Il faut se rendre à l'évidence, Stephen King n'est plus ce qu'il était !
A moins que ça ne tienne à l'écriture à quatre mains avec l'un de ses fils ?
En tout cas ces Sleeping beauties sont bien loin de m'avoir fait vibrer comme bon nombre des opus du King de la grande époque. Et pour être tout à fait franche, je m'y suis même ennuyée : c'est long (au sens propre : 820 pages quand même, un vrai pavé, comme au sens figuré) et la montée de la violence, telle une mécanique bien huilée et implacable, véritable marque de fabrique de l'auteur, ne fonctionne pas formidablement ici, il me semble. C'est flou, c'est fouillis, pas totalement abouti. Les personnages sont trop nombreux et peu attachants, les digressions pas toujours intéressantes, contrairement à d'habitude.
Le sujet, résolument féministe, surfe sur la vague on ne peut plus d'actualité du harcèlement sexuel et des mauvais traitements infligés aux femmes par les hommes et l'intention est on ne peut plus louable (les King père et fils défendent clairement la gent féminine) mais l'illustration est trop manichéenne, le traitement malhabile.
Une déception pour moi qui suis pourtant une grande fan de Stephen...