vendredi 29 mars 2013

Glacé (Bernard Minier)















Dans une petite vallée perdue des Pyrénées, un matin de décembre, Diane, une jeune psychologue, arrive de Suisse pour prendre son tout nouveau poste à l'hôpital psychiatrique. Un établissement sinistre qui a tout d'un centre de détention puisque les plus dangereux psychopathes de toute l'Europe y sont confinés. Ce même matin, non loin, au sommet du téléphérique qui dessert une centrale électrique, les ouvriers découvrent une vision particulièrement macabre : un cheval mort y est accroché, sans tête et depecé. Le commandant Servaz est appelé sur les lieux...

Ce qui m'a tout d'abord attirée vers Glacé, c'est qu'il se passe dans une petite vallée des Pyrénées, très proche de mon cadre de vie donc, même si c'est finalement assez loin de chez moi...
Et c'est vrai que contrairement à d'autres, qui ont trouvé la façon de planter le décor trop longue, c'est l'un des aspects que j'ai préféré, accrochant immédiatement aux paysages décrits et à l'ambiance puissamment évocatrice. Le titre est d'ailleurs particulièrement bien choisi, puisque la montagne, le froid, la neige, le vent sont omniprésents mais aussi parce que les lieux et le déroulement de l'intrigue sont effectivement glaçants. Et très visuels, presque cinématographiques. Je me rends compte que j'apprécie de plus en plus les thrillers dans lesquels le cadre et les personnages prennent le temps de s'installer vraiment et ne sont pas survolés superficiellement comme chez certains auteurs américains. Bref, je me suis coulée avec bonheur dans ces pages, me laissant entraîner de bon gré dans une enquête pourtant bien taribiscotée, soupesant les indices et les différentes pistes qui se font jour peu à peu, impatiente de découvrir le fin mot de cette histoire de plus en plus sordide. La fin m'a moins convaincue cependant car elle succombe un peu trop, pour le coup, aux facilités des recettes à l'américaine : surenchère de rebondissements et héros en acier trempé subissant le pire physiquement mais toujours d'attaque néanmoins.
Un léger bémol donc pour une lecture qui reste globalement très agréable ...

Glacé est le premier roman de Bernard Minier et a été couronné Prix du meilleur roman francophone au Festival polar de Cognac. Depuis, un 2ème titre : Le cercle, reprenant le personnage du commandant Servaz, est sorti ...

Trop long pour Mango, une déception pour Choco mais pour Sandrine, c'est "un bon moment de lecture pour un thriller bien français" et pour Liliba, qui en redemande, c'est un coup de coeur !


mardi 26 mars 2013

L'atelier des miracles (Valérie Tong Cuong)















Mariette, Mike et Millie, 3 personnes cabossées par la vie (et 3 prénoms commençant par M, tiens, je ne le remarque qu'en l'écrivant). Traînant une lourde culpabilité, Millie s'efface de sa propre vie jusqu'au jour où elle se réveille dans son appartement en feu. Paniquée, elle saute par la fenêtre, en réchappe et, sur un coup de tête, feint l'amnésie. Monsieur Mike, comme il se fait appeler, est un ancien militaire. Déserteur, il se retrouve SDF et se fait agresser dans la rue. Mariette est prof en collège, rabaissée par son mari, harcelée par ses élèves, elle pète les plombs, gifle un élève et est hospitalisée pour dépression. Tous vont trouver Jean sur leur chemin. Dans son Atelier, qui a pour but d'aider  les gens à se reconstruire, il fait des miracles mais ... si la belle médaille avait un revers moins reluisant ?  


C'est d'avoir écouté l'auteure elle-même en parler à La grande librairie qui m'a décidée en faveur de ce livre. Je craignais bien un peu trop de bons sentiments, de guimauve et de sirop dégoulinant mais ... dans un premier temps, non, ce n'est pas ce que j'y ai trouvé ! Et je me suis vraiment intéressée à ces trois personnalités, chacune avec un vécu particulier et plutôt lourd même s'il n'y paraît pas forcément au premier abord. Puis, quand monsieur Jean et son Atelier des miracles entrent en scène, on se doute bien que tout cela semble un peu trop beau pour ne pas cacher quelque chose qui le sera beaucoup moins. Ce sont de petites phrases anodines par ci, par là, qui au début mettent la puce à l'oreille, suggérant une face cachée et beaucoup plus sombre de sa personnalité et, c'est parfait, on attend que la tension monte crescendo et que la vérité se dévoile. Mais, pour moi, c'est là que ça s'est gâté ! D'abord la rapidité avec laquelle nos trois naugragés de la vie reprennent pied et espoir, forts d'une nouvelle personnalité bien affirmée est un tantinet "miraculeuse" effectivement ... quant à la personnalité secrète du fameux Jean, je m'attendais vraiment à quelque chose d'un peu plus consistant que ce qui nous est finalement révélé. Et, cerise de trop sur le gâteau, la fin est plutôt indigeste, si sucrée qu'elle en devient légèrement écoeurante ...
En ce qui me concerne, c'est donc une déception finale après une première partie assez réussie.

Pas de guimauve pour Clara mais un coup de coeur qui fait du bien ! 3 étoiles de mer pour Géraldine mais le même bémol que moi sur les solutions miracle. Antigone, elle, ne partage pas l'enthousiasme général de la blogo à son propos ...



vendredi 22 mars 2013

11 x 11= TAG !


Il y avait longtemps que ce n'était pas arrivé, tiens, mais pas de doute : j'ai été taguée et bien que je me prête de moins en moins souvent au jeu, j'ai accepté parce que j'aimais bien les questions de Saxaoul... et heureusement car ... c'est pas un petit tag de rien du tout, il y a quand même 11 questions !

Alors, ce qu'il faut faire :

- Poster les règles sur le blog 
- Répondre aux 11 questions 
- Inventer 11 nouvelles questions 
- Partager le tag avec 11 personnes en mettant un lien vers leurs blogs et leur annoncer la nouvelle !

C'est parti...

1/ Comment en es-tu arrivée à créer ton blog ?
Au départ, je voulais juste créer un blog "professionnel" lié à mon activité de chambres d'hôtes. Comme je ne savais pas réellement comment fonctionnait un blog, je me suis mise à en visiter plein, pour voir, sur des thèmes qui m'intéressaient : déco, littérature  ... c'est comme ça que je suis tombée dans la blogo littéraire. Au début, je n'osais pas commenter de peur qu'on me soupçonne de vouloir faire la promo de mon blog chambres d'hôtes mais petit à petit, j'ai créé des liens, de plus en plus fort, jusqu'à ce que plusieurs de mes copinautes lectrices me tannent pour que j'ouvre un blog livres à mon tour. Une chute de ski plus tard avec ligaments croisés pétés et immobilisation forcée ... et voilà que Les livres de l'Arrajou était né, en février 2009.

2/ Tes prochaines vacances ?
Pas de vacances cette année ! :-(
On a déjà pas mal voyagé les années passées et puis celle-ci comporte des enjeux particuliers : brevet des collèges nouvelle mouture à passer pour ma fille puis inscription en internat au lycée à préparer, baccalauréat à passer pour mon fils puis inscription en BTS à préparer ... en perspective, révisions, révisions, révisions donc ! Sans compter Monsieur pour qui ça bouge au boulot et le fait qu'on ne puisse évidemment pas partir en été du fait de mon activité ... mais je vis déjà dans un cadre de "vacances" toute l'année, non ? ;-)

3/ Toi et les livres ? 

Une histoire d'amour, une passion dévorante, quelque chose d'indispensable dont je ne pourrais pas me passer. Je crois que je n'ai jamais été sans une lecture en cours ...

4/ Toi et la musique ?
Moins vitale que les livres mais importante. L'endroit ou j'en écoute le plus maintenant, c'est lors de mes trajets en voiture. De moins en moins de concerts malheureusement mais tiens, j'y étais quand même pas plus tard que la semaine dernière... et je reste  à peu près au courant des nouveautés grâce à mes ados aussi.

5/ Toi et le ciné ?

J'adore mais c'est plus ce que c'était : fréquentation des salles obscures scandaleusement basse ! Et oui, c'est ça, quand on habite à la montagne, on ne peut pas non plus avoir tous les avantages mais je me tiens toujours très  au courant de ce qui sort ...

6/ Quelles sont tes passions ou tes loisirs en dehors de la lecture et des blogs ?
Tout ce qui concerne la communication en général et aussi la déco, chiner en brocante (je ne le fais plus trop car, par manque de place, je me raisonne pour ne pas acheter et c'est trop douloureux parfois) les voyages...
7/ L'endroit où tu rêverais de vivre ? 
L'Italie : les paysages, leur diversité, la langue, les villes, la culture, le patrimoine, la cuisine (je prendrais 20 kilos, je crois, si j'habitais là-bas) la mode, les chaussures, le design, les italiens et tutti quanti ... j'arrête là ou tout le monde a compris ?

8/ Le livre que tu me conseillerais, là, maintenant, tout de suite ?
Comme je viens tout juste de finir ma chronique dithyrambique de 22/11/63 de Stephen king à l'heure où j'écris cette réponse, là tout de suite : celui-ci, sans hésiter !
9/ D'où-te vient ton goût pour la lecture ?
Je ne me l'explique pas vraiment, j'ai l'impression que ça a toujours été là, en moi, comme quelque chose d'inné. Je ne me souviens pas quand ça a commencé exactement, ni avec quel livre, mais du plus loin que je me souvienne, je lisais. Comme si c'était dans mes gênes.  Mais c'est vrai que mon père est aussi un gros lecteur et qu'il y avait des livres à la maison quand j'étais petite...  
10/ Lecture papier, lecture numérique, lecture audio ?
La lecture audio ne me tente absolument pas et depuis que j'ai une liseuse, c'est de plus en plus lecture numérique ... tellement pratique à plein d'égards ! 
11/ La vie sans Internet ????
Et puis quoi encore ? Nan, je plaisante mais, comme beaucoup d'entre nous, je crois que maintenant, j'aurais vraiment du mal à m'en passer ...

Bon et maintenant, c'est là que ça se gâte ... que je fais ma rebelle et que je laisse tomber le tag là où il en est ! Au rythme de 11 à chaque fois, il aura bientôt fait le tour de la blogo de toute façon (et je n'ose même pas imaginer les doublons : devoir répondre à 22 questions !) et puis ... honte sur moi, je n'ai pas trop envie, là tout de suite, d'aller inventer 11 questions ... je suis une vilaine blogueuse, je sais ! 

mardi 19 mars 2013

22/11/63 (Stephen King)















2011 dans le Maine. Alors qu'il va mourir d'un cancer, Al, qui tient un diner dans une ancienne caravane, demande à l'un de ses meilleurs clients, Jake Epping, professeur de lycée, de finir à sa place la mission de sa vie... Par hasard, Al a découvert au fond de son restau une sorte d'escalier virtuel, une faille temporelle, qui le parachute directement, toujours à la même heure et le même jour de l'année 1958. Il est possible d'avancer dans cette réalité parallèle ou de revenir en 2011 puis de repartir mais chaque retour vers le passé remet le compteur à zéro et ce qui a été changé par le voyageur temporel ne l'est plus. Al a décidé d'empêcher l'assassinat de JFK, persuadé que ça changera le cours du monde de façon positive. Pour vérifier ses dires, Jake, incrédule, fait un 1er voyage...





Gnain, hiiiiiii, sniffff ... presque 900 pages quand même, un vrai bon gros pavé, et pourtant je l'ai déjà plié !!! :-(
Et quand c'est comme ça, j'ai du mal à me relancer dans un nouveau livre, en plus...
Comme vous le savez peut-être déjà, je suis une grande fan de Stephen King, pas dans ce qu'il fait de plus gore, non, mais quand chez lui, comme ici, la réalité est à peine biaisée par un postulat de départ improbable, j'adore ! Et vous avez déjà compris donc que celui-ci, je l'ai vraiment ADORE !

Malgré le fait que je les avale toujours en moins de temps qu'il n'en  faut pour le dire (ou le lire) ce qu'il y a de bien avec les briques de Stephen King, c'est que je savoure à l'avance, sachant qu'il va immanquablement m'entraîner, avec son talent de conteur hors pair, dans une histoire au long cours où chaque élément a le temps de se mettre vraiment en place : les paysages, l'ambiance, l'époque, le contexte social, les différents personnages, créant un tout tellement riche qu'on s'y installe invariablement avec intérêt et bonheur ! Et sans nul ennui, la plupart du temps car si Duma Key, par exemple, m'avait quand même semblé traîner un peu en longueur, je n'ai rien ressenti de tel ici, à aucun moment.
M'embarquer vers l'Amérique des sixties avec Jake et redécouvrir tout un monde a été un immense plaisir. Les belles cylindrées, les bals du lycée, les cinés drive-in, le goût des choses retrouvé, une simplicité, une insousiance oubliées, un temps pas encore mesuré à l'aune des portables et du net ... il y a une douceur de vivre certaine dans cet univers là même si tout n'est pas rose, loin de là : les usines crachent leur pollution sans aucune protection, les gens fument encore partout et tout le temps et le qu'en dira-t'on, les préjugés sexistes et racistes ont toujours la peau dure.
En toile de fond, la vie très fouillée, archi documentée de Lee Harvey Oswald, l'histoire de l'assassinat de Kennedy et de ses conséquences sur le destin des Etats Unis m'ont captivée même s'il est vrai que c'est plutôt développé et que ça a pu lasser certains lecteurs.
L'histoire d'amour entre Jake et Sadie est bien sûr l'aléa inattendu mais indispensable, le rouage qui va gripper toute cette belle mécanique de recréation des événements, le facteur décisif qui fait prendre pleinement conscience à Jake de l'effet insidieux et potentiellement dévasteur du fameux "battement d'aile de papillon" torturant sa conscience et le faisant constamment hésiter entre un choix ou un autre...
Petit cadeau supplémentaire pour les aficionados : on retrouve  en filigrane quelques uns des thèmes chers à l'auteur, récurents dans son oeuvre, tels que l'aura maléfiquement magnétique distillée par certains lieux ou le mal absolu dissimulé sous l'aspect le plus séducteur : une partie de l'intrigue se déroule à Derry, l'année 58, tout comme dans le célébrissime Ca et l'allusion discrète à son terrifiant clown, amenée comme une sorte de clin d'oeil, est aussi une façon habile de corroborer le propos, de boucler la boucle.
Et puis, il y a encore la musique, la danse, la façon d'enseigner, les livres (Jack est prof de littérature et Sadie bibliothécaire) l'Attrape-coeurs de Salinger censuré dans les lycées, une représentation theâtrale du marquant Des souris et des hommes de Steinbeck...

Impossible d'aborder tous les thèmes mais dites-vous déjà que 22/11/63 c'est le panarama historique et social de l'amérique d'une époque, un suspense insoutenable, une construction impeccable, un soupçon de surnaturel mais pas trop, des personnages attachants, une grande histoire d'amour et ce petit plus indéfinissable qui rend toujours la plume  de l'auteur magique ... bref, un roman ambitieux, brillant, passionnant, impossible à lâcher ...  et ça,  qu'est-ce que c'est bon !

MISTER Stephen King is back et ... quel retour !!!

Et si vous êtes encore là après cette chronique presque aussi longue qu'un livre de Stephen King, je vous conseille le billet de Clara qui, contrairement à moi, découvrait l'auteur et en sort totalement séduite. Celui de Val-m-les-livres qui, plus sévère, le qualifie néanmoins de très bon roman. Et la longue critique bien argumentée de Cécile Mury de Télérama qui lui accorde TTT...


samedi 9 mars 2013

Jours heureux à Flins (Richard Gangloff)















Mai 68. Flins, l'usine modèle de la Régie Renault, une vraie ville dans la ville, compte alors 23.000 employés. Parmi eux, une bande de copains profite au mieux du système pour mieux profiter de la vie : petites combines, "perruque" et "coulage" améliorent le quotidien dans une ambiance bon enfant. Mais quand la paye des 23.000 salariés est braquée, la petite bande doit faire profil bas. Heureusement, l'attention générale est bientôt monopolisée par les événements...

Belle surprise que ce premier roman rafraîchissant vers lequel je ne serais peut-être pas allée spontanément si le service de presse des éditions Albin Michel ne me l'avait pas proposé !
Ce retour vers une époque qu'on a tous l'impression d'avoir un peu connue et sur laquelle on se penche avec tendresse et une sorte de nostalgie amusée est vraiment savoureux. Et si certaines expressions ou attitudes m'ont semblé familières, j'ai été bluffée en revanche par la description de l'usine et de ce qui s'y passait. Le travail était dur certes et dangereux mais à côté de ça, quelle liberté, quelle latitude pour s'exprimer, se marrer, se rencontrer, se connaître, se lier et bien sûr améliorer l'ordinaire par la débrouille. La solidarité n'est alors pas un vain mot, le syndicalisme, la lutte sociale ont un sens et Flins est un microcosme fascinant, un monde à part entière pour toute une catégorie de la population. Et puis, l'analyse distanciée des événements de 68 et la relation improbable créée par la force des choses entre étudiants privilégiés, ouvriers de base et anarchistes purs et durs ets franchement intéressante.
A travers les aventures loufoques de ce petit clan de pieds nickelés ouvriers, inspirées de vrais témoignages, Richard Gangloff fait revivre avec gouaille tout un pan de l'histoire et du patrimoine français et donne du fond sans en avoir l'air à un livre 100 % divertissant.

Merci, encore une fois, à Albin Michel pour la découverte...

J'adore la citation de fin, en forme d'épilogue, de l'un des héros du roman :

 Flins aujourd'hui

"C'est trois mille cinq cent personnes, zéro défaut, zéro accident du travail et zéro pollution. Bravo, mais ils doivent se faire bien chier. "


mercredi 6 mars 2013

Les avenirs (Hafid Aggoune)















A 17 ans, Pierre Argan s'est évadé de lui -même à la suite d'un évènement survenu un jour de 1942. Durant 60 ans, il a vécu dans un hôpital psychiatrique sur une île, dans un état second, absent à tout. Mais ce matin là, il se réveille enfin et remonte le cours de ses souvenirs...

Ce roman, l'appellation de novella serait peut-être plus juste d'ailleurs, a reçu deux prix lors de sa première parution. C'est à l'occasion de sa réédition que Storylab, maison d'édition 100 % numérique spécialisée dans les formats courts, m'a gentiment proposé de le découvrir et je l'en remercie...
C'est un texte intense et poétique où un homme dévoile peu à peu, par bribes creusant toujours plus avant, le traumatisme initial de l'enfance puis celui de l'adolescence qui l'ont finalement amené à se nier pendant presque toute sa vie. Avec des phrases parfois répétitives, dans un rythme quasi hypnotique, Hafid Haggoune évoque la douleur  de l'exil, de l'arrachement, la perte des autres et de soi-même mais aussi la puissance de la pulsion créatrice et de l'amour, plus forte que tout. Une lecture qui vaut la peine mais qui néanmoins a plus touché mon intellect que mes sentiments...