L' allumeur de rêves berbères ( Fellag )

Alger , dans les années 90 , le FIS fait régner la terreur ! L' eau n'est plus distribuée que certaines nuits , entre 3 heures et 6 heures du matin. C' est le moment où , dans la cité où habite Zakaria , tout reprend vie ! C' est aussi celui où lui , écrivain menacé de mort et terré la plupart du temps dans son appartement , observe ses voisins et nous conte leurs histoires tout aussi drolatiques que dramatiques ...

C' est le titre , son humour et sa poésie mêlés , qui m' a d' abord fait tomber en arrêt devant ce livre ( et en disant celà , je suis parfaitement consciente que certains pourront n' y voir qu' un mauvais jeu de mots ) la texture et les belles couleurs de sa couverture aussi , une vague connaissance de son auteur et enfin l' envie d' aborder un sujet grave qui ne m' est pas coutumier , traité avec une légèreté apparente. Et c'est le cas , la légèreté de ton est bien là jusqu' au bout ... tout autant que le fond , terrible ! Oui , la galerie de portraits est haute en couleurs ... les travers et petits arrangements divers , la mentalité et la vie quotidienne d' un peuple accoutumé à faire constamment jouer le système D sont joliment épinglés ( habitué à manier cet esprit là pour ses spectacles , Fellag le maîtrise parfaitement ) mais sous l' impression de sympathie et de chaleur souffle bel et bien en permanence , tel un vent coulis insidieux qu' on n' arrive pas à localiser , l' air glacial de la terreur !

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" Il réussit un de ces tour étranges dont il a le secret: il fait rire , d' un rire joyeux , dans une histoire qui sue la peur et la violence " Charlie Hebdo

Biographie express de la 4 ème de couverture : " Homme de theâtre , humoriste , Mohand Fellag a fait une entrée remarquée dans l' écriture romanesque avec Rue des petites daurades aux Editions Lattès(2001). Il est également l' auteur de C' est à Alger (2002) et Le dernier chameau et autres histoires (2004). L' allumeur de rêves berbères (2007) rend homage à un peuple qui cultive l' élégance suprême , celle de rire de ses malheurs."