mardi 29 juin 2010

40 ans, 6 morts et quelques jours ... ( Victor Rizman )













Un soir, la quarantaine pèse soudain lourd sur les épaules du narrateur ... beaucoup trop lourd ! Au point que ce publicitaire père de famille va décider de faire table rase de sa vie bien rangée pour devenir ni plus ni moins qu'un serial killer. Maître en manipulation, il va inclure dans son scénario un journaliste sur la touche et un policier plus ou moins au rancard ...

Et ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus ! C'est d'abord le billet de saxaoul puis le lien vers le site créé par l' auteur ( une super idée bien réalisée, si bien qu'elle a même suscité des jalousies apparemment ... voir dans les comms du billet de saxaoul )  qui m'avaient interpellée ! Il faut dire aussi qu'ancienne publicitaire, j'ai été  naturellement attirée par une histoire mêlant communication, manipulation, média et ... internet ! Et sur ce plan , je n'ai pas été déçue ! C'est même ce qui est vraiment intéressant dans ce roman ... car si j'ai ressenti une petite baisse d'interêt vers le milieu,  la pirouette de l'auteur juste avant le dénouement final et la manière dont il retombe sur ses pattes est plutôt maligne !
De l'originalité dans le propos et dans le ton  pour un bon moment de lecture donc ... en revanche , ce qui m'a déplu et déçue ( et une blogueuse l'avait déjà pointé lors d'un échange qu'on a eu ensemble ) c'est le nombre de fautes d'orthographe ! J'ose espérer qu'il s'agit en grande partie de coquilles dues à un défaut de relecture et de correction avant impression ...


vendredi 25 juin 2010

Au bon roman ( Laurence Cossé )




Ivan et Francesca sont passés du rêve à la réalité en créant LA librairie idéale, celle qui se joue des lois du marché pour ne proposer QUE des bons romans ! Et le succès est dans un 1er temps inespéré. Oui mais voilà, ça ne plaît pas à tout le monde et les attaques commencent à se multiplier jusqu'à ce que plusieurs membres du comité secret qui préside au choix des livres vendus Au bon roman soient agressés physiquement ...

Comment ne pas être tentée par ce livre avec un tel argument de départ et un titre pareil ? D'autant plus que j'en avais aussi pas mal entendu parler sur les blogs ... alors, forcément, dès qu'il est sorti en poche, je me suis jetée dessus. Et j'ai plutôt passé un bon moment, c'est vrai mais sans pourtant être totalement conquise !
Plusieurs raisons à celà ... les conséquences de l'ouverture de cette librairie pas comme les autres m' ont semblé bien démesurées car finalement, elle ne menace pas grand monde et les best-sellers pondus à la chaîne continueraient de toutes façons à se vendre comme des petits pains, non ? Reste le sujet, intéressant et qui pose question ... soit de l'élitisme revendiqué au mépris du plus grand nombre ... ou son versant, taxé dans le roman de démagogie, qui consiste à tout proposer en laissant les gens faire eux-mêmes le tri ! A méditer ... Je dois d'ailleurs humblement avouer que pour ma part, je n'avais même jamais entendu de la grande majorité des livres cités. Et puis,  le personnage d'Anis ( la petite amie d'Ivan ) m'a paru bien compliqué et totalement inutile au déroulement de l'histoire. Quant à la fin, peut-être un peu pauvre après toute cette tension ? Mais tout de même comment ne pas boire du petit lait en lisant des passages comme celui-ci : " Eux qui n'aimaient rien comme lire tout leur soûl le soir en silence, délivrés de la conscience du temps, qui se rappelaient leur fracture de la cheville et les deux mois d'immobilité qui s'étaient ensuivis comme un trait d'or dans leur passé, eux que le roman consolait de tout ..." ?


P.S : j'ai finalement récupéré mon ordi après pas mal de temps et d'énervement ( méchant virus + moniteur grillé ! Résultat : un formatage et beaucoup de réinstallations !!! ).  Du coup, j'ai lu  moins et je n'ai pas trop eu le temps de développer mes impressions ... et puis, avec ma saison qui commence, ça ne va pas vraiment s'arranger ... alors ne m'en veuillez pas si je suis beaucoup moins présente ici !


vendredi 18 juin 2010

AÏE !!!!


Problème d'ordi : je ne sais pas quand je pourrai poster à nouveau ici !!!


samedi 12 juin 2010

Etre et avoir ...


Pour ceux qui aiment la langue française :

Loin des vieux livres de grammaire,
Ecoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.

Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.

Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
A ne vouloir ni dieu ni maître,
le verbe Être s'est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque
Souffrait beaucoup dans son ego.

Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.

Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit...
Le verbe Être est tout en pudeur
Et sa noblesse est ce prix.

Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.

Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.


J'ai demandé la source à la personne qui m'a envoyé ce texte ... elle ne la connaît pas !
Et vous, savez-vous d'où il vient ?

Edit de 12h25 : merci à Sofynet qui en a trouvé l'auteur ... il s'agit d'une chanson d'Yves Duteil !


 

mercredi 9 juin 2010

Ma nouvelle star !


Et oui,  c'est moche, je sais mais ... il m'arrive de perdre un temps de lecture considérable en regardant la télé : non seulement  j'aime bien mais j'aime même aussi regarder des "conneries" ... et sans dire pour autant que c'en est une, j'avoue être assez accro à la Nouvelle star ! Ceci est mon coming-out de ménagère disposant de temps de cerveau disponible. :-D Plusieurs raisons à ça : certains candidats sont vraiment bons, les choix des morceaux font quelquefois franchement plaisir ( du genre de ceux qu'on n'entend  jamais à la télé ) et surtout les musiciens sont d'un niveau !!! Et puis, pour le jury aussi ! Mon chouchou étant maintenant  Philippe Manoeuvre, inénarrable avec sa voix inimitable qu'il qualifie lui-même de voix de canard et ses sorties qui pourraient être des répliques d'Audiard ... je pense à son fameux : " C'était à sauter par la fenêtre ! C'est simple... on m'amenait une fenêtre, je sautais ! " ;-))
Je n'ai pas trouvé cet extrait, dommage :



Il devance maintenant largement Manoukian qui s'essoufle sacrément je trouve  dans son numéro (pourtant marrant avant) de pseudo séducteur-philosophico- mystique. Quant à Lio, j'adore cette fille ( et son intelligence, malgré quelquefois les apparences, en plus de son charme ravageur ) et  même si dans cette émission elle surjoue ( presque ) tout ... qu'elle est habillée comme une pouf et qu'elle force sur la voix de poissonnière ...  je l'aime  quand même ! Mais ce que je n'ai pas aimé du tout, cette fois-ci... c'est que Lussi  soit éliminée et que Ramon ait, lui, été gardé ... comme le disait Marianne James, les gens ont de la merde dans les oreilles ou quoi ? A moins que, comme le suggère Lio avec son franc-parler habituel, les filles ne votent qu'avec leur petite culotte ! Car ce pauvre Ramon n'a que sa belle gueule pour lui ! Impossible de ne serait-ce que le comparer à Lussi. J'ai applaudi, entre autres, à sa version  de cette chanson, que j'aime déjà au départ ... à écouter jusqu'au bout, l' interêt étant dans la progression qu'elle a su lui donner  :


Et ce Led Zep magistral, qui a enchanté Manoeuvre :


 Un non -sens de la comparer avec ça, non ???


Du coup pour moi maintenant, le charme du latin lover reste totalement inopérant, il réussit juste à m'horripiler ! Franchement, il n'a rien à faire non plus à côté de François, vraiment bon aussi ... non ?


Ni avec Luce, qui a vraiment quelque chose et qui a réussi à me scotcher avec son interprétation de Gigi ( pourtant pas ma tasse de thé ). Là encore, à regarder jusqu'au bout ... INCROYABLE ...  quel talent aussi celle-ci !


Mais bon, c'est comme ça ... ma chouchoute à moi cette année, c'est elle ! Ecoutez plutôt ça :


Alors, je sais qu'elle ne débute pas à proprement parler dans le métier puisqu'elle a été choriste d'Anaïs et qu' elle est la chanteuse d'un groupe qui s'est déjà produit, d'où son incroyable professionnalisme mais si elle ne mérite pas de réussir vraiment, elle ... Un extrait de ce qu'elle a fait en dehors de la Nouvelle star :



Donc, pour ce soir , je me tate...mais rien qu'à l'idée de devoir subir encore Ramon, j'ai " Au bon roman " qui me cligne des pages !
A voir ...

lundi 7 juin 2010

Seul le silence ( R.J. Ellory )














A 12 ans, dans son village de Géorgie, Joseph découvre le corps d'une fillette assassinée. Ce n'est que le début d'une longue suite de meurtres d'enfants qui vont marquer sa vie à tout jamais. Adulte, il rompt les ponts en s'installant à New-york où il tente d'exorciser ses démons en écrivant mais son passé va le rattraper. Alors même qu'un coupable avait été désigné, l'horreur recommence, toujours de la même façon ...

Résumé volontairement succint car si c'est effectivement l'argument principal de l'intrigue, le livre va bien plus loin, est beaucoup plus riche. Ce n'est pas un simple thriller dont on tourne les pages avec fébrilité, porté par un suspense haletant ... là, il est véritablement question de la vie d'un homme, qu'on suit pratiquement dans toute sa durée, d'un destin difficile placé sous le signe de la plus grande noirceur. Car noir, c'est noir ... et sans beaucoup d'espoir. A tel point que j'avoue ne pas être mécontente  de l'avoir fini ( sujet déjà plus que sensible pour la mère d'une fille de l'âge de celles dont il est question ) afin de passer à quelque chose de plus léger. Même si j'ai aimé ! Car Joseph Vaughan est indéniablement l'un de ces héros de roman auquel on s'attache dès les 1ères pages et dont on se souvient longtemps ! Mais le suivre n'est pas une partie de plaisir ... c'est un peu comme une plongée prolongée, sans pouvoir respirer, dans un univers hostile, sombre, menaçant. Une incursion dans les méandres de l'esprit humain, aussi glauque et désespérant que cette région de marécages, qu'il décrit  avec talent. Car c'est l'autre énorme atout du livre : partout ( dans les pages sur Brooklyn aussi, que j'ai lues avec une attention particulière ) partout donc, on y est ! On voit, on entend, on sent, on ressent, on comprend, on partage, on compatit, on subit, on se révolte, on s'angoisse ... jusqu'au malaise. Parfois jusqu'à l'insoutenable ! Tout sauf détendant mais fort ...

Merci à Cécile pour le prêt !

jeudi 3 juin 2010

A mots perdus ( Géraldine Loubriat )




Trois nouvelles, courtes, qui ne parlent que d'amour ... amour fou, exclusif, exigeant, dévorant, désir tu, têtu, petits bonheurs et grande souffrance. Trois nouvelles comme les échos différents d'une même histoire, se répondant et esquissant, peut-être, un tout ...


Quand je pense que Géraldine m'a envoyé un mail inquiet quand elle a vu que je parlais de son 1er recueil  sur mon blog ( retour en arrière  ). Vous savez de quoi elle avait peur ? Qu'on la confonde avec un vrai écrivain ... " parce que tu comprends, quand même ... je n'en reviens toujours pas ... de tenir ça entre mes mains ... car  après tout ce n'est que le résultat d' un atelier d'écriture et je ne voudrais pas que les gens se fassent des idées, qu'ils soient déçus ... " Et vous savez quoi , finalement ? Et bien moi, j'ai été étonnée d'entrée par la qualité de l'écriture, justement ! J'avoue que je ne m'attendais pas à ça ! Alors, je suppose que Géraldine a eu largement déjà,  au long de cette résidence d'écriture à Tarbes,  tous les avis " pros " et toutes les analyses " techniques " dont elle avait besoin et je ne vais donc même pas m' y essayer ... pas besoin, pas envie non plus ... juste celle de réagir en tant que simple lectrice, sans discours argumenté ... avec seulement  mon impression toute personnelle, celle d' être partie grâce à des mots, des phrases, une musique, un rythme qui ont su me toucher, qui m'ont vraiment paru beaux. Comme Gambadou, au départ j'ai été un peu déconcertée mais je me suis rapidement prise au jeu, me laissant aller au gré de ces fragments, entraîner par cette construction subtile,  petites touches successives qui  peu à peu prennent sens ! Plus que des nouvelles ( peut-être parce que ce n'est pas non plus ma forme littéraire de prédilection ) j'y vois moi presque un seul texte, tout d'abord éclaté pour mieux se rassembler. Quand je l'ai reçu, joliment dédicacé, je disais que déjà j'aimais l'objet ( format, qualité du papier, de l'impression ... ) maintenant je confirme qu'il est beau à l'intérieur comme à l' extérieur ...

Pour le trouver, c'est ici !

P.S : après "la boulangère"et la prof de français de ma fille ... maintenant Géraldine, Tarbaise et hôte à l'Arrajou ...on dirait bien que je suis bénie des dieux ici, entourée de femmes ecrivains ...

mardi 1 juin 2010

Butin du jour !

4 poches ... 







... bon d'accord, pas celui-là, c'est vrai  mais depuis le temps que j'en entends parler !!!