Ouf, je suis soulagée et contente !
Drôle de préambule à ma petite chronique me direz-vous... mais Jean-Philippe Blondel est un auteur que j'aime beaucoup beaucoup, dont l'humanité et l'accessiblité sont évidentes, dont les écrits touchent.
Sauf que... pas la dernière fois . Et j'en avais été désolée. Non, malheureusement, son avant-dernier roman : Mariages de saison m'avait moins plu. Et je ne l'avais pas reconnu dans ce récit qui m'avait semblé manquer d'authenticité, de sensibilité. Alors que la sensibilité, c'est son talent d'écrivain particulier. Aller chercher la vérité de l'intime et des émotions, au plus profond, simplement, sans avoir l'air d'abord d'y toucher, c'est ce qu'il fait de mieux et ce qu'il réussit parfaitement une nouvelle fois cette fois-ci. Je suis entrée en résonance aves les personnages principaux qui sont pourtant deux hommes. Il est vrai que, vu mon âge et là où j'en suis dans la vie, le parcours du professeur Claret, le bilan qu'il fait de sa vie, avaient de grandes chances de m'intéresser, de me parler. Mais le personnage d'Alexandre, bien plus loin de moi, m'a interpellée aussi. Cette superbe mise à nu est aussi un peu celle de Jean-philippe Blondel, me semble t'il , tant il paraît s'y dévoiler plus personnellement, tout en brouillant savamment les pistes puisque c'est lui sans être lui. Du grand art, pour coller au sujet. Et une couverture superbe qui rajoute au plaisir...