Illidan Lauda rentre chez lui, dans le district de la Fourmilière. Il vient de passer un an à la Fournaise pour gagner plus d'argent afin que ses deux enfants, des jumeaux, reçoivent la meilleure éducation possible à la Fondation. Mais pourquoi ne les reconnait-il pas ? Et pourquoi sa femme Sigrid lui apparaît-elle comme une étrangère et le met-elle si mal à l'aise ???
Une fois de plus, je ne vais pas plus loin dans les développements de cette histoire que j'ai beaucoup aimée ! A vous d'en découvrir le déroulement à travers la vision de trois intervenants successifs : Illidan, Sigrid et... Stella. Trois versions pour un récit habilement mené, distillant insidieusement des indices jusqu'à la révélation finale. Requiem pour une étoile est classé polar sur la couverture et s'il y a bien une énigme, couplée au thème de l'amnésie, récurrent dans ce genre de littérature, ce n'est pas vraiment ce que j'en retiendrai... non, pour moi, c'est principalement une dystopie, genre que j'affectionne particulièrement.
Pas vraiment d'explications claires sur cette société déprimante, anxiogène, que l'on découvre petit à petit et qui pourrait bien être la nôtre, ses pires dérives exacerbées, après un évènement appelé Le grand Effondrement. La nature devenue une denrée rare, canalisée, l'urbanisme tout puissant, la division du territoire en districts ayant chacun leur fonctionnement spécifique, l'insécurité, la violence et l'argent au pouvoir... tout cela m'a rappelé l'univers de Hunger Games et, dans une moindre mesure, un peu La ballade de Lila K aussi.
Une dystopie réussie, une intrigue savamment orchestrée, des personnages troublants et attachants, Requiem pour une étoile avait tout pour me plaire et je suis ravie de l'avoir découvert !