mardi 30 janvier 2018

Juste après la vague (Sandrine Collette)

















Dès que sort un nouveau roman de Sandrine Collette, je me rue dessus. Elle a le don pour emporter son lecteur dans chacun de ses univers, je parle bien au pluriel car c'est chaque fois différent. Déjà, rien que pour cette faculté de se renouveler dans ses histoires et ses personnages, on peut la saluer. Son leitmotiv cependant est toujours la violence, la dureté.
Et celui-ci ne déroge pas à la règle qui voit des survivants tenter de s'en sortir en gagnant les Terres Hautes après un raz-de-marée géant. L'ennemi ici, c'est avant tout les éléments : l'eau, le ciel, le vent, les nuages qui amènent les tempêtes, la terre qui s'amenuise comme peau de chagrin. Mais le danger, permanent, comme toujours chez elle, vient aussi de là où on l'attend le moins. On retrouve pas mal de références bibliques dans ce récit comme si cette apocalypse avait été déclenchée par un dieu vengeur lassé de la méchanceté de ses créatures imparfaites, leur envoyant épreuves sur épreuves. Il y est beaucoup question d'enfants, ça tord donc particulièrement le coeur, forcément. Je tempère pourtant d'un léger bémol, il me semble que de livre en livre, Sandrine Collette en inflige de plus en plus à ses personnages, dans une surenchère qui finit par être un peu contre-productive car au bout d'un moment, trop c'est trop.
Un bon roman malgré tout,  qui tient en haleine tout en posant des questions de fond, la première étant un cauchemar absolu pour quiconque est parent...


samedi 27 janvier 2018

Une vie sans fin (Frédéric Beigbeder)

















A Beigbeder, je peux quasiment tout pardonner : son éternel masque de dandy désabusé, ses attitudes parfois limite tête à claques et, ici, quelques passages légèrement abscons où il m'a un peu perdue. Passages d'ailleurs totalement justifiés mais trop détaillés, trop documentés, trop scientifiques pour ma petite tête de littéraire. Peut- on donc lui faire le reproche d'avoir été sérieux dans ses recherches ? Et non car, comme d'habitude, tout cela est servi avec une belle érudition, un sens de l'humour et de l'autodérision que j'adore. Et comme toujours encore, Beigbeder est en phase avec son époque, voire en avance. La quête de l'immortalité est on ne peut plus d'actualité avec les avancées spectaculaires de la recherche à ce sujet. Et le transhumanisme était déjà au coeur de l'une de mes lectures récentes : L'invention des corps. Et n'allez surtout pas croire, au vu de mon introduction, que c'est rébarbatif à lire, les chapitres plus "didactiques" alternent avec des présentations du  texte beaucoup plus aérées, un brin loufoques même, sous forme de comparatifs souvent...
Une petite pour la route... avantage d'être mort : vous n'aurez plus à subir la famille à Noël, inconvénient : vous les verrez quand même à la Toussaint. C'est bête mais moi ça me fait rire.


dimanche 21 janvier 2018

Couleurs de l'incendie (Pierre Lemaitre)

















Monsieur Lemaitre, merci, vous êtes un maître...
Bon, je sais, elle est facile celle-ci mais je le pense vraiment !
Je vous aimais déjà quand vous écriviez des polars et des thrillers...
Mais là, à vous lire, je me suis crue à nouveau plongée dans un classique, quand je les dévorais à l'adolescence, et quand  je dis classique, c'est un compliment, bien évidemment. Vous en avez la belle qualité d'écriture, les personnages bien campés au coeur de leur époque, la profondeur, le souffle, le brio.Votre critique sociologique bien vue, bien menée, est en même temps pleine de rebondissements, à la façon d'un Dumas dont vous vous réclamez d'ailleurs, on ne s'ennuie jamais, en un mot c'est  passionnant ! Si le premier opus se déroulait pendant et juste après la grande guerre, nous sommes ici plongés dans les années 30, la crise économique, la montée du nazisme... en attendant le prochain volet de la trilogie qui nous mènera certainement à l'aube de la seconde guerre mondiale. J'avais déjà beaucoup aimé Au revoir là haut (Prix Goncourt, est-il besoin de le rappeler ?) Couleurs de l'incendie en est la suite logique mais, pour ceux qui se posent la question, il peut tout à fait se lire indépendamment. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire...


jeudi 18 janvier 2018






mardi 16 janvier 2018






lundi 15 janvier 2018

Disparitions en eaux turquoise (Valérie Lieko)

















La seule raison qui m'a fait lire ce livre jusqu'au bout c'est que je voulais quand même en avoir le fin mot. Mais j'ai souffert car qu'est-ce que c'est mal écrit ! Concordance des temps complètement anarchique, emploi de mots inappropriés, locutions vraiment bizarres, je me suis d'abord demandé si la faute en incombait à une mauvaise correction. Je me suis dit ensuite qu 'il y avait sûrement un problème de traduction aussi sauf que... si j'ai bien compris, l'auteure est francophone.
Rédhibitoire donc surtout que l'intrigue ne vaut pas la peine de s'infliger ça, finalement...


jeudi 11 janvier 2018

La fille qui lisait dans le métro (Christine Féret-Fleury)

















Un roman sur les livres et les passeurs de livres, quoi de plus alléchant, à priori ?
Sauf que celui-ci me laisse une impression assez étrange. Mitigée, dirais je.
C'est un peu un conte sans l'être tout à fait, on se croit au début dans une ambiance de "feelgood" mais non, en fait, ce n'est pas ça non plus.
Ce n'est pas réellement cucul et pourtant c'est un peu l'impression qu'il m'en reste... bizarre.
Allez... on va dire que j'ai aimé mais... tout juste.


vendredi 5 janvier 2018

L'invention des corps (Pierre Ducrozet)

















La création et l'évolution d'internet avec toutes les dérives qui s'ensuivent, le transhumanisme et l'éthique à adopter pour protéger l'homme de ces nouvelles technologies et de ceux qui jouent aux apprentis sorciers, autant de problématiques qui auraient dû me passionner plus que ça. La faute, je pense, à des longueurs qui m'ont parfois un peu perdue. Mais le fond du livre est vraiment intéressant et la forme originale, avec un ton différent et une belle écriture. Voilà, j'ai aimé mais je ne suis pas aussi dithyrambique que Clara Lesmots qui m'a donné furieusement envie de le lire ("Enfin, le coup de coeur que j'attendais depuis plusieurs mois ! Passionnant et aussi additif qu'un thriller, une écriture vive et inventive, une trame qui nous amène sur le terrain des quêtes technologiques, biologiques, idéalistes ou utopistes ( et jamais sans perdre le lecteur). Un roman dévoré et j'en redemande !"). 


mardi 2 janvier 2018

Le syndrome Noah (Michael Fenris)

















Un très bon cru, ce roman post-apocalyptique (un genre que j'affectionne).
Pendant toute la première partie, Noah tente, seul à New York, de trouver les moyens de subsister, se croyant le seul survivant d'une sorte d'onde rouge qui a fait disparaître les humains mais pas les animaux.
Par la suite, il va se rendre compte que la réalité est encore pire que ce qu'il avait cru comprendre à propos du cataclysme. Dès lors, vivre dans ce monde en vaut-il vraiment la peine ?
Mêlant thriller, questions d'actualité et références religieuses, cette lecture sur la folie sans bornes des hommes m'a emportée...


lundi 1 janvier 2018