vendredi 30 septembre 2011

Stella























Vu hier soir sur Arte  ... un vrai coup de coeur !!!





Ce film est magnifique, un petit bijou de justesse qui ne pourra que parler à toute la génération concernée mais pas que  je pense... Il a réveillé en moi des échos personnels et m'a vraiment touchée, une sorte d'état de grâce que je n'ai pas forcément envie, pour une fois, d'expliquer, de mettre en mots.  Alors comme je me suis souvenue que Pascale en avait fait un billet positif à l'époque de sa sortie, je l'ai recherché et, avec son autorisation , je vous renvoie vers elle qui, comme toujours d'ailleurs, en parle merveilleusement bien !
 Son billet est : ici ...

Le petit + encore en + : Stella va, grâce à l'influence d'une amie, devenir peu à peu une lectrice ! ;-)


jeudi 29 septembre 2011

Mémoire assassine ( Thomas H.Cook )











Quand Stevie  avait 9 ans, son père a assassiné sa mère, son frère et sa soeur aînée à coups de fusil puis a disparu. Le petit garçon a échappé au massacre parce qu'il jouait chez un copain. Devenu adulte, Stevie a un métier, une femme et un fils, une vie bien réglée dans laquelle il essaie de ne plus penser ni à sa famille décimée, ni à son père, qui n'a jamais refait surface. Et il y arrive plutôt bien jusqu'à ce que Rebecca, qui écrit un livre sur " ces hommes là " le contacte ... 

D'abord attirée par ce nouveau format poche chez Point2, j'avais laissé un comm chez Aifelle quand elle avait fait son billet sur celui-ci. Elle m'avait assuré alors que le contenu était aussi intéressant que le "contenant" et elle avait parfaitement raison ! J'ai beaucoup aimé cette histoire d'introspection sur la vie d'une famille apparemment banale, pas vraiment heureuse mais pas vraiment si malheureuse non plus, à priori, jusqu'à ce que le drame, inexplicable, éclate ! En amenant Stevie à revenir peu à peu sur ce passé douloureux qu'il a occulté, Rebecca va le forcer à mettre jour ses propres failles et les certitudes qui l'ont construit jusqu'à maintenant vont finalement s'écrouler, éclairant les événements et les personnalités d'un jour différent. Une construction habile, qui pousse à s'interroger sur les rapports familiaux, sur ce qu'on pense connaître de ses proches, intéressante de bout en bout  jusqu'à la révélation finale ... terrible !
Quant au format lui-même, comme Aifelle, j'ai aimé ... après quelques pages, on s'habitue vite au sens de lecture et pour le coup, c'est vraiment très compact et super léger, idéal pour être transporté dans un sac à main (surtout s'il ressemble déjà à une valise, comme le mien !) ou pour lire au lit (comme j'adore le faire). Seul bémol donc, le prix, effectivement : 11 euros pour celui-ci, mais jusqu'à 12 ou 13 pour certains titres, il me semble ...
Merci encore une fois à aifelle pour la découverte !
Son billet :  ...


samedi 24 septembre 2011

Du domaine des murmures ( Carole Martinez )
















An de grâce 1187, Esclarmonde a 15 ans et c'est le jour de son mariage. Son père, maître du Domaine des Murmures, a décidé de la marier à Lothaire, jeune seigneur brutal et cruel. Au moment de dire oui, Esclarmonde, devant toute l'assemblée, dit non, se tranche une oreille, déclare vouloir désormais se consacrer totalement à Dieu et vivre en recluse, emmurée dans une minuscule cellule attenante à la chapelle que son père érigera en mémoire de Ste Agnès, reliée  au monde extérieur uniquement par une toute petite fenestrelle ... 





Voilà comment commence cet extraordinaire récit qui m'a immédiatement captivée ... et il me semble dommage d'en dévoiler plus tant il vaut mieux le découvrir par la voix d'Esclarmonde elle-même, qui parle et murmure à travers les siècles. Sachez juste que ce roman rejoint sur bien des points Room, lu juste avant, alors même qu'ils semblent de prime abord très différents. Il est pourtant  là aussi question d'enfermement, dû également, à 12 siècles d'écart, à la folie et la violence des hommes envers les femmes, de la force intérieure qu'il faut pour se construire et évoluer dans de telles conditions  et ... ce n'est pas la seule chose qui les rapproche, un autre thème est tout autant primordial ici mais ... je préfère me taire ! Vraiment très très intéressant en tout cas de les avoir découverts à la suite. J'étais à l'époque plus que moyennement tentée par le 1er livre de Carole Martinez, Le coeur cousu, même si les avis dithyrambiques se multipliaient sur les blogs, effrayée sans doute par le style très lyrique que je devinais à travers les billets, le côté conte merveilleux. Et puis, j'avais fini par céder et j'avais énormément aimé. Mais, en toute honnêteté, je me demande si je n'ai pas encore préféré celui-là (peu importe puisque l'auteure cumule tout de même 2 coups de coeurs sur 2 livres lus ! ). Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que je ne pouvais plus me détacher des derniers chapitres et que la jeune Esclarmonde naïve de 15 ans puis la femme qu'elle devient ensuite restera dans mon panthéon personnel des personnages marquants en littérature. Dans son étonnant voyage immobile, elle a la même présence, le même incroyable pouvoir évocateur  que Corrag, la petite sorcière d' Un bûcher sous la neige, qui murmure encore à mon oreille tous les sortilèges des Highlands, depuis la cellule où elle est elle aussi enfermée (tiens, tiens !) d'avoir voulu vivre trop librement pour les hommes de son temps.

Je remercie infiniment Aifelle, pour le prêt et pour son billet qui m'avait donné envie (ne ratez pas le lien qu'elle y fait vers l'article de Pierre Jourde, très juste et passionnant).
D'autres avis intéressants chez Dasola, Kathel, Antigone, Clara ...  je n'ai choisi que des billets qui savaient ne pas en dire trop !


mercredi 21 septembre 2011

Room ( Emma Donoghue )















Jack vient de fêter ses 5 ans avec sa mère dans LA Chambre et il nous le raconte avec ses mots qui sont ceux d'un enfant, bien sûr, mais pas seulement ... A travers son vocabulaire singulier, on comprend rapidement qu'il vit quelque chose de très particulier,  que la moindre chose dans LA Chambre, par exemple, compte énormément pour lui et Maman :  il y a Madame table, Monsieur lit et Monsieur  tapis et puis Petit dressing, où Jack s'enferme chaque nuit pour dormir avant que Grand Méchant Nick ne tape le code de la porte ...





Je ne savais vraiment pas comment tourner ce résumé pour donner envie de découvrir cette histoire et la façon incroyable dont elle est racontée, ne pas trop en dire tout en laissant deviner ... mais je crois qu'on a déjà suffisamment parlé de ce livre un peu partout pour en dévoiler finalement la teneur. L'univers tout entier de Jack se résume à LA Chambre puisqu'il est né à l'intérieur et n'en est jamais sorti ! A LA Chambre et à sa mère bien sûr avec qui il ne peut donc avoir qu'une relation fusionnelle, une jeune maman courage qui ne tient le coup que grâce à son fils et pour lui et qui, malgré son enlèvement, sa séquestration et les viols de son ravisseur, trouve l'énergie, le courage et l'immense amour de créer, dans ces conditions là, un monde plein de richesses à son petit Jack. Je craignais un peu que tout ça nous soit raconté exclusivement à travers la parole de l'enfant, redoutant l'artifice ou le manque de crédibilité mais c'est en fait ce qui fait toute l'originalité et surtout toute la force de ce roman ! Car quelle inventivité, quelle puissance d'évocation dans ce langage fait de comptines, de néologismes, des "mots sandwichs", d' expressions marquantes  : nous-les-deux, Doudou-Lait, peurageux, a-mal-gésiques, chaudir etc ...
C'est prenant et bouleversant car Jack nous parle de faits absolument terribles tout en nous faisant sourire et nous fait réfléchir sur des questions sensibles sans en avoir l'air : d'où l'être humain tire t'-il cette infinie capacité à s'adapter, même au pire, comment construit-on sa personnalité, jusqu'où peut aller la fusion mère-enfant, quelles séquelles après une expérience pareille, peut-on vraiment se réadapter au Dehors ? Ce livre fait écho à des affaires réelles telles celles de Natasha Kampusch ou d' Elisabeth Fritzl et j'ai failli acheter le récit qu'a fait Natasha Kampush de sa captivité pour confronter la vision romancée d'Emma Donoghue à la réalité crue mais finalement je n'en ai pas eu le courage car il faut bien le dire, ça fait mal aux tripes et je préfère m'en tenir à ce que m'a raconté petit Jack, si attachant, si juste et plausible dans sa naïveté ... je ne peux que vous recommander de découvrir par vous-même tout ce qu'il a à vous dire et de l'écouter avec toute l'attention qu'il mérite !

 Le billet qui, découvert juste après une chronique littéraire, m'a vraiment convaincue que je ne pouvais pas passer à côté :  !


lundi 19 septembre 2011

L'internaute, prescripteur du livre ?


C'est le thème du mémoire de fin d'études d'une jeune femme prénommée Octavia. Pour cela, elle a lancé un petit sondage en ligne auquel il est facile et rapide de répondre ... 


... vous le trouverez chez  In Cold Blog : ici !


mardi 13 septembre 2011

Mes lectures d'une fin d'été chargée ...


Vous l'avez déjà noté, depuis un certain temps ce blog ne déborde pas d'activité (comme tous les étés vous me direz, contraintes professionnelles obligent) ! J'ai lu pourtant mais sans avoir vraiment le temps d'en parler et je lis toujours (quoique pas autant que j'aimerais) mais étant encore pas mal occupée, le simple fait de penser à remonter le cours de tous ces bouquins restés sans billets me paraît insurmontable ... vous n'aurez donc droit qu'à un billet global fourre-tout, avec un misérable commentaire de quelques lignes pour chaque livre ... là tout de suite, c'est tout ce que j'ai la force de faire pour vous ! ;-)

Le tome 3 d'Hunger games (billet précédent) a été l'exception à cette règle du moment  car je voulais pouvoir archiver la série complète, quand même ! Sinon, j'ai lu aussi : 


Parce que d'habitude, c'est la lecture avec 0% prise de tête, parfaite quand on est crevée et qu'on ne veut pas se la casser à réfléchir de trop ! Et ben ... mouais !!! Incroyable que je dise ça d'un Brussolo (et j'en ai lu un paquet !) je crois bien que c'est la 1ère fois car d'habitude, ses bouquins sont pour moi de véritables "page turner " mais là, pour une fois, je ne sais pas pourquoi, sans que me sois pour autant ennuyée,  la mayonnaise n'a pas pris aussi bien ! Un avis plus construit et plus positif chez Sandrine ...


Parce que j'avais déjà entendu parler de Mourlevat mais rien lu de lui... après Hunger Games, j'ai donc enchainé avec cet autre roman jeunesse, attirée par son sujet et influencée par le billet de Brize (vous avez vu comme je suis maligne, en cliquant sur les billets en lien, vous trouverez le résumé que je ne vous fais pas, moi  ! ;-)) J'ai vraiment aimé être projetée dans cette autre dimension, ce monde parallèle différent du nôtre mais relié par certaines passerelles ... au final, avec le recul, il m'en reste une forte impression, et parfaitement claire en plus : un bon signe, ça non ? Un roman intéressant, dur aussi  ... peut-être bien noir pour un livre jeunesse, d'ailleurs ... quoique, il ne faut pas non plus surprotéger tout le temps nos chers ados mais leur donner aussi à voir  l'âpreté, la cruauté du monde.


Parce que certain(e)s d'entre vous sont des inconditionnel(le)s de cette auteure mais que je n'étais pas sûre que ça me plairait, j'ai donc réessayé léger (longtemps après Dans les coulisses du musée qui, je l'avoue platement, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable) avec des nouvelles (bien que ce ne soit pas mon genre préféré (et non: je ne suis pas de mauvaise foi et si, je voulais pourtant mettre toutes les chances de mon côté )). Bref, vous l'aurez compris, ça n'a pas été une révélation et j'ai encore quelque chose à vous avouer : je n'ai quasiment rien compris à la dernière ! :-(


Parce que je suis une fille têtue ! Voilà !!!
Bon, j'ai tenu jusqu'au bout sans souffrir exagérément mais ... je n'étais pas mécontente de l'avoir fini non plus, hein ! Désolée ... 


Parce que  CécileQd9 (lisez son billet, il est parfait !) en fan absolue de l'auteur m'avait donné, depuis un bon moment déjà, une forte envie de le lire ! Et j'ai beaucoup aimé partager les pensées et les flashs-backs de ce père de famille, coincé avec sa femme et son fils sur une minuscule plage d'Italie par un incendie dantesque ! J'ai tremblé pour eux et avec eux car ils sont vraiment en mauvaise posture (quelle horreur à vivre !) mais l'humour ravageur et le style inimitable de Jaeneda font passer en douceur un sujet et des pensées teintées pourtant de gravité !  Et vous savez quoi ? Je crois qu' à l'insu de mon plein gré, j'ai été atteinte du  syndrome Jaeneda : z'avez pas remarqué la double parenthèse un peu plus haut ??? :-D


Parce que j'avais été intriguée et touchée par le billet d'In Cold Blog et que j'avais aimé Bonheur fantôme ... effectivement, on échafaude des hypothèses, on se dit "ça ne peut pas être ça ", "ça ne peut pas être que ça " et  on se fait cueillir en beauté par la révélation que jamais on n'avait imaginée ! Une construction habile qui distille le malaise tout en finesse, en douceur ...  et une évocation nostalgique douce-amère des premiers étés d'adolescence, des premiers émois aux premières cruautés, de celles qui marquent durablement. 
A lire ! 


Parce que j'ai été tentée conjointement par une chronique littéraire et par Cuné (je suis faible, je sais) et que dans le genre révélation choquante alors là, c'est le pompon ! Je devrais d'ailleurs parler de révélations au pluriel au cours de ce dîner entre 2 frères et leurs femmes qui n'est qu'un prétexte pour "se concerter" et  prendre des décisions par rapport aux " bêtises "faites par leurs fils ados.  Un vrai jeu de massacre sur la société néerlandaise en particulier mais aussi sur nos sociétés occidentales tout court qui pose des questions bien dérangeantes. Fort et original ... 

P.S : j'avais oublié de parler de celui-là (un comble pour un roman dont le sujet est la perte de mémoire, tiens !) ...


Très jolie couverture, thème assez classique de l'amnésie sauf que celle-ci est particulièrement terrifiante puisque l'héroïne n'est capable d'imprimer dans sa mémoire que la journée en cours, se réveillant chaque matin en ayant tout oublié de sa vie après ses 20 ans (alors qu'elle est près des 50). Un médecin lui conseille de tenir un journal et ce qu'elle y consigne lui paraît bientôt ne pas coller tout à fait avec ce que lui raconte celui qui se présente comme son mari ... ça tient en haleine, c'est flippant sur le moment, c'est efficace mais j'ai bien peur  qu'à moi non plus, il ne reste pas en mémoire bien longtemps !

Re P.S : 

Je fais voyager Le premier été d'Anne Percin ...


... si vous êtes tenté(e)s, laissez-moi un comm sur ce billet puis communiquez-moi vos coordonnées par mail, mon adresse est dans le menu sous la bannière !

1ère inscrite : saxaoul, il ira ensuite chez aifelle, Catherine,


jeudi 8 septembre 2011

Hunger Games - Tome 3 : la révolte ( Suzanne Collins )















Et toujours pas de résumé !!!






Il vous suffit juste de savoir que c'est la fin de la trilogie, que la boucle se boucle ici ... et de manière assez convaincante, à mon avis ! Si vous aviez aimé les 2 premiers, il est de toute façon absolument impossible de ne pas lire celui-ci, plus dur mais aussi plus profond ... là, ce qui couvait depuis si longtemps finit par exploser, la violence atteint son paroxysme, les pertes et les sacrifices sont nombreux, la souffrance immense mais pour certains personnages, elle leur permettra pourtant de s'accepter et de grandir ! Bien entendu, vous n'en saurez pas plus ... à moins de plonger à votre tour dans ces pages totalement addictives !
Une série qui m'a vraiment conquise !!!


jeudi 1 septembre 2011

Patatras !!!


Et oui, quand une fille comme moi vient de passer 2 mois et demis sans sortir de chez elle, à enchaîner accueil, ménage, lavage, repassage, pain, gâteaux, petits déjeuners, conseils de balade, conseils en tous genres, téléphone, planning, débarrassage, ménage, repassage, pain , gâteaux, accueil etc... etc... etc... et qu'enfin ... enfin ... elle peut s'échapper un après-midi entier avec sa fille pour aller "en ville " voilà ce qui arrive : 







Je sais , ça ressemble à une grosse crise de compensation mais c'est aussi la faute à plein de choses : la rentrée littéraire, des chroniques passionnantes, des billets irrésistibles sur vos blogs, comme ici, là aussi, là encore, parfois même un simple blog-it comme celui de Sylire : " Je viens de lire quasiment d'une traite le dernier roman d'Anne Percin. Je suis chamboulée ..."

Sinon, mon blog était au point mort depuis un bon moment, la lecture en cours pas renouvelée depuis des semaines alors que si ...  j'ai lu, quand même,  bien sûr, j'essaie de vous en parler un peu prochainement, peut-être ... mais sûrement dans un billet groupé très rapide, alors !