mercredi 25 septembre 2013

Au revoir là-haut (Pierre Lemaitre)


Je ne sais pas encore si je suis en  train d'amorcer un vrai retour sur ce blog bien délaissé depuis plusieurs mois, ou pas... mais en tout cas, ce qui pouvait me décider à reprendre le clavier ici, c'est bien ce livre-là ! 

Testée sur ma page Facebook, une mini chronique de quelques lignes seulement sur Monde sans oiseaux de Karin Serres a reçu un accueil plutôt positif et du coup, je crois bien que je vais m'en tenir à ce format restreint, qui correspond parfaitement à mes envies du moment. 
Cela me permettra peut-être de reprendre du service plus régulièrement sans trop me contraindre, encore que je ne veux plus m'obliger à rédiger forcément mon ressenti sur chaque livre lu... et puis, en confidence, je lis de plus en plus en diagonale, voire je zappe carrément les billets trop longs sur les autres blogs ! 

















2 novembre 1918, quasiment la fin de la guerre. Ce jour-là pourtant, sur le champ de bataille, 2 soldats et un gradé vont vivre un évènement qui va sceller leur destin bien après l'armistice...





Oui, il fallait bien ce livre-là pour me décider à revenir livrer mon ressenti ici : c'est un énorme coup de coeur et  un bonheur de lecture comme je n'en avais plus eu depuis un long moment !

Je connaissais et appréciais Philippe Lemaitre pour ses thrillers mais en changeant de registre, avec un brio et un talent indéniables, il réussit là un coup de maître ! S'il manie toujours aussi bien le suspense, les rebondissements nombreux tenant le lecteur en haleine, le contexte historique, original et très fouillé, est tout aussi passionnant. On a beaucoup parlé de la guerre elle-même, des blessures physiques et morales, du traumatisme des soldats mais je n'imaginais pas le dénuement matériel total auquel les poilus rescapés ont dû faire face après. Et j'ai vraiment appris sur ces années de l'immédiat après-guerre, avec leur cortège de magouilles et de profiteurs de tous bords. Et puis, la belle écriture, les personnages bien campés, le petit grain de folie supplémentaire dans toute cette noirceur, je ne sais pas... mais il s'est créé cette alchimie particulière qui fait que je l'ai littéralement dévoré...