lundi 21 mai 2018

Le cri (Nicolas Beuglet)

















Je m'attendais à ce que tout se déroule dans l'hôpital psychiatrique où un patient pousse le fameux cri du titre avant de mourir mais non... l'intrigue nous entraîne ailleurs sur les traces d'expérimentations commanditées par la CIA durant la guerre froide. Il faut bien reconnaître que le récit, plein de rebondissements est assez addictif et que l'enjeu des fameuses expériences menées sur des espions russes cobayes intrigue jusqu'au bout, oui mais volià, une fois le bouquin refermé, il ne m'en restera pas grand chose, je crois...
Une lecture agréable sur le moment, mais pas plus !


dimanche 13 mai 2018

Sleeping beauties (Stephen et Owen King)

















Il faut se rendre à l'évidence, Stephen King n'est plus ce qu'il était !
A moins que ça ne tienne à l'écriture à quatre mains avec l'un de ses fils ?
En tout cas ces Sleeping beauties sont bien loin de m'avoir fait vibrer comme bon nombre des opus du King de la grande époque. Et pour être tout à fait franche, je m'y suis même ennuyée : c'est long (au sens propre : 820 pages quand même, un vrai pavé, comme au sens figuré) et la montée de la violence, telle une mécanique bien huilée et implacable, véritable marque de fabrique de l'auteur, ne fonctionne pas formidablement ici, il me semble. C'est flou, c'est fouillis, pas totalement abouti. Les personnages sont trop nombreux et peu attachants, les digressions pas toujours intéressantes, contrairement à d'habitude.
Le sujet, résolument féministe, surfe sur la vague on ne peut plus d'actualité du harcèlement sexuel et des mauvais traitements infligés aux femmes par les hommes et l'intention est on ne peut plus louable (les King père et fils défendent clairement la gent féminine) mais l'illustration est trop manichéenne, le traitement malhabile.
Une déception pour moi qui suis pourtant une grande fan de Stephen...


dimanche 6 mai 2018

Les loyautés ( Delphine de Vigan)

















De Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit m'avait tellement touchée que j'ai maintenant tendance à lire ses nouveaux livres dès qu'ils sortent...
J'ai vu, au mieux, des avis mitigés voire de sévères critiques sur celui-ci, un ressenti que je ne partage pas.
Son précédent roman, s'il a été généralement encensé, ne m'avait personnellement pas entièrement conquise tant je l'avais trouvé alambiqué à l'envi et alourdi de digressions.
Rien de tel ici, évitant toute fioriture, l'écriture est, pourrait-on dire, à l'os, dépouillée et directe... le lecteur est directement plongé dans la tête et les pensées les plus intimes de chacun des quatre personnages, dont les destins se croisent, sans enrobage, sans lien. Juste des reflexions et des émotions à l'état brut et c'est ce qui fait toute sa force, à mon sens.