Le remplaçant ( Agnès Desarthe )

A travers le personnage de son grand père " remplaçant " , le vrai ayant disparu dans les camps , Agnès Desarthe nous parle d' elle , de sa famille et de ce traumatisme qui conditionne forcément la vie de plusieurs générations ...

C' est ce billet de Sylire qui m' a donné envie de le lire et une semaine après , il était devant moi , bien en evidence sur le présentoir " Nouveautés " de la médiathèque ...
Alors je préfère être claire tout de suite , ça n' a pas été , comme pour elle , un coup de coeur , loin s' en faut ... pourtant , je l' ai lu avec interêt ... oui , c' est ça , c' est le mot juste , ça m' a interessée mais pas vraiment touchée ! J' ai compris intellectuellement tout ce qu' Agnès Desarthe a voulu dire mais sans le ressentir. Moi aussi , j' ai lu pas mal de livres sur la Shoah et celui-ci est intéressant car son propos n' est pas de la décrire ... plutôt de donner une idée des répercussions énormes sur les survivants , sur les enfants et les petits-enfants ( à ce propos , il faudra que je lise aussi l' origine de la violence de Fabrice Humbert alors ...). Le fait que son livre ait eu comme un " lapsus " rapidement et que l' hommage prévu à Janus Korczak , pédagogue et directeur de l’orphelinat de Varsovie , soit finalement rendu à son grand père à elle est une belle idée , une jolie incursion dans le domaine mystérieux de la création , et le rapprochement entre les 2 hommes , remplaçants volontaires , ne m'a pas paru tiré par les cheveux , non ! Mais pour moi , les personnages n' ont jamais pris réellement corps et je suis juste déçue d' être restée constamment extérieure ...

Cathulu en parle même comme d' un grand moment de solitude mais Clarabel , elle , l' a trouvé vrai !

( J ' essaierai sûrement à l' occasion Mangez-moi qui a conquis pas mal de monde on dirait ... )