mercredi 29 avril 2009

Mhongs américains et antillais alpins


Gran torino
Sa femme vient de mourir et Walt , vétéran de Corée , est de plus en plus en plus irascible , ne supportant plus ses fils ni son quartier envahi d' étrangers , en particulier ses voisins asiatiques jusqu' à ce qu' il sauve , involontairement , Taô ...
Fort , superbe , magnifique ! D' ailleurs , dans la salle du petit cinéma de Val Thorens , personne n'a branché jusqu' au dernier mot du générique de fin , chacun encore totalement imprégné par le film , écoutant presque religieusement les quelques notes chantées par Clint himself et la mélodie tout entière ... et quel générique , quelle fin , quel film !

La 1 ère étoile

1ères vacances à la neige pour une famille d' antillais plutôt fauchée ...

Un divertissement familial ( vu avec plein d' enfants ) sympa et sans prétention ... un bon moment de détente , ponctué d' éclats de rire et même d' un vrai moment d' émotion !

lundi 27 avril 2009

Lectures de vacances


Une semaine à la montagne sans pouvoir skier ( à cause d' un genou blessé 2 mois et demi plus tôt ) c' est bête , c' est sûr mais ... c' est aussi une semaine pour lire et ça ... c' est top !
Comme je manque de temps pour faire un billet détaillé sur chacun des livres lus , je vais faire comme Anne dans ces cas là et faire un seul billet avec un mini avis pour chacun :


Toute passion abolie de Vita Sackville-West
Son mari vient de mourir et , à 88 ans , Lady Slane décide contre l' avis de ses enfants de vivre enfin un peu pour elle-même ...
Un récit agréable à lire. La condition des femmes en Angleterre au début du xx éme siècle , l' effacement de leurs aspirations personnelles sacrifiées au mari , aux enfants , aux convenances , le détachement qu' apporte la vieillesse ... autant de thèmes finement abordés avec nostalgie mais aussi une certaine cruauté !

2 Stephen King :

La petite fille qui aimait Tom Gordon

Patricia Mc Ferland , 9 ans , s' écarte 5 minutes de la piste de rando et se retrouve perdue seule en pleine forêt ...
Un Stephen King comme je les aime , tout en suggestion sans être trash ... une histoire qui fait froid dans le dos ( encore plus , sûrement , quand on a une fille de 10 ans ) partie d' une situation banale qui pourtant en à peine 5 minutes dérape et dégénère !

Sac d' os
Depuis que sa femme est morte , Mike l' écrivain à succès ne peut plus écrire une ligne ! Il part pour leur maison du lac , rencontre une fillettte de 3 ans et sa mère et ... le pire ne fait que commencer ...

Un grand Stephen King ! Dans celui-ci , c' est l ' écrivain qui perd sa femme et se plonge dans ses souvenirs ... et " L ' histoire de Lisey " , avec la femme veuve du grand écrivain qui revit leur histoire , doit en être le pendant parfait mais autant j' ai très vite abandonné Lisey (incroyable pour un S. King !) autant j' ai suivi Mike jusqu' au bout et quand je dis jusqu' au bout ... jusqu' à 4h15 du matin , en fait !

Festin de miettes de Marina Bramly
Sophie et Deya ont été , adolescentes , les meilleures amies du monde , inséparables jusqu' à ce que Deya rejette un jour Sophie. 7 ans plus tard , Deya rappelle ...

Histoire forte et noire , vraiment noire ! Je me suis parfois dit c' est un peu trop ... la désinvolture perpétuelle de Deya , par exemple , trop outrée pour être tout à fait crédible mais , aimantée par le mystère et les non -dits de leur relation j'ai continué à avancer dans le récit de Sophie où les révélations sont distillées au compte-goutte jusqu' à la fin , avec une grande efficacité ... un bon roman !

Le cosmonaute de Philippe Jaenada

Amoureux fou de Pimprenelle , changée pourtant en furie domestique depuis la naissance de leur fils et qui lui mène une vie de plus en plus impossible , le narrateur hésite à couper les attaches et à partir flotter , libre dans la ville , comme un cosmonaute ...

C' est Cécile du blog " Quoi de 9 ? " qui , à force d' en parler , m' a vraiment donné envie de découvrir Philippe Jaenada. Le Chameau sauvage ( qui m' a tout l' air d' être un peu sa bible ;-)) n' étant pas dispo à la médiathèque , j' ai tenté ma chance avec ce cosmonaute et le 1er contact a été plutôt concluant ! Un style bien particulier ( les fameuses parenthèses dans les parenthèses dont parlait Cécile et qui semblent être un peu sa marque de fabrique ) un sens de l' humour et de la dérision incontestable et une histoire déjantée qui a su me toucher ... je pense que c' est bon pour un nouveau Jaenada : le Chameau sauvage , si je le trouve , ou un autre !

Plusieurs livres (ou films) en un seul billet :

vendredi 17 avril 2009

Marquez la page ...





Je vais avoir du temps pour lire , oui ! Mais ... je ne crois pas qu' au retour j'aurais le temps de vous parler de toutes mes lectures ...

jeudi 16 avril 2009

La libraire a aimé ( Sophie Poirier )




Un homme , une femme , tous les 2 libraires , se retrouvent dans un café tous les jours à la même heure pour parler de leurs lectures et uniquement de leurs lectures . Ils ne savent rien de plus l' un de l' autre. Un jour , lui ne vient plus ...

Et c' est le début d' une sorte de renaissance pour elle ... Pourquoi ? Comment ? Alors ça , je vous laisse le découvrir par vous-même au fil des 71 pages pleines de tendresse de ce récit court mais plein de richesses , incitant à la reflexion et au questionnement mais tout simplement , sans lourdeur aucune ... Légèreté , douceur , délicatesse , demi-teintes sont des mots qui reviennent souvent dans les billets que j' avais lus à son sujet et oui ... c'est tout à fait ça ! Je rajouterai fantaisie mêlée à une sorte de mélancolie et une vraie personnalité aussi ... j' ai par exemple aimé les courtes phrases qui tiennent lieu de titres aux différents chapitres et , moi qui rêve d' y aller, beaucoup aussi la description de New York. Dans la grand-mère de Jade que j'ai fini il y a quelques jours , Mamoune disait qu' elle avait tout vécu grâce aux livres ... là , Corinne se perd dans les livres au point d' oublier de vivre ... tentant parfois peut-être mais dangereux ... le plaisir doit pouvoir se situer dans un juste milieu ! La fin m' a un peu déstabilisée cependant , presque déçue mais j' ai apprécié la toute dernière page qui remplace les remerciements d' usage , évoqués sur la page de dédicace ...

En résumé , La pyrénéenne a aimé ! ;-)

De quoi avoir envie en tout cas de découvrir d' autres écrits de Sophie Poirier qui tient aussi , sous le pseudo de ficelle , un blog : ici !

D' autres avis : Aifelle , Sylvie , Laure , Keisha , Liliba ...

Séraphine




Evocation sensible de la vie et de l' oeuvre de cette peintre méconnue , au destin hors du commun , aujourd' hui connue sous le nom de Séraphine de Senlis ...

Bon , ne rigolez pas ! J' annonçais sur le billet d' hier que j'attendais de trouver le moment propice pour mieux le savourer et ... en fait , c' est déjà fait ! Rapporté à la maison à 18 heures , enclenché dans le lecteur à 21 heures !!! Visionné en famille et le plus fort c' est que c' est mon fils de 13 ans , qui l'avait déjà vu au ciné ( emmené avec sa classe par leur prof d' arts plastiques , c' est pas génial , ça ? ) qui a insisté pour le revoir dès hier soir , tout heureux de nous le faire découvrir ... elle est pas belle la vie ? Il faut dire qu' il était pas mal propice le moment aussi : les vacances scolaires donc des horaires de coucher plus tardives pour les enfants et des envies fortes de petites bulles de temps partagées tous les 4 !

Alors , Séraphine ... comme me le faisait très justement remarquer Françoise dans les comms hier , forcément depuis le temps , avec tout ce qui en a été dit et avec cette avalanche de césars aussi ... ma vision ne peut plus être la même que la sienne qui l'a vu le jour même de sa sortie ! Oui , forcément j' en attendais beaucoup mais ... je n'ai pas été déçue ! Maintenant , c'est difficile d' en parler sans reprendre tout ce qu' on a déjà lu ... oui , la beauté des paysages et de l' image ... oui , la qualité des lumières ... et puis le secret de Wilhelm Uhde , finement évoqué ... et évidemment l' IMMENSE actrice Yolande Moreau ... cette pureté , cette sensibilité exacerbée qui , si elle fait les grands artistes , rime bien souvent avec folie ! Alors oui , j'ai aimé ... beaucoup ... énormément !!! Quelques images privilégiées me resteront : à l' asile , le visage dénudé , apaisé de Yolande Moreau , soudain belle ,très belle ... moment de grâce déjà ressenti dans " Quand la mer monte " ... la voix , prenante , quand elle chante au tout début ... mon coup de coeur pour l' une des 1ères petites peintures sur bois que l' on voit : les somptueux chardons bleus ( oh ... je les veux ! ;-)) et d'autres encore ... Depuis un certain temps , hasard ou pas , je vois des films consacrés à des peintres : La jeune fille à la perle qui ne m' avait pas déçue alors que j' avais lu et adoré le livre avant ... Frida aussi qui m' avait surprise et interessée ... il me reste pour l' instant dans mes tiroirs Modigliani mais bien que je sois totalement fan de l' oeuvre j' ai bien peur que le film en question ne m' apporte pas la moitié du quart des émotions éprouvées grâce à Séraphine ...

Pascale en parlait très bien : ici

mercredi 15 avril 2009

J' ai craqué !


Et oui ça y est, j'ai craqué ! Tout comme aifelle , j'ai déjà acheté le DVD :


Maintenant , j ' attends un moment tranquille pour pouvoir le savouver !

La classe de neige ( Emmanuel Carrère )




Nicolas , petit garçon fragile et angoissé , arrive après les autres au châlet de la classe de neige , conduit en voiture par son père. Celui repart et , en oubliant la valise dans son coffre , déstabilise encore plus l'enfant ...

Je m'arrête là volontairement parce que ... parce que c' est à vous d' entrer lentement dans la suite ! Dès les 1 ères pages , le malaise est installé et l'angoisse ne va plus cesser de se distiller , par petites touches ... d' abord anodines puis de en plus appuyées ... jusqu' à l' insoutenable . C' est terrible ! Implacable et terrible ! Et même si depuis un moment , on voit bien se dessiner la fin de plus en plus nettement , ce qui ne l' empêchera d' ailleurs pas de vous hanter longtemps , l' essentiel n'est pas là mais dans l' esprit de Nicolas ... ses peurs enfantines , ses pensées si morbides pour un garçon de son âge , son mal-être qui repose sur des choses que l' on sent constamment rôder autour de lui sans qu' elles soient jamais clairement nommées ... et puis , abrupte , la fin brutale et définitive de cette enfance qui , toute difficile qu' elle était , était encore préservée du pire ! C' est glaçant , ça fait froid dans le dos et la neige , pourtant omniprésente , n' y est pour rien ... ( Un film du même nom , réalisé par Claude Miller et sorti en 1998 , a été tiré de ce roman ).

De cet auteur , je n'ai lu que La Moustache ... je sais aussi que dans L' Adversaire il a repris l'histoire de cet homme qui s'est fait passer pour un médecin pendant de nombreuses années avant de tuer toute sa famille plutôt que d' affronter la réalité ... ce qui me fait penser qu' il excelle à mettre en lumière la folie et le potentiel de " dangerosité ", comme on dit maintenant , de tout individu ... une violence qui reste heureusement le plus souvent contenue , bien tapie à l' abri derrière la surface lisse d' une personnalité dite parfaitement " normale " mais qui peut parfois , à la moindre étincelle , exploser !

Emmanuel Carrère vient de sortir " D' autres vies que la mienne " et Ficelle en parle d' une façon .. . mais d' une façon ...

mardi 14 avril 2009

Histoire de Lisey ( Stephen King )




A la mort de son mari , écrivain célèbre et tourmenté dont elle a partagé la vie pendant 25 ans , Lisey plonge dans ses papiers , dans son passé , dans ses secrets ...

Commencé et ... abandonné ... TRES VITE !
Et ça , c' est une grande première ... déjà , c' est extrêmement rare que je jette l' éponge aussi vite mais avec un bouquin de Stephen King , ce n' était jamais JAMAIS arrivé !
Il n' y a pas longtemps , Cuné ... et oui , encore elle ... m'avait donné envie de replonger un peu dans cet auteur alors que je m' en étais sevrée il y a déjà longtemps après avoir passé des nuits et des nuits en sa dévorante compagnie ! Donc le dernier , Duma Key , n' étant pas disponible à la médiathèque , je me suis rabattue sur l' histoire de Lisey bien qu' il n' ait pas plu à Cuné ( mais d' autres ont aimé : voir sur son billet ) et voilà le résultat ... je sens que je ne pourrai pas , le style m' horripile déjà et c' est un gros pavé , trop gros ... J'ai envie de lire trop de choses en ce moment pour me forcer avec celui-ci mais ... ce n'est pas mon dernier mot , l'envie a resurgi et il n' y aura rien à faire ! Une vraie drogue dure !!! Je vais donc guetter Duma Key et peut-être même , sans attendre , chercher dans les anciens ceux que je n' avais pas lus ...

Dans l' or du temps ( Claudie Gallay )




Vacances d' été en Normandie ... l' homme délaisse de plus en plus souvent sa femme et ses 2 filles pour se rendre chez une vieille dame étrange , qui lui distille au compte-goutte ses souvenirs , liés à un ancien voyage en compagnie d' André Breton sur le territoire des indiens Hopi ...

Alors ... comment dire ? Ce livre ne m' a pas vraiment plu et pourtant ... je l' ai lu en une journée , embarquée ( presque de force ? ) par l'écriture de Claudie Gallay ! Oui , c'est vraiment ce que je retiens , l' écriture de Claudie Gallay ... Sa petite musique m' avait portée et emportée dans Les déferlantes , j' ai retrouvé ici ce rythme si particulier mais ... encore plus haché , heurté , âpre , sec et au service d' une histoire qui m' a un peu ennuyée : les personnages sont difficiles d' accès , trop fermés , trop énigmatiques ... trop indeterminé pour lui , trop dure pour elle. Le propos ? Pas simple d' en parler. Je suis plutôt hermétique à la pensée des surréalistes et les longs passages sur André Breton ne m' ont pas passionnée mais bien sûr d' autres questions sont soulevées , des thèmes évoqués dans Les déferlantes aussi comme le secret peu à peu dévoilé et la culpabilité ... et , malgré une impression de malaise , une sensation de tristesse tout au long de ma lecture , je l' ai dévoré ! Et ça , c' est l' alchimie inimitable du style de Claudie Gallay ... qui me tirait , qui me poussait ...qui me faisait avancer , une page après l' autre ... encore ... jusqu' à ce que je l' ai refermé ! Et son souvenir va certainement me rester ...

Survivre avec les loups






Misha , petite fille juive de 8 ans , part seule à la recherche de ses parents qui ont été arrêtés . Elle a entendu dire qu' ils étaient à l' Est ... munie d' une simple boussole , elle va parcourir toute l' Europe nazie et intégrer une meute de loups pour survivre ...

J' ai acheté ce DVD pour le regarder en famille avec les enfants mais ... je ne pensais pas que c' était aussi dur ! Avant d' être un film , c' était un livre censé être , à sa sortie , un récit autobiographique ... censé car depuis le scandale a éclaté : l' auteure n' est pas juive et n' a jamais vraiment vécu ce qu' elle raconte ici ! Bon ... c' est sûr qu' en avançant dans le film , je me disais ça NE PEUT PAS être vrai , comment une fillette de 8 ans aurait-elle pu traverser seule toutes ces épreuves ? Alors , non ... ça ne l' est pas tout à fait ... vrai ... mais ça aurait presque plus l' être ! Restent l' évocation de cette guerre , de son horreur , de ses cruautés ... la beauté de certaines images ... et par dessus tout , INOUBLIABLE , la performance de cette petite actrice , incroyable dans le rôle de Misha : Mathilde Goffart ! Comment une enfant peut-elle jouer comme ça ?

Plus d' explications sur cette pomélique ( et oui encore , décidément ) : ici

lundi 13 avril 2009

La vague ( Todd Strasser )




A la fin des années 60 , dans un paisible lycée de Californie , un professeur d' histoire peine à répondre de façon satisfaisante à ses étudiants lui demandant : " Comment le régime nazi a t' il été possible ? ". Lui vient alors l' idée d' une expérience : instaurer dans sa classe un embrigadement dont les conséquences vont vite lui échapper ...

Ce qui m' a fait acheter ce livre , dont j'ai entendu parler pour la 1ère fois sur le billet de Brize , c' est bien sûr son sujet ( les reportages que l' on voit régulièrement à la télé sur de jeunes néo nazis me rendent littéralement malades ! ) mais aussi et surtout le fait qu' il soit basé sur des faits réels ! Cette expérience aurait en effet réellement eu lieu , bien que les sources ne soient pas fiables à 100 % ( je vous renvoie pour ça , comme Capelin , sur l' article de Wikipédia ). Bref , j' ai à la fois envie ( pour ne pas me sentir commercialement manipulée ) et pas du tout envie que ce ce soit arrivé ( tant c' est effrayant ! ). Et , comme Brize et Calepin ( dont je vous conseille aussi de lire les échanges par comms ) j' ai passé outre sur le style qui est absolument sans intérêt pour me concentrer sur le déroulement de l' expérience et malgré que la docilité des étudiants semble bien rapide , je me dis au final que certainement ... oui , c' est possible ... et que " cette vague " donc est à prendre comme une piqûre de rappel ... incitant chacun de nous à rester vigilant , tout le temps !

Le livre ayant eu un énorme succès en Allemagne , un film en a été tiré. Il est sorti en France en mars ...

dimanche 12 avril 2009

Mon voisin ( Milena Angus )



Elle est seule avec son petit garçon de 2 ans qui ne marche ni ne parle toujours pas. Elle rêve du suicide parfait , celui qui lui ouvrirait une porte de sortie honorable. Dans le jardin sous son balcon , un voisin et son fils ...

La couverture , très attirante , m' a donné envie de plonger dans le bleu de ce ciel sarde et l' atmosphère méditerranéenne que j' adore est parfaitement décrite avec les ruelles sombres de Cagliari où chercher un peu de répit à la chaleur , ses placettes désertes, ses débouchés soudains sur l' aveuglement du blanc , du soleil , de la mer... pourtant , autant j' avais aimé Mal de pierres et son héroïne , autant je suis restée assez extérieure à cette histoire bien que je comprenne les pensées et les sentiments de cette femme ... c' est peut-être dû , comme pour Laure , au format très court : 51 petites pages en gros caractères !

C' est Cathulu , qui l' a aimé ... qui l' a d'abord envoyé à Laure , qui ne l' a pas aimé ... qui à son tour me l' a envoyé ... le billet de janvier de Bellesahi m' ayant donné très envie de le découvrir ! Et moi , qui l' ai moyennement aimé ... j' ai envie que ce petit livre continue son drôle de périple en le proposant à mon tour à 1ère personne qui m' en fera la demande en commentaire et qui sera ensuite libre à nouveau , soit de le garder ... soit de le faire découvrir à quelqu' un d' autre ...

Un nouveau concept de livre voyageur ... ou pas ! ;-))

Edit du 15/04 : Mon voisin part donc chez Papillon ...

La grand-mère de Jade ( Frédérique Deghelt )





Jade, 30 ans , vole au secours de sa grand-mère, 80 ans , que ses filles veulent mettre en maison de retraite. Elles apprennent à cohabiter , à se connaître et à se rencontrer , derrière les apparences ... Jade écrit un roman et Mamoune finit par lui avouer son honteux secret : elle , la paysanne , est depuis longtemps une lectrice passionnée ...

Tout comme Anne , le billet de Cuné et son lien vers l' interview radio de l' auteure m' avaient donné une furieuse envie de découvrir ce livre , que j' ai rapidement acheté dans la foulée ( d' autant plus que j'avais été surprise et séduite par le précédent de Frédérique Deghelt : La vie d' une autre ) et ... je ne le regrette pas ! Déjà , j' ai aimé " l' objet " : l' illustration de couverture , le format du livre , ses pages longues et étroites , sa texture ... je suis toujours attirée par cette collection Actes Sud et là , c' était un vrai plaisir de l' avoir en main , de le poser pour réfléchir quelques instants , de le caresser et vite ... de replonger dans ma lecture. Car il n' y a pas que l' objet que j'ai aimé , l' histoire et l' écriture aussi ... on est LCA ou on ne l' est pas ... et quand on l' est , comment ne pas être touchée par cette femme qui toute sa vie a vécu sa passion de la lecture en cachette parce qu' à son époque et dans son milieu , ça ne se faisait pas ! Ce sentiment , dicté par les autres , de se livrer à une activité un peu honteuse , égoïste et fainéante , je l'ai moi-même ressenti quelquefois ! Et puis ... et puis , il y a ces reflexions sur la vieillesse et les rapports entre les générations qui m' ont serré le coeur , évoquant des échos tout personnels , les choix à faire qui orienteront toute une vie aussi , la difficulté de se connaitre soi-même et de se déterminer , celle d' élever ses enfants ... Et bien sûr , cette mine d' or de phrases sur l' écriture , la lecture et même le travail d' éditeur ! J' ai aimé Jade et sa fougue et adoré Mamoune , son intelligence ... de l'esprit et du coeur ... son amour immense et sa tendresse infinie. Au final , beaucoup de thèmes sur lesquels méditer , une grande impression de douceur ( Anne dit qu' elle a été enveloppée dans une quiétude bienheureuse) et tout de même , par moments , au fil de la lecture , une vague impression de mièvrerie ... complètement démentie par l' épilogue ... chutttt !
Un très beau roman !

samedi 11 avril 2009

1000 ans !


" J' ai tout vécu , j' ai mille ans et je le dois aux livres. "


Frédérique Deghelt dans la Grand-mère de Jade ( ma lecture en cours ... )

mercredi 8 avril 2009

Une nuit avec Marilyn suivi de la Dameuse ( Alina Reyes )




Une nuit avecMarilyn : la 1 ère nuit d' amour de Marilyn et John Fitzgerald Kennedy !

Je ne trouve jamais Marylin aussi belle que sur les photos où elle est le moins apprêtée , moins Marylin que Norma Jean ... de même , je suis toujours attirée par les livres sur elle qui montrent les coulisses , l' envers du décor , sa vie une fois les caméras éteintes ... ma référence en la matière reste d' ailleurs Blonde de Carol Joyce Oates , un merveilleux souvenir de lectrice ! Un peu sur le même principe de " fiction réaliste " , Alina Reayes imagine dans ce court texte la 1ère nuit passée ensemble pour la star et le futur président des Etas Unis et ... on y est , tapis dans un petit coin de la chambre , avec eux ... c' est plus que crédible ... vraiment probable même ... et ça m' a plu ! Mais ne croyez pas pour autant que je sois une voyeuse perverse , hein ! ;-))
Et pour la petite histoire , je suis née le même jour qu' elle ...

La dameuse : neige immaculée ... souillure ... et pureté retrouvée ...

Un deuxième texte lui aussi court et ramassé, comme l' action et le propos ! Je ne veux pas en dire trop volontairement mais j' ai aimé les descriptions ... des paysages comme des sentiments ... la beauté sauvage et la pureté qui s' en dégagent , la dureté aussi ... c' est noir , violent , mais c' est en même temps un hymne à la vie !

J' ai découvert La dameuse chez Nina et l' argument , plus le fait que ça se passe dans les Pyrénées bien sûr , m' ont donné envie de découvrir cette histoire ... j' y ai aussi appris qu' Alina Reyes , que je ne connaissais pas du tout , écrit plutôt habituellement des romans érotiques ! En tout cas, le contraste saisissant entre ces 2 textes aux univers diamétralement différents , courts comme des nouvelles et enchainés à la suite dans cette édition de poche , a aussi contribué à mon plaisir de lecture !

mardi 7 avril 2009

Les Naufragés de l' île Tromelin ( Irène Frain )




En 1761, le navire français l' Utile s' échoue avec sa cargaison clandestine d' esclaves sur un minuscule bloc de corail , cerné par les déferlantes. Forcés de cohabiter, blancs et noirs construisent un bateau pour s'enfuir mais il est trop petit pour embarquer tout le monde. Les blancs choisissent alors de laisser sur l' île les 60 esclaves, en promettant de revenir les chercher. 15 ans plus tard , on retrouvera là-bas 7 femmes et un enfant. Suite à ce drame, Concorcet lancera son combat pour l' abolition de l' esclavage ...

Extraits :

" Nuit et jour, la mer bat. Elle flanche rarement. Même lorsqu' il fait beau. Quand elle consent à se calmer, c'est presque toujours dans les heures qui précèdent un cyclone. Ensuite , elle se déchaîne comme jamais , jette à l' assaut de l' île des vagues géantes qui l' engloutissent aux neuf dixièmes. "

" Saisissement. C'est l' île. Le vent. Le blanc du roc au sommet de la plage. La frappe indéfinie des lames. L' assomoir du soleil. Les yeux s' écarquillent puis s' enfoncent, les jambes flageolent, l' échine lâche. "

" Mais sa fougue et sa compétence allèrent à l' essentiel, ce que Castellan et ses compagnons avaient appris de l' île : Noirs et Blancs sont frères. Et l' esclavage est un crime. "

Beaucoup ont déjà lu ce récit d' Irène Frain , basé sur des faits réels et largement documenté. Beaucoup de billets ont donc été écrits à son sujet. J' ai lu ici ou là que le style d' écriture était difficile à suivre, trop romancé pour être un simple compte-rendu de la réalité ... trop distancié pour être vraiment un roman . Quant à moi , rien de tout ça ne m' a gênée ! L' histoire est tellement incroyable en soi et ce bout de corail nu , posé comme par erreur sur l' Océan Indien, tellement inhospitalier ... que je me suis laissée emportée dans ce cauchemar éveillé. A l' heure où Obama vient d' être élu président des Etats Unis , ce retour sur les grandes heures de l' esclavage dans notre pays et la cruauté dont pouvaient être capables des hommes soit disant civilisés est salutaire ! J' avais peur d' être submergée par de longues descriptions géographiques mais les explications m' ont tout simplement parues nécessaires et justifiées pour mieux comprendre le cadre de vie infernal dont ont dû s' accommoder les naufragés et j' ai lu cette aventure hors du commun d' un bout à l'autre sans m' ennuyer. Seul petit bémol peut-être, je ne me suis réellement attachée à aucun des personnages ( décidément , en ce moment ... c' est déjà ce que je dis du livre précédent ) mais finalement, c' est aussi parce que cette île , toute miniscule qu' elle soit , finit par prendre la toute 1 ère place , au coeur du roman. D' ailleurs , je n' en avais jamais entendu parler mais je crois que je ne suis pas prête, maintenant ,de l' oublier ...


( crédit photo : Yann Von Arnim - Sur le site : http://www.inrap.fr)


Merci à Suzanne de

pour l' envoi de ce livre !

Edit du 03/04 : je viens de recevoir un gentil mail de la part d' Irène Frain qui me remercie pour ce billet ! Ah là là , ça fait drôle quand même de recevoir un mot d' un écrivain aussi connu ! ;-)

Et pour en savoir plus sur son livre , écoutez la en parler dans cette interview

lundi 6 avril 2009

Complètement slave !


Du nouveau dans ma bibliothèque ...




... de chez ses parents ...



... mon mari a rapporté ...




... les plus grands auteurs russes !



Ce ne sont pas vraiment mes auteurs de prédilection mais je suis contente de les avoir à disposition et peut-être que je succomberais un de ces jours au charme slave !

mercredi 1 avril 2009

Qui touche à mon corps je le tue ( Valentine Goby )





Les mêmes 24 heures , durant la guerre , pour une femme en train d' avorter , une faiseuse d' anges condamnée à mort et son bourreau.

Le thème m' interessait et le parti pris d' entrecroiser les destinées et les pensées de ces 3 personnes pendant exactement le même laps de temps est une bonne idée mais .... quelle noirceur , quelle froideur , quel désespoir ! Après l' Echappée que j' avais adoré , Valentine Goby nous parle encore de la vie des femmes , vies le plus souvent subies sans qu' elles les aient vraiment choisies ( thème pas si éloigné d' ailleurs du roman de Kate Atkinson que je viens de terminer même si Valentine Goby se focalise ici essentiellement autour du corps ) ... seulement , comment dire ... autant j' avais vibré avec Madeleine et Anna dans l' Echappée , autant là , je suis restée extérieure aux souffrances de Lucie , de Marie et d' Henri ... sans sympathie pour eux , avec le sentiment de les voir " s' agiter dans leur bocal " sans être touchée réellement , eux-mêmes paraissant tellement froids , comme anesthésiés ! Et puis , j' étais un peu parasitée par les images du film de Chabrol , vu il y a très peu de temps à la télé : Une affaire de femmes ( qui traite lui aussi de la dernière faiseuse d'anges a avoir été éxécutée à la fin de la guerre ) ... et le visage d' Isabelle d' Huppert ! Celà dit , j' ai très envie de découvrir encore d' autres livres de Valentine Goby ...