Jocelyne Guerbette, la quarantaine, mercière à Arras, gagne 18 millions au loto. Soudain, elle a les moyens de changer de vie, cette petite vie humble et discrète qui, finalement, elle s'en rend compte, d'une certaine manière lui convient. Et si tout cet argent gâchait tout ? Et si elle ne disait rien et continuait comme avant ?
Cette petite vie dont Jocelyne décide de se satisfaire recèle pourtant son lot de chagrins et de désillusions ... elle s'est mariée au premier homme qui l'a séduite parce qu'elle était enceinte et ce n'est plus la passion depuis bien longtemps, si ça l'a jamais été. Mais après tout, il n'est pas pire qu'un autre, à part au moment où ils ont perdu leur 3 ème fille, bébé mort-née, mais cette douleur, cette violence-là se sont tassées, aplanies comme le reste par la routine des jours. Elle a oublié ses rêves de stylisme, contrainte de reprendre cette mercerie pour faire vivre son père qui a eu un accident, juste après la mort de sa mère. Elle voit peu son fils et sa fille alors elle se ménage des plages de décompression : les fous rires avec les jumelles du salon de coiffure voisin, un peu folles, qui l'ont fait jouer au loto et puis son blog de couture "dixdoigtsdor" qui lui apporte bien des satisfactions...
Tiens, tiens, un blog ... pour le coup, la lecture se pimente d'un détail amusant mais le récit de la vie de Jocelyne, alors qu'elle paraît bien déprimante, m'a tout autant intéressée car elle sait mettre en pratique un mot aujourd'hui à la mode : positiver ! Essayer d'apprécier ce qu'on a plutôt que fantasmer sur ce qu'on n'a pas ou ce qu'on a raté ... Alors, bien sûr il y a du renoncement, de l'amertume dans tout ça et il y a aussi plein de bons sentiments un peu faciles, certainement plus faciles que dans la vraie vie, en tout cas mais ... pas autant que je l'appréhendais. En effet, au vu des différents avis j'avais craint un livre mièvre et je n'ai pas ressenti ça car toujours Jocelyne reste très lucide et puis il y a ... la dernière partie du livre, dont je ne dirais rien mais que j'ai aimée, la fin qui recadre tout le reste et vient mettre un point final beaucoup plus cruel à ce faux conte de fées ou plutôt à ce vrai conte défait, à moins que ce ne soit un compte de faits. .
Ce roman était tout d'abord sur ma liste d'envies personnelle, j'avais tourné pas mal autour mais le ratio nombre de pages/ prix m'avait fait reculé et puis, j'avais eu peur d'une bluette et je m'étais dit qu'il attendrait largement la sortie en poche. Finalement, Cécile me l'a prêté et je l'en remercie car, n'en attendant pas grand chose, j'ai été plutôt heureusement surprise. Et ça m'a même donné envie de découvrir L'écrivain de la famille, du même auteur ...
A lire, les billets d'Aifelle, Cathulu, Sandrine, Gambadou,
Leiloona ...
On le voit beaucoup sur les blogs ce livre, mais quelques billets plus négatifs me laissent penser qu'il n'est pas vraiment pour moi.
RépondreSupprimerC'est sûr en tout cas qu'il n'est pas indispensable ...
SupprimerTu es plus séduite que moi, j'ai trouvé la première partie vraiment trop rose, Jocelyne est tout de même bien conciliante. La dernière partie gagne en crédibilité et du coup en intérêt.
RépondreSupprimerC'est vrai que comme je n'en attendais rien, du coup j'ai été moins sévère mais pour moi aussi , heureusement quand même qu'il y a cette dernière partie ...
SupprimerIl est dans la PAL, je vois des billets partout, mais je les lis en diagonale... j'aime mieux me faire ma propre idée!
RépondreSupprimerTu as raison , souvent moins on en sait et mieux c'est !
SupprimerPas indispensable effectivement, la fin m'a plu aussi, mais tu as raison sur le rapport quantitatif/qualitatif. Du coup, celui-là fera le tour de toutes mes copines pour me donner l'impression qu'il valait le coup d'être acheté !
RépondreSupprimerVolià qui devrait ramener le ratio prix/nombre de pages/nombre de lectrices à un niveau tout à fait acceptable ! ;-)
SupprimerBon, s'il n'est pas incontournable, je passe ! ;-)
RépondreSupprimerTu peux, je n'en t'en voudrais pas ! ;-)
SupprimerJe suis en train de le lire et pour l'instant j'aime beaucoup le ton.
RépondreSupprimerJe guetterai ton billet !
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