vendredi 29 juillet 2011

Chucho ( Grégoire Polet )
















24 heures dans la vie de Chucho, 11 ans,  gamin des rues de Barcelone, 24 heures et le fol espoir de changer de vie ...

Voilà un livre court, violent, percutant ! Qui va à l'essentiel du propos en peu de mots et en peu de temps. Parachutés dans les bas fonds de Barcelone avec les escrocs, les trafiquants, les prostituées d'Amérique du sud ou des Pays de l'est, les macs omnipotents, on y est ... et au milieu de cette faune décadente, dangereuse, le coeur se serre à découvrir la vie de gamins sans père ni mère, sans foi ni loi, si ce n'est celle, implacable, de leur protecteur et maître, leur seul appui, leur seul repère ! Enfant perdu, Chucho cherchera à tout prix à saisir sa chance, pour en sortir, coûte que coûte et quel qu'en soit le prix à payer ... C'est fort, dur et efficace, une lecture marquante même si pour moi ce n'est pourtant pas un vrai coup de coeur comme ça l'a été pour Cécile, qui me l'a prêté !

Son billet : .

Je retourne donc à Hunger Games, avec le tome 2, car évidemment j'ai tout fait pour me le procurer très rapidement  ... ainsi que le 3 dans la foulée, on ne m'y reprendra pas 2 fois !!!
  ;-)


lundi 25 juillet 2011

L'annonce ( Marie-Hélène Lafon )

















Paul, 46 ans, paysan du Cantal se décide à passer une petite annonce pour trouver enfin une femme, ne pas finir seul entre sa soeur et ses oncles. C'est Annette, 37 ans, vivant dans le Nord avec son jeune fils qui y répond, dans l'espoir de recommencer sa vie.  Ces deux-là se rencontrent donc ...





J'ai tout de suite été happée, frappée dès les premières pages, pas par l'histoire ou le suspense comme dans le cas de ma précédente lecture : Hunger Games, oh non, on est ici à des années lumière de ça  ... mais par l'écriture. Oui, ce qui m'a impressionnée, c'est l'écriture ! Sa simplicité et sa si grande force pourtant, sa justesse, son pouvoir évocateur, sa capacité inouïe à dire les sentiments qui se taisent depuis toujours, sa fluidité, l'aisance qui la fait couler sans effort  ... Pas d'esbroufe, de ronds de jambe ou d'effets de manches, ni chez les personnages ni dans le style, mais des mots précis, choisis, qui font mouche et parlent droit au coeur.  Parfois quelques-uns à la suite, dans le cours de la phrase, sans ponctuation tout à coup, qui renforcent le propos :  "Il avait neigé il neigeait il neigerait ", "Elle avait cru, elle avait supporté attendu fait confiance supplié pleuré ... ", " ... des odeurs s'affolaient, de foin de terre noire de chemins creusés de bêtes lourdes." Des descriptions qui donnent à voir et à ressentir, sur la nature,  les humains : "Isabelle arrivait, haute et large, se découpait dans la pièce, ôtait en trois secondes comme chaussons dorés ses bottes de caoutchouc vert, vous embrassait, vous prenait contre elle, vive et preste, toute de chair chaude sous le glacis sévère du froid vaincu qui, autour d'elle, lâchait, se retirait, acculé à la douceur." sur les lenteurs, les petits bonheurs à saisir, les peurs et les douleurs aussi : "On ne gratterait pas les vieilles plaies de solitude et de peur, on n'était pas armé pour ça, pas équipé; on s'arrangerait autrement. Le relent de vomi froid des peines anciennes serait ravalé et enfoncé dans les gorges à coups de mots utiles qui disaient la situation présente, la décrivaient, expliquaient ... ". 
Une histoire touchante , qui sonne juste, sur la réalité de la vie en général et  celle des agriculteurs dans les coins reculés en particulier ... bien loin de " L'amour est dans le pré" ! ;-)
Est-ce que je résiste à l'envie de vous faire découvrir la toute première page ?
Allez ... non, je ne résiste pas :

"Annette regardait la nuit. Elle comprenait que, avant de venir vivre à Fridières, elle ne l'avait pas connue. La nuit de Fridières ne tombait pas, elle montait à l'assaut, elle prenait les maisons, les bêtes et les gens, elle suintait de partout à la fois, s'insinuait, noyait d'encre les contours des choses, des corps, avalait les arbres, les pierres, effaçait les chemins, gommait, broyait. Les phares des voitures et le réverbère de la commune la trouaient à peine, l'effleuraient seulement, en vain. Elle était grasse de présences aveugles qui se signalaient par force craquements, crissements, feulements, la nuit avait des mains et un souffle, elle faisait battre le volet disjoint et la porte mal fermée, elle avait un regard sans fond qui vous prenait dans son étau par les fenêtres, et ne vous lâchait pas, vous les humains réfugiés blottis dans les pièces éclairées des maisons dérisoires."



samedi 23 juillet 2011

Hunger games ( Suzanne Collins )

















Quelque part dans le futur et dans ce qu'il reste des Etats Unis, chaque année, les 12 districts doivent "fournir" chacun un garçon et une fille, tirés au sort pour participer aux Hunger Games, organisés par Le Capitole.  L' enjeu de cette sordide téléréalité que toute la population est forcée de regarder : sur les 24 participants lâchés dans l'arène, un seul restera. La règle : aucune, sinon survivre à tout prix. Le but : rappeler aux 12 districts l' échec de leur révolte et réaffirmer dans cesse la main mise du Capitole avec ces " tributs"...






Allélouïa ... et ben voilà, malgré le peu de temps (mais c'est vrai que j'ai réussi à en dégager un peu plus ces 2 derniers jours) et la fatigue, ça y est ... j'ai retrouvé le bonheur de se laisser totalement emporter par sa lecture, la fièvre des pages qui se tournent fébrilement, encore un chapitre ... oh allez, encore un autre ... et j'ai plié celui-là en 2/3 petits jours/soirs (bon, c'est vrai quand même  qu'il est écrit gros ...) avec juste une idée en tête : ai-je vraiment été assez bête pour ne pas m'assurer de pouvoir me procurer très rapidement les 2 tomes suivants avant de commencer le 1er ???!!! J'en avais lu pourtant des avis positifs sur les blogs sur cette série, je savais l'addiction qu'elle pouvait créer et ce qui m'avait retenu depuis si longtemps , c'est juste que c'était classé en jeunesse ... alors que tous les ingrédients étaient réunis pour me plaire : une dystopie pile comme je les aime, du suspense et même la recommandation de Stephen King sur la 4ème, tiens ! Alors oui, je me suis retrouvée à ne plus pouvoir le lâcher et non, n'ayant pas la suite sous la main ( grrrr !!! ) je ne peux pas enchaîner direct ( ce que j'aurais fait immédiatement sinon ) alors du coup, je choisis quelque chose de radicalement différent en attendant ...


mercredi 20 juillet 2011

Ceux qu'on aime ( Steve Mosby )


















Un tueur séquestre des jeunes femmes, les ligotent  à leur lit et les oublient là sans eau ni nourriture jusqu'à ce que mort s'ensuive.  Entretemps, il a pris soin de rassurer les proches par l'intermédiaire de mails et de SMS ! L'enjeu est donc bien sûr de savoir qui fait ça et pourquoi, si possible avant qu'il n'y ait de nouvelles victimes ... 

Disposant de peu de temps pour lire en ce moment et ma capacité de concentration n'étant pas à son top, j'avais choisi à dessein "un bon vieux thriller des familles" pour essayer de maintenir un minimum mon intérêt en éveil. Mission à peu près accomplie, bien que je n'ai pas trouvé qu'il s'agisse vraiment d'un "page turner" haletant ou irrésistible. Résultat des courses : bof bof ! Je remercie tout de même Cécile, pour le prêt ... elle n'y est absolument pour rien car j'ai bien peur que tout me tombe des mains des temps-ci !!!  A voir avec la prochaine lecture que je vais à nouveau choisir avec soin, en fonction du contexte du moment ...

Edit de 18h15 : ça y est ... mon choix est fait, ce sera le 1er tome de Hunger Games dont j'ai lu les louanges sur de nombreux blogs et dont Stephen King himself dit : " Impossible de lâcher ce livre ; c'est comme si votre vie en dépendait. "
Ah ah ...


mercredi 13 juillet 2011

Little bird ( Craig Johnson )




Dans le comté d' Absaroka, au fin fond du Wyoming, Walt Longmire est shérif depuis 24 ans et connaît bien ses concitoyens. Pourtant, quand Cody Pritchard est retrouvé assassiné, il semble que certaines vieilles histoires ne soient pas réglées car ce jeune homme faisait partie des adolescents jugés 4 ans plus tôt, et condamnés seulement avec sursis,  pour le viol de Mélissa Little Bird, une jeune indienne. Avec l'aide de son vieil ami Henry Standing Bear, Walt devra trouver qui cherche à se venger ... 

Alors ... comment dire ? J'ai d'abord pensé à classer ce livre en "Je n'ai pas aimé mais ...",  je l'ai finalement classé en "J' ai aimé mais ..." ! Compliqué, hein ? Mais c'est vrai que j'ai eu un ressenti très particulier avec celui-ci ... Je rêvais de le découvrir depuis très longtemps (en plus, j'avais déjà fait connaissance avec deux des personnages via la nouvelle publiée sur internet : Un vieux truc indien qui m'avait séduite et laissée sur ma faim) et après moult avis dithytrambiques, j'en attendais "monts et merveilles" ... 1er mauvais point car une telle attente appelle bien souvent une déception à la hauteur !  2 ème mauvais point, en plein boulot, je l'ai lu à doses homéopathiques, sans véritable continuité, quelques pages à peine le soir avant de m'écrouler le livre encore ouvert ! Ce qui ne contribue évidemment pas  à se laisser gagner par une atmosphère, alors que c'est pourtant un atout primordial de Little Bird : le caractère des habitants de Durant, aussi rude que le climat du Wyoming, la réserve toute proche et les rapports particuliers entre "blancs" et indiens,  la nature sauvage, les montagnes, le blizzard ...
Bref, pendant une très grosse partie du livre, je me suis dit que j'étais déçue, que je m'ennuyais un peu, que le charme de Walt Longmire, tant vantée par certaines, n'opérait pas sur moi ! Et puis, hier, en fin d'après-midi, petite accalmie dans mon planning chargé, je l'ai fini les yeux bien ouverts, l'esprit encore en éveil et j'ai vraiment beaucoup aimé la fin. Alors, finalement, sur la dernière ligne droite, il m'en reste une impression générale pas si négative que ça ! Je pense donc que je vais redonner sa chance à Walt avec le 2 ème opus : Le camp des morts mais dans des conditions optimales cette fois-ci, une fois ma saison passée ...

P.S : vous remarquerez que j'ai tout de même pris soin de ne pas me mettre complètement à dos une grande partie de la blogosphère littéraire ainsi qu'une certaine lectrice inconditionnelle de Nature Writing, je suis sûre que vous savez à qui je pense ! ;-)

Re P.S : vu mon état et ma disponibilité donc, qui ne peuvent aller qu'en s'aggravant au fil de l'été,  j'ai fait bien attention au choix de ma prochaine lecture et j'ai privilégié un bon vieux thriller qui fait peur et qui devrait donc me maintenir éveillée tout en ne me demandant pas trop d'efforts ... 
  

lundi 11 juillet 2011

Envie de vacances ?


Faites comme moi, rêvez un peu en partant aux States avec Cocoon :



samedi 9 juillet 2011

Désolée ...


Désolée, oui car ce blog ressemble à un vrai désert ! 
Il ne s'y passe rien parce que ça y est, je suis en pleine saison (je tiens des chambres d'hôtes pour ceux qui ne le sauraient pas) et que je n'ai plus le temps de lire ! :-( 
A peine quelques pages le soir avant de m' endormir, enfin plutôt avant de sombrer le livre encore à la main !!! Et c'est tout, et puis je ne commente presque plus chez les autres, toujours faute de temps ... Heureusement, la blogo est également désertée l'été , alors ça compense un peu.




En plus, comme pour arranger les choses et,  contre toute attente,  je rame sur le peu de pages que j'arrive à lire du livre en cours ... incroyable après avoir tant anticipé de plaisir de cette lecture ! J'essaie de vous en parler bientôt ( si j'arrive un jour à le finir ) et je parierais que ça va réveiller certaines blogueuses si elles ne sont pas encore parties en vacances !!! ;-))