lundi 30 juillet 2012

Allez, je jette l'éponge ...


... j'arrête les billets de lectures jusqu'à la fin de ma grosse saison de boulot ! 

Et oui, c'est bon, là je suis à saturation ... plus de temps ni d'énergie en ce moment pour le blog. J' ai donc laissé sur ma PAL quelques romans dont j'attends pas mal et  je fais en sorte de lire surtout des polars qui ne me demandent pas une grande concentration et qui m'évitent de regretter de ne pas faire de billet. Bon, si jamais  je tombe sur un qui en vaille vraiment la peine, j'essaierai de le garder dans mes tablettes pour en parler plus tard ... 

Et puisque tout le monde est en vacances sauf moi, un petit haïku estival qui n'a rien à voir avec mon environnement, bien dépaysant pour moi donc et avec une petite pique pour finir, y'a pas de raison ;-)  





Bleu azuréen  
Les pieds flirtent dans les vagues
Au fond un oursin


Les haïkus d'Elisa Huttin



vendredi 20 juillet 2012

Prodigieuses créatures (Tracy Chevalier) - Format poche















1810, Angleterre. Elisabeth Philpot s'installe avec ses 2 soeurs à Lyme Regis, sur la côte du Dorset, leur situation familiale ne leur permettant plus de vivre à Londres. Sur la plage, en découvrant un premier fossile, Elisabeth ne sait pas encore jusqu'où cela va l'entraîner. Elle rencontre bientôt Mary Anning, une toute jeune fille d'un milieu très pauvre qui vend ces "curios" aux touristes. Mais la chasse aux fossiles est aussi pour elle une véritable passion qui va la conduire à faire des découvertes prodigieuses. Face à une communauté scientifique exclusivement composée d'hommes, Elisabeth va devenir sa plus fidèle alliée et une relation forte et ambigüe va naître entre ces 2 femmes que tout oppose ... 

Autant le dire tout net, ces prodigieuses créatures m'ont passionnée. Pas tant les fossiles en eux-mêmes qui, à dire vrai, ne m'attirent pas spécialement mais autour de ce sujet ... que de richesse dans ce roman. Comme dans La jeune fille à la perle que j'avais adoré, Tracy chevalier n'a pas son pareil pour camper un décor, une atmosphère, une époque et les conventions sociales qui la régissent. Des règles particulièrement rigides pour la gent féminine dans cette Angleterre pré-victorienne, que 2 femmes très différentes mais au caractère également fort vont chacune à leur manière transgresser pour tenter de s'affirmer et gagner une petite part de liberté. Chaque avancée se paie pourtant au prix fort et c'est leur passion commune qui leur permettra de faire front, créant entre elles une relation indestructible malgré leurs différents. C'est aussi tout un pan d'évolution des connaissances qui nous est révélé, celui des grandes avancées scientifiques en matière de géologie et de paléontologie, préfigurant la théorie de l'évolution de Darwin, les fossiles découverts remettant en question la création telle que décrite dans la bible. C'est enfin l' histoire vraie de Mary Anning, habilement romancée pour rendre son personnage particulièrement attachant. J'ai appris des choses que j'ignorais totalement tout en me laissant emporter par un récit très évocateur (ah le vent chargé de pluie glaciale des plages du Dorset ... brrr !) et bien écrit ... que demander de plus ? Un nouveau roman de Tracy Chevalier à découvrir, peut-être...

P.S : cerise sur l'exemplaire ... la magnifique couverture que je ne me suis pas lassée de contempler chaque fois que je reprenais le livre !

Les avis de Gambadou, mi figue-mi raisin, Leiloona qui a adoré, Clara, enchantée, Jostein, emportée et Sassenach qui, tout comme moi, a vibré pour un sujet qui ne l'attirait pas vraiment au départ.


mardi 17 juillet 2012

Silence !






Les vertes vacances
Crapauds, cloches et cigales  
Taisez-vous silence !



Les haïkus d'Elisa Huttin





vendredi 13 juillet 2012

Les morsures de l'ombre (Karine Giebel) - Format numérique pour Kindle















Comment Benoît, officier de police certes un peu volage, a pu en arriver là ? Là, c'est dans la cave de cette femme qu'il a dépannée sur le bord de la route, qui l'a invité à prendre un verre, qu'il a suivie, prêt à la séduire, et qui maintenant le séquestre en lui promettant les pires tortures jusqu'à ce qu'il avoue ! Mais qu'il avoue quoi ?

Voilà exactement ce qu'il me fallait en ce moment ...
Les morsures de l'ombre est un thriller très honorable et cette demie-folle qui torture sauvagement son prisonnier m'a rappelé le choc de Misery de Stephen King, quand je l'avais découvert. Rien d'égalable toutefois car dans Misery, il s'agissait d'un écrivain et ... et c'était super intéressant et puis Stephen King, quoi ! Là, c'est un flic qui se demande s'il doit simplement expier les nombreuses infédélités faites à sa femme ou si sa geôlière le croit réellement coupable de bien plus grave. Et quand elle lui sort des preuves accablantes, la question essentielle, obsédante, est alors de savoir qui l'a mise sur cette voie, qui peut lui vouloir à ce point du mal ?
Du suspense, de la cruauté, des fausses pistes  pour  un huis-clos toutefois beaucoup plus intéressant que les personnages et intrigues secondaires et puis une fin ... quoi ... vous ne vous attendez quand même pas à ce que je vous la raconte, non ! En revanche, je peux vous dire que je l'ai trouvée satisfaisante car plutôt  inhabituelle pour ce genre de bouquin et ça c'est vraiment bien !
Dévoré en une bouchée sur ma liseuse donc ...



mardi 10 juillet 2012

La malédiction des colombes (Louise Erdrich) - Format poche
















Pluto, petite ville du Dakota du Nord. La malédiction des colombes qui dévorent les récoltes n'est plus d'actualité pourtant, une autre sorte de malédiction pèse encore sur ses habitants. Le souvenir du lynchage de 4 innocents par les blancs tout puissants et c'est à travers le récit que lui en fait son grand-père indien qu'Evelina comprend qui elle est et d'où elle vient ...

Malgré la très jolie couverture et le thème prometteur, rien à faire ... j'abdique, je n'y arrive pas ! L'histoire paraît confuse et décousue et change de narrateur sans crier gare alors, bien sûr, j'ai lu que cette densité et les multiples angles de vue qui paraissent tout d'abord déroutants dessinent à la fin une vision d'ensemble parfaitement cohérente et ambitieuse mais je n'ai pas la patience de tenir jusque là, je n'accroche pas ! Et comme je suis en pleine période de boulot intensif , je ne vais quand même pas en plus me faire du mal lors de mes petits moments de détente ... nonmaio !!! Tant pis pour celui-là donc que j'aurais pourtant voulu aimer ...

L'avis de Stephie76 m'a un peu rassurée quand même puisque son interêt a chuté à peu près au même endroit que moi : elle a déclaré forfait à la page 169, j'en ai lu 10 de mieux quand même ! ;-) Et sa remarque sur le fait qu'elle n'avait pas plus envie de faire un billet de cette lecture que de la continuer rejoint parfaitement mon ressenti.  Sandrine est aussi  passée à côté mais pour Aifelle c'est une excellent moment de lecture, Keisha a été conquise et Kathel l'a trouvé passionnant.


vendredi 6 juillet 2012

Cet été-là (Véronique Olmi) - Format poche
















3 couples d'amis se retrouvent tous les ans à Coutainville, en Normandie, pour le week-end du 14 juillet. C'est un rituel immuable, un moment où se retrouver, hors du temps ordinaire. Mais cet été-là, un adolescent ve faire malgré lui voler en éclats les belles apparences, révélant les failles et les lâchetés de chacun ...

Joli roman, doux-amer et empreint de mélancolie. Sur la vie qui passe en abîmant les idéaux, les amours, les êtres. Sur la nostalgie de ce que l'on avait rêvé d'être, ce que l'on fût, ce que l'on est devenu. Usure du temps et du couple, mensonges et compromissions, renoncements et rôle de façade ... chacun, finalement seul, fait comme il peut avec sa lassitude, ses envies fulgurantes de bonheur encore, pourtant, avant qu'il ne soit vraiment trop tard. Et les ados, eux, rêvent d'être adultes déjà, tout en pressentant confusément que non, ce ne sera pas à la hauteur de leurs attentes ...
Autant de questions qui trouvent bien sûr un écho chez quelqu'un de mon âge et si le pincement au coeur est bien présent et un peu douloureux, il est heureusement tempéré par la douce chaleur de moments familiers, la joie un peu bête que l'on connaît tous à retrouver de vieux amis, à se croire pour une minute ou quelques heures insouciants comme avant, affranchis du temps. Une maison de famille, des copains qui se connaissent depuis toujours, des maladresses, des coups de gueule et des éclats de rire, il y a un peu dans Cet été-là de l'atmosphère des films de Sautet, Vincent, François  Paul et les autres ... et puis ça m'a fait penser à cette chanson que j'adore, qui me rend toujours un peu triste. Je sais qu'elle a été écrite en hommage à Daniel Balavoine après son accident mais pour moi, elle parle aussi de la perte en général ... jeunesse, légèreté, passion, espoirs et illusions ... toutes celles que, sans en avoir l'air, la vie nous inflige cruellement petit à petit.




Extraits : 

"Elle lui avait lu de jolis contes de fées, mais la vie était autre chose. Il y avait la médiocrité et le peu d'ambition, si peu de soin porté aux autres et à soi-même, comme si la vie n'était que le brouillon d'une existence à laquelle on penserait plus tard. Mais quand ?"

"Ils étaient deux enfants trop grands voulant rejoindre les adultes et sachant les renoncements qui seraient les leurs, et comme le temps serait rentabilisé, méthodique et grave. Ils prendraient leurs responsabilités en cachant leur désarroi."

"Et Denis avait hésité sachant que Nicolas ne comprendrait sûrement pas, car les mots de nos croyances sont des mots prétentieux, qui ne disent rien pourtant de ce dont nous faisons l'expérience avec une humilité bouleversée."

Beaucoup d'avis franchement déçus ou mitigés qui parlent de convenu, de déjà lu, de superficiel comme ceux de Cathulu, de Gambadou, de Clara qui le qualifie néanmoins elle aussi de doux-amer. Tout le monde, du même auteur, préfère se souvenir de Bord de mer, très noir, particulièrement dur, dont je garde, c'est vrai, une impression forte. 
Géraldine, elle, a beaucoup aimé et le déclare simplement incontournable ... 


mardi 3 juillet 2012

Thérapie ( Sébastien Fitzek) - Format poche















Victor Larentz, un psychiatre berlinois célèbre, mène une vie normale jusqu'à ce que sa fille Josy, 12 ans, tombe soudainement malade. Aucun médecin ne parvient à diagnostiquer son mal et puis un jour elle disparait sans laisser aucune trace. 4 ans après, alors que Victor, toujours anéanti,  n'exerce plus, une femme insiste pour le consulter : elle est écrivain et les personnages de ses romans prennent vie sous ses yeux, comme si elle était atteinte de schizophrénie. Et son dernier roman met justement en scène une fillette atteinte d'une maladie inexpliquée et qui disparaît...

Préambule pour le moins alléchant, non ? Et de fait, le suspense est suffisamment insoutenable, quoique particulièrement alambiqué, pour en faire un "page turner " redoutable ! Difficile de le lâcher une fois commencé et j'ai dû me faire violence pour le fermer, éteindre la lumière et m'endormir alors que j'avais dépassé déjà largement l'heure que je m'étais fixée ! (Et oui, j'entame mon marathon de l'été : c'est tous les matins que je dois me lever et assurer donc je dois être raisonnable pour tenir sur la durée ...).
Bref, voilà un thriller dont j'avais pas mal entendu parler et qui ne m'a pas déçue car il oublie les serial killer et compagnie pour se focaliser sur les dérèglements de l'âme, emmenant un lecteur complètement paumé dans les méandres d'esprits dérangés en passant par des circonvolutions aussi tortueuses que celle d'un cerveau en coupe. L'intrigue rappelle d'ailleurs furieusement, par bien des aspects le célèbre Shutter Island et peut-être faut-il y voir un hommage de cet auteur allemand qui a tellement cartonné avec ce premier roman qu'il s'est déjà taillé une solide réputation... J'ai lu beaucoup de bien du Briseur d'âmes, son dernier je crois, et je me suis déjà procuré Ne les crois pas, paru en poche. J'hésite d'ailleurs à le commencer en suivant car en été, où j'ai peu de temps pour lire (contrairement aux vacanciers) il me faut des romans pas trop prise de tête qui me tiennent si possible en haleine ...

Les billets de LilibaYs et Hannibal le lecteur.