mardi 7 avril 2015

Voir du pays (Delphine Coulin)




















Merci à Cathulu d'avoir reparlé de ce bouquin pour sa sortie en poche et de me l'avoir ainsi remis en mémoire, je l'avais noté à sa sortie mais complètement oublié depuis dans les tréfonds de ma LAL et ça aurait été vraiment dommage de passer à côté ! Le thème, assez inhabituel déjà : la guerre du point de vue des femmes soldates est admirablement traité, sans faux semblants, sans voyeurisme mal placé mais sans non plus aucune concession. Le retour à la vie civile après 6 mois passés en Afghanistan comme engagées volontaires s'annonce dur, très dur, pour Marine et Aurore, deux amies qui se connaissent depuis toujours. Et leur amitié semble ne pas devoir y survivre alors que chacune tente de faire face à sa façon, comme elle peut, aux traumatismes vécus, aux séquelles inévitables, aux cauchemars récurrents, aux désillusions et au dégoût... 
Un roman fort, intelligent et sensible, que j'ai vraiment adoré...

A lire aussi : le billet de Clara.

vendredi 3 avril 2015

La peau de l'ours (Joy Sorman)

















J'ai eu envie de lire ce livre car son précédent: Comme une bête, qui parlait d'un boucher, m'avait carrément scotchée ! Bon là, il s'agit d'une créature mi ours-mi homme puisqu'elle résute de l'accouplement d'un ours brun avec une jeune fille !!! Soit... Au fil du temps, le héros du roman penchera de plus en plus du côté ours, oubliant presque tout de ses gênes humains. Décidément, Joy Sorman semble avoir une véritable fascination pour les animaux et pour les rapports que les humains entretiennent avec eux mais autant Comme une bête m'avait intéressée et fascinée, autant là, je me suis un peu ennuyée, d'autant plus que je n'y ai pas retrouvé la belle écriture portée par un souffle incroyable qui m'avait tant plu la première fois...

Le billet récent de Sandrine qui n'est pas beaucoup plus enthousiaste que moi mais Sibylinne est conquise...


mercredi 1 avril 2015

Vongozero (Yana Vagner)

















Irrésistiblement tentée par Cuné il ya quelques mois, je me suis enfin lancée dans cette traversée apocalyptique d'une Russie dévastée, en plein hiver ! Le pourquoi ? Une épidémie qui décime la population et progresse à vitesse grand V sans que rien ne semble pouvoir l'arrêter. Le comment ? 11 personnes qui cherchent à échapper, regroupées dans 4 voitures, à la vague mortelle qui progresse derrière eux et s'enfuient en urgence sur les routes avec pour but une maison cachée, isolée sur un lac à l'autre bout du pays où ils seront enfin, pensent-ils, en sécurité. Dans ces voitures, Anna et son fils adolescent, son mari depuis 3 ans : Sergueï, l'ancienne épouse de celui-ci ainsi que son fils de 5 ans, des voisins et connaissances sans affinités réelles...Tension psychologique entre les personnages obligés de cohabiter dans ces circonstances dramatiques, angoisse incessante face aux dangers environnants, perte des repères et de la morale habituelle, dénuement, instinct de survie, tout cela m'a passionnée, d'autant plus que c'est si réaliste, si ancré dans un quotidien ordinairement banal, que ça fait vraiment peur. On se dit que ça pourrait arriver, n'importe où, demain ! Mais autant vous prévenir, c'est lent, très lent, tout comme ce voyage qui n'en finit pas... pourtant je ne me suis pas ennuyée une minute et, tout comme Cuné, je l'ai dévoré !!!