vendredi 29 janvier 2010

Plus vrai que vrai ...


" Tous les bons livres sont pareils. Ils sont plus vrais qu' aurait pu être la réalité. "

Ernest Hemingway

lundi 25 janvier 2010

Les monologues du vagin ( Eve Ensler )




Pendant plusieurs années , Eve Ensler a voyagé dans plein de pays et  a rencontré des tas de femmes très différentes pour les faire parler de ... leur vagin ! Destinés à être dits par des actrices au theâtre , ces monologues sont le résultat et la synthèse  de ces nombreux entretiens. Un texte engagé , pour le respect des femmes et de leur sexualité ...

Depuis le temps que j' en entendais parler à travers la pièce mais sans avoir eu l' occasion d' aller la voir , il ne m' était jamais venu à l' idée de me procurer le texte , tout simplement ! J' ai donc sauté sur l' occasion quand j' ai trouvé ce titre dans la liste du défi  Coups de coeur de la blogosphère initié par Theoma qui le propose d' ailleurs comme coup de coeur personnel.
Alors , je rejoins totalement l' avis d' Antigone qui a publié son billet récemment : forcément , depuis le temps , l' attente était grande et la déception , sans être trop terrible , est quand même bien présente. Pareil  pour le curieux sentiment de détachement éprouvé souvent à la lecture de ces mots , quelquefois terribles , et le regret de ne pas les avoir entendus , rendus vivants par la bouche d' une actrice de talent ! Comme Theoma , quelle révélation de voir écrit noir sur blanc ce que toutes les femmes ressentent plus ou moins confusément , je pense : le mot en lui même " vagin " , si rarement prononcé ... un tabou , quelque chose qui a à voir avec le secret , la honte ... Tout comme Sandrine , je me suis étonnée ensuite de découvrir qu' il est pourtant plus souvent question du sexe féminin dans son ensemble que du vagin proprement dit. Je suis aussi d' accord avec Pimprenelle ,  quant au sentiment d' inachevé , de manque de profondeur , de frustration ... j' ai eu un peu envie de conclure par : tant d' énergie , tant de temps passé , tant de femmes interviewées et " tout ça pour ça !" car le livre est très court et bien d' autres thèmes auraient pu être abordés ou développés , ceux qui m' ont le plus marquée étant liés à la violence ! Tout celà étant dit  , pour terminer , je fais malgré tout écho à Antigone qui conclut : " Et pourtant , posséder cet ouvrage , le voir vivre dans ma bibliothèque me paraît aujourd' hui un acte féminin essentiel , preque militant , et en celà il me plaît cet ouvrage , il me plaît énormément ".

J' ai beaucoup fait référence à d' autres blogueuses mais , sur un tel sujet , n' était-ce pas un peu normal d'aller voir comment d' autres l' ont reçu ? De pointer des impressions et des reflexions similaires ? De partager ?

Autre aspect évoqué aussi quelque part sur un blog et que j' ai expérimenté : pas facile à trouver ce bouquin ! Visiblement compliqué de le ranger dans une case ! Chez Cultura , il pouvait être ni  plus ni moins dans 3 classement différents : dans les auteurs par ordre alphabétique , dans la partie sujets de société et sexualité ou carrément dans la catégorie érotique ... sauf qu' il n' était finalement nulle part ! La jeune femme qui m' a gentiment aidée pour essayer de le dénicher m' aura au moins appris une info intéressante , il existe aussi maintenant :





Le saviez- vous ? A découvrir donc , peut-être ...


En tout cas , ça y est voilà ... mon défi est bouclé :



Il faut dire que c' était plutôt  attrayant et pas trop difficile !
Je ne regrette aucune de ces 2 lectures mais mon vrai coup de coeur à moi est Le coeur cousu !


dimanche 24 janvier 2010

Monsieur Jacques ...


Vu hier soir ...



... en concert à Pau !


Et ma foi , Mr Jacques ne déçoit pas ! Surtout au niveau de la voix , que je m' attendais à trouver bien en-dessous , abimée par l' alcool et les cigares ... et non , elle est intacte ! Beaucoup plus causant que ce que je pensais aussi , avec une petite intro à chaque chanson  , balancée avec un humour au top de sa forme  et pas mal d' autodérision , bien sûr  ! Des textes qui n' ont pas pris une ride pour la plupart ... Et des musiciens qui assurent , dans  une tonalité plus rock que prévu !!! Un  tout petit bémol : un seul rappel pour une seule chanson. Mais tout de même un très bon moment de partage et  plein d' incontournables dans la tête ce matin ...














... merci Monsieur Dutronc !

N.B : pour voir et entendre les vidéos dans les meilleures conditions , sans qu' elles soient tout le temps interrompues , cliquez directement sur le logo You tube plutôt que sur la flèche !

samedi 23 janvier 2010

Le libraire de Sélinonte ( Roberto Vecchioni )
















Dans une petite ville de Sicile , s' installe un mystérieux libraire qui propose des lectures à voix haute tous les soirs. Il est immédiatement l'objet de la méfiance puis de la haine des habitants qui le traitent même de diable ! Seul un jeune garçon de 13 ans vient tous les soirs l' écouter en cachette ... et quand le libraire disparait , tous perdent l'usage de la parole et le sens des mots , tous sauf lui !


Encore une fois c' est d'abord le titre et la couverture qui m' ont accrochée ! Et après mon éblouissante lecture du Coeur cousu , je me suis dit que ça se serait bien d' enchaîner avec un autre récit mettant un peu de " fantastique " en jeu , histoire de comparer sauf que ... la comparaison , pour moi , elle est vite faite : il n' y a pas photo !
Ce n' est pas que j' ai trouvé ça franchement mauvais mais  les symboles m' ont paru un peu lourds , trop appuyés et les personnages peu attachants ... en résumé , ça ne m' a pas captivée malgré le sujet qui avait tout pour , j'aurais préféré un peu plus de subtilité !

Décidément , on dirait que je n' ai pas de chance avec les libraires dans les titres ... j' avais déjà été déçue par celui-ci dont j' adore  poutant la couverture également :




P.S : si , quand même , ça s' est mieux passé avec La libraire a aimé de Sophie Poirier ...






mercredi 20 janvier 2010

Le coeur cousu ( Carole Martinez )




A la fin du XIX ème siècle , dans le sud de l' Espagne puis en Afrique du Nord , l' épopée tragique et merveilleuse de Frasquita Carasco , couturière miraculeuse , et de ses enfants , nombreux , qu' elle traîne à sa suite , dans sa fuite , après avoir été jouée et perdue au jeu par son mari. Le destin incroyable d' une lignée de femmes qui se transmet une mystérieuse boite remplie de curieux dons , de génération en génération ...

 

Je fais toujours l' effort de rédiger un résumé par moi-même par chaque livre lu et , quelquefois , je me mords les doigts de m' imposer ça plutôt que de retranscrire simplement la 4ème de couv ... c' est le cas avec celui-là car comment résumer un livre aussi riche , aussi foisonnant , si multiple ... ça m' apprendra , va ! Très longtemps , il ne m' a pas vraiment tentée malgré les avis invariablement positifs qui fleurissaient sur les blogs ... toute cette histoire de conte , de magie , de dons surnaturels ne me disait rien qui vaille ! J' ai ensuite décidé de faire confiance à aifelle , qui m'assurait que je ne serais pas déçue , et d' arrêter de tourner autour en le choisissant pour les " Coups de coeur de la blogosphère " organisé par Theoma. Et ce coup de coeur proposé par Luciole est tout simplement devenu le mien ! Quelle merveille ce livre ! Quelle originalité aussi ! Si j' ai pensé par moments , pour l' atmosphère ,  à Gabriel Garcia Marquez , à Cent ans de solitude avec ses femmes tout aussi extravagantes  , c' est pourtant un roman très personnel , à part !!! Ce souffle épique , cette poésie , cette maîtrise , cette intelligence , cette sensibilité , cette  écriture ! J' ai du mal à en parler mais que j' ai aimé ! Comme j' étais impatiente de me perdre à nouveau au coeur de ces pages étonnantes ... pour rêver , trembler , frémir , pleurer ou espérer avec les membres de cette famille si bizarre et pourtant si attachante ... sûrement le don particulier de Soledad , ça : la dernière fille et narratrice qui a dû mettre un sortilège dans l' encre de son récit ! Et quand je pense que c' est un premier roman , j' en suis tout étourdie !!!!


Extrait ... un chapitre entier mais de quelques lignes à peine , juste avant la fin : " La page blanche - Le silence de la nuit s' est posé sur ma page. Du silence et rien d' autre. J' entends , dans le désert de ma vie , battre mon coeur ensablé.



lundi 18 janvier 2010

Invictus ( Clint Eastwood )
















Comment , 4 ans  après son accession au pouvoir,  Nelson Mandela oeuvra pour faire de l' équipe de rugby des Spring Boxs ( honnie par les noirs , adulée par les blancs , bien que plutôt mauvaise d' ailleurs ... ) LE symbole de la nation Arc en ciel dont il rêvait pour l' Afrique du Sud !

Partie hier avec mon fils ( 14 ans )  pour l' emmener à une journée de stage qui a eu lieu aujourd' hui , à 150 kilomètres d' ici  ... on s' est octroyés une petite séance en amoureux ! Le sujet me paraissait rêvé pour nous rassembler : un film de Clint pour moi ( Pascale , sors de mon corps ! )  un film sur le rugby pour lui ( il y joue ,  bien évidemment , on n' habite pas dans le Sud-Ouest pour rien , hein !!! ) mais pas que ... l' occasion aussi d' enrichir de manière ludique sa culture générale sur un sujet ( l' apartheid , Nelson Mandela ) qu' il ne connaissait pas ! Et on a aimé tous les 2 !
Lui , certainement  beaucoup quand même  pour le match de finale contre les All Blacks mais pas que ... ( enfin , je le crois et je l' espère ) moi , en grande partie pour l' interprétation de Morgan Freeman , décidément parfait ... et pour ma culture générale aussi finalement car cette histoire de coupe du monde m' était totalement passée au-dessus de la tête à l' époque ! Bien sûr , ça a l' air un peu trop simple , un peu trop beau , un peu trop parfait pour être vrai mais quand on connaît l' histoire de Nelson Mandela , on se dit que Clint Eastwood n' en a finalement peut-être pas rajouté tant que ça et on a envie , avec lui , de rendre  hommage à cet homme vraiment HORS du commun ! Quelques beaux moments d' émotion , particulièrement lors de la visite de sa cellule par le capitaine de l' équipe ou quand l' un de ses gardes du corps lui demande ,  en retour à sa question ,  des nouvelles de sa famille ... une superbe musique de fin ( comme pour Gran Torino et composée cette fois encore par Kyle Eastwood  , il me semble ) en résumé , un film que je ne regrette pas d' avoir vu , pour tout un tas de bonnes raisons  ... même s' il n' aura pas la même place dans mon coeur que Sur la Route de Madison ou Million Dollar Baby !




jeudi 14 janvier 2010

L' article de Télérama


Retrouvez ici  l'article de Télérama sur les " blogueuses littéraires " dont aifelle a parlé la première :











Un clic pour agrandir et lire !


mercredi 13 janvier 2010

A moi pour toujours ( Laura Kasischke )

















Au moment de la Saint-Valentin , Shelly Seymour , prof à l' université d' une petite ville sans histoires , trouve dans son casier un mot anonyme : Sois à moi pour toujours ! Mariée depuis 20ans , elle forme avec son mari Le couple parfait mais leur fils , parti faire ses études loin de la maison , lui manque , la quarantaine l' incite à se poser des questions  et elle va se piquer au jeu de cet admirateur secret , un jeu qui va l' entraîner bien trop loin ...

J' avais vraiment beaucoup apprécié Rêves de garçons de la même auteure , qui m' avait  totalement cueillie à froid et impressionnée ! J' avais donc très envie d'en lire un autre et j' ai plutôt aimé celui-ci aussi mais moins que le précédent ! Ce qui est sûr, c' est que Laura Kasischke sait comment s' y prendre pour créer des atmosphères ,  installer une sorte de malaise diffus qui s' intensifie insidieusement alors même que la surface des choses et des gens paraît aussi lisse que d' habitude ! Car  lisse , la vie bien rangée dans ces petites villes des Etats Unis l'est tant que  l' auteure prend un malin plaisir à en épingler les travers et à égratigner ses personnages au passage ,  posant des questions sur l' individu parfois plus profondes qu' il n' y paraît ! Bien sûr , avec elle ,  les choses ne sont jamais ce qu' elles ont l'air d' être au départ même si cette fois-ci ,  la fin ne m' a pas surprise comme celle de Rêves de garçons , beaucoup plus forte ! Une lecture plaisante et facile et quelquefois je n' en demande pas plus ...

jeudi 7 janvier 2010

Devant l' injure ( Maryse Toulousat-Onno )


















3 récits , comme l' indique la couverture , inégaux en taille (le 1er de quelques pages à peine , le second qui tient la plus grande partie du livre et le dernier d' une trentaine de pages) intitulés La Guivre , Djewara et Le portrait . Difficiles à résumer comme ça ... pour simplifier , le 1er :  récit d' une révélation à soi-même et aux autres , le second : l' histoire d' un fils et d' une fratrie tenus sous la coupe d' un père cruel et le troisième : un portrait qui sert de catalyseur au problème de fond d' un couple ...

Vous savez quoi ? Je suis bien embêtée pour faire un billet ! Pourquoi ? Parce que comme je l' ai dit précédemment  , ce livre a été écrit par la prof de français de ma fille ( en 6 ème ) que le 1er contact avec elle m' avait réjouie tant elle m' avait paru vive , dynamique et passionnée , d' une passion forcément communicative ... et effectivement , ça a l' air de plutôt fonctionner ! Alors bien sûr , je me réjouissais de plonger dans l' un de ses écrits sauf que ... au final , je suis un peu perplexe , je ne peux pas dire que j' ai vraiment aimé mais ... l' inverse non plus ! Bref , pour être tout à fait honnête , je ne sais pas vraiment quoi en penser !!! Est-ce parce que l' implication est plus grande du fait qu' elle enseigne à Nina et donc que je ne l' ai pas lu avec le même oeil totalement subjectif ? Peut-être ... ce qui est sûr , c' est que c' est écrit , ça oui ... bien ? ... justement , ça m' a paru trop ... trop travaillé , trop appliqué par moments .... et puis , pas du tout à d' autres où j' ai trouvé certaines images originales et justes ! Le 1er récit m' a laissée un peu frustrée ... à cause de sa brieveté ? de son opacité ? Le 2ème , un peu long et pesant quoique fort ! Le 3 ème , le plus facile ...
Bon , tout ça ne vous aide certainement pas à vous faire une opinion mais c' est ce que j' ai ressenti ... quant à la dame , elle a toujours toute ma confiance en ce qui concerne son rôle au collège car les élèves la trouvent quelquefois un peu " folle " ou  originale ... en tout cas tout sauf insipide ou barbante ... elle a apparemment  l' art de les intéresser , voire de les captiver comme j' en avais eu l' impression et ça , c' est surtout ce qui m' importe pour le moment !

Pour finir , je vous mets sa photo et la très courte biographie qui se trouve dans le livre :



Un clic pour agrandir ...

mercredi 6 janvier 2010

Terre des oublis ( Thu Huong Duong )



Miên , une jeune femme vietnamienne , rentre d' une journée en forêt pour s' apercevoir que l' homme qu' elle avait épousé 14 ans plus tôt et qu' elle croyait mort à la guerre est de retour ! Le problème c' est qu' elle s' est remariée depuis  avec Hoan , qu' elle aime passionnément et avec qui elle a un enfant ! Sous la pression de Bôn  , désormais sacré  héros communiste , et de la communauté villageoise tout entière , Miên va pourtant devoir retourner vivre , la mort dans l'âme ,  avec son premier mari ...

Je ne suis pas vraiment attirée par l' Asie , ni par sa musique , ni par son art ... ni par sa littérature non plus ( quoique , Bel gazou  et Aifelle vont bien finir par me donner la passion des haïkus , à force ... ) ! C' est donc la 1ére fois que je lis un auteur vietnamien mais j' en avais entendu beaucoup de bien , je trouve le titre poétique et  le sujet ( que je voyais un peu comme une sorte de Martin Guerre exotique ) me plaisait. Je n' ai pas été déçue ... impressionnée même par la profondeur de ce récit à 3 voix ( celles de Miên et des 2 maris , elles constituent l' essentiel du récit  , on est dans leurs têtes , dans leurs pensées ...) qui permet d' appréhender mieux une culture et le poids énorme qu' elle peut faire peser sur les êtres mais aussi toute l' horreur et les répercussions d' une guerre dramatique ! Bôn a vécu l'enfer ( sa traversée de la jungle en solitaire après l' anéantissement de son bataillon est un véritable cauchemar ) est devenu une loque ... alors comment lui en vouloir vraiment ? Mais quelle idéologie , quels principes méritent-ils que Miên y sacrifie sa vie et son bonheur ??? Et Hoan , est-il condamné à toujours renoncer à ses rêves ? Les 3 sont cependant d' une dignité exemplaire , une qualité qu' on imagine effectivement toute asiatique même si c' est un cliché !  Un roman qui m' a touchée et marquée malgré des longueurs certaines ... et quel beau titre !

mardi 5 janvier 2010

Pas très présente ...


... en ce moment , je sais ( mais ... les fêtes , la maison pleine de famille , d' amis et d' hôtes aussi ...  plein de choses à faire encore d' ailleurs ...) et en retard de 2 billets déjà ... ce qui ne m' a pourtant pas empêchée d'augmenter ma PAL de 4 nouvelles recrues cet après-midi :



         




Avouez que Tristes Tropiques était INDISPENSABLE ! Quant au dernier , la couverture et le titre m' ont tout de suite accrochée ... allez savoir pourquoi ! ;-)