituellement long et l'année 1Q84 est bien trop foisonnante, ouvrant sur un univers onique qu'il faut vraiment découvrir par soi-même petit à petit... Sachez seulement que des thèmes nombreux, tels que la filiation, les violences faites aux femmes, les sectes, la réincarnation, la littérature, la perception de la réalité et surtout l'Amour sont abordés mais qu' aucune réponse n'est jamais donnée.

Un roman différent dont il me restera une impression forte, c'est sûr, comme si je sortais moi-même, légèrement nauséeuse, d'un long rêve éveillé dont la sens profond me reste caché...



mardi 18 décembre 2012

Une guirlande ...


... de sapins livres, les derniers avant noël : 








lundi 17 décembre 2012

Que nos vies aient l'air d'un film parfait (Carole Fives)















Années 80. Les parents qui divorcent. Ce n'est pas encore si courant à l'époque. La mère fragile, le père, désemparé, et le frère et la soeur, séparés aussi par la force des choses, chacun de son côté, chacun son parent...

J'attendais énormément de ce roman car le propos me parlait, beaucoup, faisant écho à ma propre expérience, même si pour moi c'était un peu plus tôt, pas tout à fait les années 80 encore et qu'il n'y  a pas eu la douleur d'une séparation supplémentaire avec un frère ou une soeur ... je pensais que ce livre me toucherait en plein coeur, donc mais ... finalement, je n'y ai pas trouvé tout ce que j'en espérais. J'ai certes ressenti une certaine nostalgie amusée pour toute une époque qui refait surface : les sous-pulls en acrylique et leurs cols roulés qui vous arrachaient la moitié du visage, Gainsbourg immolant en direct à la télé son billet de 500, l'avènement de Mitterand, les refrains des chansons qu'on fredonnait ... mais à aucun moment de la narration alternée: la grande soeur, le père, la mère (le fils, lui, reste muet, clôturant uniquement le récit, bien des années plus tard) je n'ai ressenti de réelle émotion alors même que ç'aurait dû être poignant et m'interpeller tout spécialement. La faute à quoi, je ne sais pas ... pas vraiment grand chose à reprocher au style, non, enfin si, peut-être une trop grande distanciation en fin de compte ... et il m'a manqué cette petite étincelle, cette magie inexplicable, cette fusion évidente entre les mots d'un auteur et un lecteur. J'ai aimé, oui mais ce ne sera pas marquant, l'attente était dans mon cas sans doute trop forte...

Cé bémol, ni Clara (coup de coeur pour elle) ni Cathulu (coup de coeur aussi) ni Saxaoul (qui n'a pu rester insensible) ne l'ont évoqué. Antigone a, elle, un avis plus en demi-teinte ...

La chanson de lio (version française de Lonely lovers des Stincky toys) , dont est extrait le titre du roman :





vendredi 14 décembre 2012

Une autre idée ...


... de sapin livres : 




mercredi 12 décembre 2012

Un classique ...


"Un classique est quelque chose que tout le monde voudrait avoir lu et que personne ne veut lire."

Mark Twain 


vendredi 7 décembre 2012

Tout le monde n'a pas le destin de Kate Middleton (Fred Ballard)















Capucine Guillon, 43 ans, rédactrice de questions pour jeux télévisés, mère divorcée vivant avec ses 3 garçons dans un petit appartement de 60 m2, a des fins de mois difficiles. Ni   bombe sexuelle ni wonderwoman, c'est juste une femme ordinaire assez douée pour s'empêtrer dans les situations les plus incongrues, que nous découvrons au fil de 12 mois passés avec elle ...

Si Cathulu n'en avait pas parlé avec tant d'enthousiame, certainement que je n'aurais jamais croisé le chemin de ce livre. Et maintenant que c'est fait ... hum ... quoi en dire ?  Je ne prétends pas lire uniquement des ouvrages à haute portée intellectuelle, bien sûr, mais je suis quasiment sûre de n'avoir jamais lu un seul bouquin de Chick-lit et c'est un peu comme ça que je les imagine : pas prise de tête, légers légers, sitôt lus et sitôt oubliés. A la différence près que, malgré mon inexpérience en la matière, je le qualifierais presque de chick-lit inversée car l'héroïne de ce roman-ci est loin d'être un canon obsédée par le shopping et la recherche du grand amour. C'est même tout le contraire et chacune de nous pourrait se reconnaître à un moment dans cette mère débordée par son boulot, ses ados (et  abdos) mollusques, le quotidien à gérer, les factures à payer. Un reflet de la vie de pas mal de femmes, quoi, mais version dérision bien déjantée ! Et donc ? Et bien quand je l'ai commencé, désireuse de faire une pause avec une lecture facile et différente, j'ai cru que j'allais l'abandonner aussi vite, baîllant déjà d'ennui. Alors, ce n'est pas que ce soit lent (il y a au contraire des tas de rebondissements et de situations cocasses qui s'enchaînent plutôt avec rythme) ni mal écrit (Fred Ballard est une femme de média, elle est aussi rédactrice dans la pub et a visiblement le sens de la formule qui claque couplé à un sens certain de l'humour) mais tout ça m'a paru un brin déjà vu, fabriqué, formaté, distrayant certes mais pas plus palpitant que ça !  Petit à petit, j'ai quand même fini par m'attacher à Capucine et par suivre ses tribulations avec plus de plaisir et jusqu'au bout mais voilà, voilà ... je rédige ce billet tout de suite dans la foulée car si j'attends un peu, j'ai bien peur qu'il ne m'en reste... rien !

Le fameux billet déclencheur de Cathulu, ceux de Clara, Dasola et Keisha, nettement plus indulgentes que moi (Keisha : moi aussi le cochon d'inde rasta m'a fait rire !). Un avis quand même se rapproche beaucoup plus du mien, à lire chez Les livres de George.

P.S : avez-vous remarqué mon timing parfait pour l'édition de ce billet alors que tous les média ne parlent que des nausées de la princesse du titre ? ;-)


mardi 4 décembre 2012

Spécialement pour ...


... les livres addict comme nous, un jolie idée de sapin de noël :