lundi 31 janvier 2011

Variations recyclabes ...




... autour des librairies !









dimanche 30 janvier 2011

Variations intéressantes ...



... autour des libraires !



A lire : ici !


mercredi 26 janvier 2011

Le signal ( Ron Carlson )

















Vonnie à accepté d'accompagner Mack une dernière fois pour leur randonnée de pêche rituelle dans les montagnes sauvages du Wyoming . Un moment rien qu'à eux qui résonne comme un adieu car Mack, multipliant les ennuis : dettes, prison, alcool ... a réussi à faire fuir Vonnie qui l'a quitté pour refaire sa vie. Mack pense aussi profiter de ces quelques jours pour mener à bien une mission secrète. Guidé par un signal GPS, il doit récupérer une mystérieuse balise pour un conmanditaire pas très clair. Il espère ainsi pouvoir  sauver son ranch mais il ne sait pas encore ce qui les attend ...


Après le billet très positif d'Aifelle sur ce roman, celui d' Hannibal le lecteur, plutôt conquis lui aussi, et une bonne critique lue dans Télérama, je suis un peu embêtée pour dire qu'en ce qui me concerne, j'ai été assez déçue ! Le 1er point, qu'Aifelle et Hannibalecteur mettent tous les deux en exergue immédiatement, c'est que le suspense à couper le souffle annoncé en gros sur le bandeau rouge n'intervient effectivement qu'une fois passée une bonne moitié du livre ! Et quant à être menée au paroxysme de l'angoisse comme le suggère la 4ème de couverture, pour ma part, ça n'a pas été vraiment le cas ... Mais bon, c'est vrai que l'essentiel n'est pas forcément là et les 2 blogueurs cités ci-dessus ont grandement apprécié tout ce qui gravite autour de ce prétexte : la description des lacs, rivières et montagnes du Wyoming, dans la plus pure lignée du Nature Writing, et la relation qui se joue encore entre Vonnie et Mack. Alors voilà ... je ne sais pas du tout pourquoi je n' ai pas été bluffée plus que ça par ces descriptions de nature, bien écrites effectivement, alors que j'y ai été très sensible dans d'autres récits du même type. De même, je ne me suis absolument pas attachée ni à Mack ni à Vonnie, au point de rester très extérieure à ce qui leur arrivait au cours d'une action qui m'a semblé bien confuse à mesure qu'elle s'accélère. Question de moment, de disponibilité d'esprit ... ou d'alchimie qui ne s'accomplit pas tout simplement, pour des raisons mystérieuses qui font aussi la spécificité et les surprises de chacune de nos " vies de lecteur" ? Je ne sais pas ! Quoi qu'il en soit, ça me donne l'occasion de rappeler que je ne prétends en aucun cas faire sur ce blog  de "critiques", parfaitement argumentées et purement objectives, mais seulement  et humblement faire part de mes ressentis et ce billet ... en est bien l'illustration  !


Alors, si vous en avez envie ... pour que vous vous fassiez votre propre avis et pour pouvoir partager, je vous propose Le signal en :



Pour ça, il vous suffit de me laisser un comm sur ce billet,  avec un lien vers votre blog, me précisant que vous voulez vous inscrire, et de m'envoyer ensuite un mail en privé pour me communiquer vos coordonnées ...



lundi 24 janvier 2011

Variations constructives (2) ...



... autour des livres :


 ( La grotte de Sakura Adachi )



vendredi 21 janvier 2011

Hors-service ( Solja Krapu )


















Eva-Lena est prof d'anglais et de suédois. Un vendredi soir, pour s'avancer, elle décide d'aller faire des photocopies au collège. En fait de gagner du temps, elle va plutôt en avoir pour réfléchir car elle reste malencontreusement enfermée dans le local de la photocopieuse pendant tout le week-end ! Et sa petite vie trop bien rangée, entre enfants mari et boulot va soudain lui apparaître sous un jour nouveau ...


Quoi dire de ce roman ? Bah ... pas grand chose ! Il ne m'a pas déplu et je l'ai lu jusqu'au bout mais je pense qu' il ne m'en restera pas grand souvenir ! A part la situation de départ qui donne lieu à quelques scènes cocasses, il n'y a rien de très original dans l'histoire de cette prof engluée dans un quotidien réglé au millimètre, entre mari indifférent et ados absents même quand ils sont présents, à tel point qu'elle ne vit plus que pour son travail, souvent éprouvant ! Bien sûr, tout le monde se reconnaîtra un peu dans la description du piège infernal qu'est la routine mais rien de bien nouveau, ni rien de notable au niveau du style ...


Son principal intérêt pour moi est donc de s'ajouter à ma liste de livres lus pour le défi de Kathel :


Rayon littérature suédoise.


jeudi 20 janvier 2011

Variations en période de soldes ...



 ... autour des livres ! 

A lire, comme d'hab : ici !

Et je vous conseille particulièrement le coup d'oeil sur la bibliothèque de Karl Lagerfeld ... que l'on retrouve d'ailleurs sur le site de Books lovers never go to bed alone !

mardi 18 janvier 2011

Le pays de l'absence ( Christine Orban )

















Christine Orban fait venir chez elle à Paris, pour les fêtes de noël,  sa mère qui habite toujours à Casablanca. Ca fait un moment déjà " qu' elle perd un peu la tête " comme on dit pudiquement... Cette fois-ci, elle arrive avec un animal en peluche qu'elle prend pour un vrai. Tout au long de ces quelques jours, entre quotidien devenu surréaliste et souvenirs d'enfance, Christine Orban va se livrer sur la difficulté de vivre la maladie d'Alhzeimer de sa mère, d'autant plus exacerbée que les rapports entre elles ont toujours été compliqués.

J'avais tout de suite dressé l'oreille quand j'étais tombée par hasard sur une interview de Christine Orban au sujet de ce livre. Je l'avais écoutée, scotchée, jusqu'au bout, me disant que oui, je l'achèterais bien ... un tout petit peu retenue quand même par certains préjugés à l'égard de l'auteur  (romans parfois très légers comme Fringues, que, je le dis honnêtement, j'avais quand même aimé ... je suis une fille aussi, hein ! Des choses pas très positives entendues sur ses derniers également.) mais la façon dont elle parlait de celui-ci pourtant ... et puis, j'ai lu le billet de Cuné et là, je n'ai plus hésité. Et j'ai vraiment bien fait ...
Ce livre m'a parlé, émue, touchée, chamboulée, bouleversée ! Je m'y suis vraiment retrouvée, sentiment encore amplifié par des détails troublants ! Rien à voir avec ma lecture de Grandir de Sophie Fontanel (sur le même sujet) qui, avec le recul, ne m'a pas marquée plus que ça. Je me souviens l'avoir lu en restant malgré tout très à l'extérieur alors que là, j'ai tout ressenti, de plein fouet, de l'intérieur. Christine Orban se raconte honnêtement, sans faux-semblants sur ses sentiments, contradictoires souvent ... Lucide, sensible, forte et fragile à la fois, drôle aussi parfois ... en rire évite d'en pleurer, elle nous livre un témoignage à fleur de peau car de la souffrance, il y en a et il y en a eu ! Comme pour chacun, une partie de l'histoire familiale ressurgit, avec ses peines et ses traumatismes, un héritage que l'on voudrait pouvoir renier même si on se surprend à reproduire pourtant, malgré soi, encore et encore. Tout un passé qui remonte et explose à la figure au moment où l'on se voit contraint d'inverser les rôles, de devenir les parents de ses parents, la mère de sa mère même si pour certains, comme Christine Orban, ça a de toutes façons toujours été un peu le cas ...
Au pays de l'absence a fait résonner en moi des échos très personnels, c'est vrai,  mais si vous plonger dans ce sujet ne vous fait pas peur ou  si vous êtes concernés de près, alors, vraiment ... lisez ce livre !

 Extraits : 

" Tu affirmais: jamais je ne pèserai sur mes enfants. Je me souviens lorsque tu as prononcé cette phrase, je m'en souviens parce qu'elle me semblait louche. Pourquoi une mère dirait-elle cela à de jeunes enfants, si elle ne redoutait pas le contraire ? "

" Les épaules de maman ont renoncé en premier. Elle ne les tient plus droites. Le ventre aussi a lâché. Comme une marionnette qu'aucun fil ne soutiendrait, elle s'est affaissée. "

" Il a fallu en arriver à ces extrêmes pour que je renonce à lui faire entendre raison. Mais il y a dans ce renoncement de la culpabilité, l'impression de l'abandonner à son sort, de ne pas lui venir en aide. De choisir la tranquillité. "

" Maman me regarde, elle chancelle un moment, à tel point que je crois qu'elle va tomber, elle se retient au dossier du canapé, caresse la tête de son petit singe et me lance : je sais bien que ce n'est pas un vrai, mais tu comprends, cela me fait du bien. Tu ne sais pas ce que c'est d'être seule ..."

" Et si vieillir était devenir ce que l'on est en pire ? "

" Quand tout va bien elle cherche une raison d'aller mal. Elle trouve ... elle cherche les petits soucis, plein de petits soucis montés les uns sur les autres, cela finit par faire une montagne de soucis, une montagne qui entrave le bonheur. " 

" Tu étais ainsi. J'ai mis longtemps à nous séparer, à séparer ta destinée de la mienne, à ne pas sombrer avec toi. "

" J'ai mis du temps à comprendre que je ne devais plus tenir compte de ses paroles. Que cela ne vaut rien une parole de maman, un regard, une acceptation, une opinion, un jugement, un conseil, plus rien, pas tripette, oualou, comme on dit chez nous. Maman dit et se contredit, elle affirme et infirme quelques instants après ... et moi, je chancelle, parce que, malgré le naufrage, le plus difficile, c'est de ne plus la croire. "

" Il ya une phrase que j'ai appris à bannir de mon vocabulaire: Je te l'ai déjà dit. En user était un luxe. Comme s'il suffisait de le lui souligner pour qu'elle ne repose plus la question. Les informations nouvelles ne la pénètrent plus, elles glissent. Elles l'éclairent quelques secondes et la lumière disparaît, laissant place à un étonnement neuf, incrédule. "

" Après cet effort de mémoire, la ritournelle s'enclenche. Pour la cent cinquantième fois : qui vient me chercher ? Deux cent fois : à quelle heure je pars ? Mille fois : n'oublie pas de me donner de l'argent. J'ai la tête qui tourne. "

" Les garçons sourient, ils savent la faire rire, régresser avec elle, pénétrer son univers de grimaces et de farces, mieux que moi. "

" Au bout d'un moment, je me détourne de toi, épuisée. Ton univers est envahissant et vide à la fois. On ne peut y rester enfermé trop longtemps. "

Je crois que jamais je n'ai cité autant d'extraits ...



lundi 17 janvier 2011

A contretemps ( Jean-Philippe Blondel )

















Hugo, 18 ans, est un lecteur, un vrai, un pur, un dur... un accro ! Son bac obtenu, il décide donc de fuir sa vie provinciale sclérosée pour s'inscrire en fac de lettres à Paris. Les relations avec Jean, son logeur, un homme froid et distant, sont d'abord difficiles mais par la grâce d'un livre, leur relation va changer du tout au tout ! En partant à la découverte du véritable Jean, c'est à ses propres choix de vie qu'Hugo devra aussi se confronter ...

 Evidemment, comment ne pas être sensible à un texte qui décrit si bien les lecteurs, qui parle franc et crûment  aux victimes (heureuses) de cette addiction de papier, employant  même le terme de "dose" ? Ensuite, les affres et douleurs de la création littéraire doivent éveiller je pense un écho, même léger, chez nombre d'entre nous, qui se sont sûrement essayés à un moment ou un autre à écrire un début de roman. Ce qui fait qu'un texte est bon ou non, pourquoi écrire, comment passer le cap du  2ème roman ? Autant de questions qui m'ont, moi, en tout cas, intéressée. Après, toute l'évocation du  milieu littéraire et éditorial du début des années 80 m'a amusée, voire rendue nostalgique,  je pense en particulier aux pages sur le passage à Apostrophes ... ah Pivot ... comment ne pas dévorer ces mots qui font revivre pour moi toute une époque ? Pour finir, il y a tous les questionnements d'Hugo, ses renoncements, ses attachements, ses avancées et ses choix qui font  également d'A contretemps ce qu'on a coutume de définir comme un roman d'apprentissage ...
Beaucoup de points positifs donc, servis par une écriture de qualité, qui font que j'ai plutôt aimé ce roman.

Saxaoul et Laure , elles, ont été déçues par celui-ci mais sont toujours prêtes à suivre Jean-Philippe Blondel ! ;-)
Yv est plus nuancé et Laurence   paraît séduite ...
Dans ce dernier billet vous trouverez d'ailleurs une interview très intéressante de l'auteur.

 Extraits :

" Vous savez, il faut imaginer l'importance de la télévision à l'époque. L'audience que pouvait avoir "Apostrophes". Le vendredi soir, c'était comme une communion autour de l'animateur. Dans certains foyers, toute la soirée était organisée autour ce rendez-vous tardif. C'était même l'argument massue pour contrer les détracteurs de la télé. Oui, mais par exemple, il y a "Apostrophes". Il n'y a pas d' équivalent aujourd'hui. C'est sans doute la disparition d' "Apostrophes" qui a amené les salons du livre à se développer et les libraires à multiplier les séances de dédicace. Tout ça, ces rencontres avec les lecteurs, ça n'existait pas à la fin des années soixante-dix. "

" - Simplement, son premier roman m'a vraiment happé. - Tu utilises des mots étranges. - Comment ça ? - Happé, par exemple. - Happé? Happé par une histoire ? Tu dirais ça comment ? . - Je ne sais pas, passionnée, captivée. - C'est plus que ça, c'est comme un poisson qu'on ferre. - Mais l'hameçon lui arrache la gueule. - Il y a un peu de ça aussi. "



samedi 15 janvier 2011

Variations autour des auteurs ...



... et des légos !




A voir :  ICI !

Et spéciale dédicace à Cécile quoi de 9 qui a déjà publié un billet très proche car grande fan de légos il me semble bien !


vendredi 14 janvier 2011

Personnellement, je n'ai pas fait de liste de bonnes résolutions ...


... en ce qui concerne l'achat de livres ! Ni tout court d'ailleurs ...
Heureusement car le dernier craquage en règle, ça donne ça : 







Je commence bien 2011, tiens !!!


mercredi 12 janvier 2011

Variations pour 2011 et bonnes résolutions ...




... autour des livres :



... comme toujours : !


mardi 11 janvier 2011

Le dernier monde ( Céline Minard )
















Jaume Roiq Stevens, astronaute en mission dans l'espace, refuse d'obéir aux ordres et de regagner la terre avec ses collègues en abandonnant le travail en cours ! Seul dans sa capsule, il voit de là-haut de grandes catastrophes secouer la planète bleue (énormes incendies à répétition, explosion de centrale nucléaire) jusqu'à que qu'un jour, tout semble se calmer. Mais comme simultanément, il ne reçoit plus aucune info d'en-bas, il décide de redescendre pour comprendre ce qu'il se passe. Il s'apercevra alors qu'il est le dernier homme au monde ...


Comme je le disais dans mon précédent billet, j'étais très curieuse de découvrir un second livre sur exactement le même thème ! De voir ce que pouvait faire chaque auteur de cette idée de départ ...
Car c'est bien  la même histoire malgré quelques petites différences : tous les êtres humains ont disparu sans explication mais cette fois-ci comme aspirés hors de leurs vêtements qui sont restés sur place et surtout ... s'il n'y a plus  qu'un seul homme, restent ici les animaux (redevenus sauvages, même pour les plus domestiqués) alors qu'ils n'existaient plus non plus dans Le travail de la nuit ! Après, tout est affaire d'imagination et de style et c'est effectivement très différent. Stevens va parcourir la terre entière (comme dans le précédent, moyens de locomotion et électricité fonctionnent encore, étonnamment  ...) et s'attacher à perpétuer, à recréer dans sa tête le monde éteint, s'inventant des interlocuteurs fictifs, retraçant l'histoire et les civilisations, le tout au gré de ses différents déplacements et découvertes, de ses humeurs et de ses délires ... Et c'est là que le bât blesse pour moi ! Si l'idée d'abandonner Le travail de la nuit en cours de lecture m'avait bien effleuré 1 ou 2 fois, j'ai persévéré sans trop de mal et ne le regrette pas mais là, j'ai eu beau essayer de m'accrocher ... je jette l'éponge au bout de 170 pages ! C'est décousu, incohérent par moments avant de retomber, enfin, sur ses pattes, ça passe du coq à l'âne dans de grandes envolées, des tirades interminables dans lesquelles je me suis perdue. Je suppose que certains parleraient d'écriture prolixe, de style flamboyant, de richesse evocatrice, de poésie créatrice mais, sans pour autant nier un certain talent, je me dis simplement que ce n'est pas pour moi et je n'ai pas l'intention de peiner plus longtemps entre ces pages ...

Une mini bio de l'auteure trouvée sur Evene :


Alors qu'elle est étudiante en philosophie, Céline Minard écrit son premier roman, R , publié en 2004. Admiré pour son style, son érudition et son efficacité narrative, Le dernier Monde connaît un véritable succès critique. Passionnée d'art,  l'écrivain collabore occasionnellement avec des plasticiennes comme Sylvie Blocher ou Scomparo. De retour dans les librairies en 2008, Céline Minard publie son quatrième roman intitulé Bastard Battle.

Un avis résolument plus enthousiaste que le mien :  et des extraits qui explicitent le propos (bien plus clairement que beaucoup de passages que j'ai lus dans mes 170 pages) ici.


lundi 10 janvier 2011

Le travail de la nuit ( Thomas Glavinic )


















Ce matin du 4 juillet, Jonas se réveille et vaque à ses occupations comme tous les autres jours sauf qu'il se rend rapidement compte que non, ce n'est pas du tout un jour comme les autres : pas de radio, pas de télé, des téléphones qui ne répondent plus, aucun bus, personne dans les rues ! Il réalise bientôt qu'il est apparemment le seul à Vienne et peut-être, sûrement même ... le seul et dernier homme au monde !!!


Alors là ... quel livre étrange !
C'est à  la fois très répétitif, dans les actes de Jonas et dans le développement de certaines idées sur la perception du temps (ressassées à l'envi, tant et si bien que ça a fini par me lasser ... merci mais ça a déjà été dit à plusieurs reprises et je pense que j'avais compris) et en même temps, par moments, rempli d'un suspense haletant, digne des meilleurs thrillers. Et là, c'est vrai, il faut le faire !!! Car  il ne se passe rien qui n'ait été déclenché par Jonas lui-même puisque tout est figé ! Pour réellement s'en convaincre, il place des caméras partout ( bizarrement l'électricité fonctionne encore ) filme et visionne, filme et visionne, filme et visionne encore ... le vide, le néant ... partout ! Pourtant, il se convainc peu à peu qu'il se passe tout de même des choses étranges et, sombrant dans la paranoïa la plus totale, il se met à se filmer lui-même en train de dormir. Et là, il s'aperçoit que dans son sommeil, il est autre ... et  il agit sans en avoir aucun souvenir au réveil ! Peut-être un double qu'il s'est créé inconsciemment pour ne pas être totalement seul, pour ne pas sombrer dans la folie ? A moins que ce ne soit déjà fait ? Ou à moins qu'il n'y ait ... vraiment quelqu'un ?  Paranoïa, schizophrénie, angoisse et absurdité, tout est fait pour déstabiliser le lecteur (autant que Jonas) car rien , jamais, n'est expliqué , ni ses actes ni la cause de tout ça ! Une parabole sur les dérives de notre sociéte de consommation qui peut sombrer du jour au lendemain ? Une critique de notre mode de vie ultra-sécurisé, filmé, fiché et étiquetté ? Un symbole de la condition humaine où chaque individu est irrémédiablement seul, toujours ? Une mise en avant de la force du subconscient ? Un peu de tout ça à la fois et chacun y verra ce qu'il voudra ... Mais pour mettre mal à l'aise, je vous garantis que oui, ça met mal à l'aise ! Une lecture qui se ressent physiquement, la boule à l'estomac, quelquefois ! Il faut dire que, pour moi, tout  était réuni pour car je l'ai terminé par une nuit d'insomnie ( quel à propos avec le titre, hein ! ) entre 1 heure et cinq heures du matin et je me surprenais à sursauter moi aussi au moindre craquement et, la fatigue aidant, à ressentir un peu le même sentiment d'irréalité que dans le livre ! Mais même sans ça ...
Après, vous dire si je l'ai aimé ou pas , je ne sais pas ... peut-être, même si je l'ai détesté aussi ! En tout cas, il est étonnant, ça c'est sûr ! Il m'a bousculée et va très certainement se marquer dans ma mémoire.  Je ne vous renvoie pas sur d'autres billets car je n'ai quasiment rien trouvé donc maintenant, à vous de voir si vous voulez vous lancer là-dedans sur 410 pages ...

Et comme je dois être un peu folle , figurez-vous que j'enchaîne sur un autre roman qui part du même postulat de base : un astronaute qui redescend sur terre pour s'apercevoir qu'il est y est tout seul ! Découvrir  la différence de traitement sur exactement le même sujet m'intéresse énormément, j'espère juste que je ne vais pas faire une overdose ! ;-)


Quoi qu'il en soit, celui-là me permet de comptabiliser un titre de plus pour  le défi de Kathel 



... dans la catégorie littérature autrichienne.


samedi 8 janvier 2011

Variations constructives (1) ...



 ... autour des livres !


Des maisons pour les bibliopathes ... à visiter : ici !

 

jeudi 6 janvier 2011

L' origine de la violence ( Fabrice Humbert )


















En visitant le camp de Buchenwald avec ses élèves, le narrateur, professeur dans un lycée franco-allemand, est arrêté net par une photo. En arrière-plan, il vient d'y découvrir le visage d'un détenu qui ressemble trait pour trait à son propre père. Il est impossible, bien sûr, que ce soit lui mais alors quelle est l'explication ? De retour à Paris, il n'a plus qu'une idée en tête : fouiller le passé pour le découvrir ...


J'ai lu beaucoup de livres parlant de la Shoah et des camps mais je suis toujours scotchée d'en apprendre encore, pourtant, sur les atrocités qui s'y sont déroulées. Mais là n'est pas l'essentiel du sujet ... ce qui m'a plu dans ce livre c'est la réflexion plus large de l'auteur, analysant avec recul une histoire familiale étroitement liée à l'une des périodes les plus terribles de l'histoire avec un grand H. L'impact que ça a finalement eu sur 3 générations, le poids des secrets de famille qui finissent malgré tout par émerger un jour ou l'autre, l'espèce d'intuition que ceux à qui on les tait en ont et la direction inconsciente que celà donne, forcément, à leur vie. Comme une boucle enfin bouclée expliquant bien des choses même si on ne peut jamais vraiment tout expliquer, juste essayer de trouver sa propre vérité en se rapprochant, au plus près, de l'origine ...

Ce livra a été lu par tant de blogueurs avant moi que je vous renvoie tout simplement sur l'excellent moteur de Calepin  pour d'autres avis ...


mardi 4 janvier 2011

En boucle ...


... le dernier album de Yodelice :



Découvert grace à ce morceau sur l'album précédent, récompensé aux victoires de la musique :



Sur le nouveau, c'est celui-ci le plus connu :

 

Mais je vous invite vraiment à en découvrir d'autres ... ces deux-là, par exemple :

 

En plus, Maxime Nucci ( photos avant Yodelice et maintenant ) est vraiment très craquant ...


 ... ce qui ne gâche rien , non ? ;-)

dimanche 2 janvier 2011

Variations du nouvel an ...



... autour des livres !



Des résolutions pas si bonnes que ça, à découvrir : !


samedi 1 janvier 2011

Meilleurs voeux à tous et ...