Montana 1948 ( Larry Watson )

  

 C'est l'été de ses 12 ans qur tout bascule pour David Hayden et la vie ne sera plus jamais comme avant. La jeune indienne qui travaille à la maison porte des accusations contre son oncle, médecin et héros de guerre qui plus est. Le père de David, shérif de leur petite ville du Montana, devra  alors affronter son frère et son père, choisir entre sa famille et la justice dont il est le 1er représentant.

Un livre court (162 pages) mais "concentré", dans le sens où il offre le meilleur, sans digressions ni superflu. Larry Watson y évoque plusieurs thèmes sans se disperser et toujours avec une belle intensité, ce qui en fait toute la richesse. Les événements de cet été 1948 marqueront pour David  la fin de l'innocence et le passage dans le monde adulte dans tout ce qu'il a de plus violent. Les illusions perdues ne concernent d'ailleurs pas que lui et les adultes mesurent ici jusqu'où ils sont capables de faire des compromissions ...ou non. Des choix  irréversibles devront être faits, douloureux, âpres comme la vie de l'époque dans ces petites villes des Etats Unis où chacun sait tout de son voisin, où le statut social est primordial et le racisme triomphant. A un moment j'ai presque pensé à une ambiance de western avec ses codes d'honneur et de droiture morale et puis en lisant le billet de Keisha, je suis tombée sur cette phrase : " il y a de la tragédie grecque là dedans " et je trouve que c'est assez bien vu ! D'ailleurs mon billet est plutôt court, comme le sien, sûrement car ce roman incite à la concision ! ;-)

Le billet de Keisha donc, celui d'  In cold blog aussi ...