" Si je devais ramener ma vie à un seul fait, voici ce que je dirais : j'avais sept ans quand le facteur m'a roulé sur la tête. "
Une fois n'est pas coutume, je ne vous offre pas cette fois-ci de petit résumé rédigé par mes soins mais simplement la 1ère phrase de la 4ème de couverture. Car en effet, toute le vie ô combien atypique et dramatique d'Edgar Mint résulte de ce seul instant-là ... et ce à un point incroyable qui ne sera pleinement dévoilé que vers la toute fin !
Voilà, je ne savais pas grand chose de plus en entamant le récit d'Edgar, enfant métis apache et miraculé, mais il m'a tout de suite envoutée et sa voix attachante m'a portée sans ennui jusqu'à la 545 ème page finale. Edgar évolue pourtant dans divers univers tous plus sordides les uns que les autres, semble attirer irrésistiblement les ennuis et être poursuivi par une sorte de fatalité qui lui fait perdre les êtres auxquels il s'attache. Un roman plutôt noir donc, porteur d'une féroce satire sociale. Dans les Etats que Brady Udall nous fait traverser, le rêve américain est loin d'être à la portée de tous, la misère sociale et les préjugés sont omniprésents et si le sort des indiens est peu enviable, celui des métis l'est encore moins. Mais malgré une galerie impressionnante de bras cassés et de loosers pathétiques, en dépit de tout ce que subit ce pauvre Edgard, ça ne m'a jamais paru plombant et il émane finalement de cette histoire comme une lumière, un espoir inaltérable. Une impression renforcée souvent par un ton volontairement distancié (Edgard dans ces moments là parle de lui à la 3 ème personne) et confirmée par la conclusion ... qui n'est pas un happy end, non, bien sûr mais qui ressemble à un apaisement, une sorte de rédemption !
Merci beaucoup à Cécile qui est une fois de plus ma "fournisseuse" et qui en avait fait un coup de coeur. Mot-à-mots et Keisha ont aimé aussi même si, contrairement à moi, elles ont relevé des longueurs, aux mêmes endroits ...
Bonjour La Pyrénéenne, je sais que j'avais beaucoup aimé ce roman. Mais j'en ai pas vraiment de souvenirs. Depuis, j'ai lu Le Polygame solitaire du même écrivain que j'ai trouvé aussi un peu long. Il faudrait qu'il apprenne à "resserrer" sa narration. Bonne fin d'après-midi.
RépondreSupprimerBonsoir Dasola ... bizarremment, je n'ai ressenti aucune longueur, moi ! Bonne soiré à toi ...
SupprimerBah, en 700 pages, ce n'est pas si mal ^_^. J'ai beaucoup aimé Le polygame solitaire.
RépondreSupprimerJe note ce titre ...
RépondreSupprimercontente qu'il t'ait plu ! C'est vrai que ce livre pourrait être plombant, mais la distance mise dans la narration et les petites touches font tout son charme. Quel personnage attachant, et la fin est superbement surprenante.
RépondreSupprimerTrès très attachant, oui ... j'ai vraiment beaucoup aimé !
SupprimerJe redoute à chaque fois les billets sur ce livre vu qu'à chaque fois je me promets d'enfin le sortir de ma PAL mais une fois encore... En plus, j'ai failli le prendre en vacances. Un jour viendra...
RépondreSupprimerIl y a certains livres qui nous font ça, c'est vrai et quand on se décide enfin, c'est souvent une excellente surprise ...
SupprimerAh pourquoi pas si jamais je tombe dessus en bouquinerie !! ;)L'histoire semble étrange mais ton billet m'interpelle...
RépondreSupprimerL'histoire est en effet étrange mais m'a happée inexorablement dès les 1ères lignes ... quelquefois une alchimie opére et ça s'explique difficilement ! ;-)
SupprimerSon dernier est même meilleur que Edgar Mint.
RépondreSupprimerC'est quoi le dernier ? Le polygame solitaire ???
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