Quand Maître Nicolas Kléber, le 31 décembre, remplace au pied levé sa collègue pour visiter l'une de ses clientes qui doit passer en conseil de discipline à Fleury-Mérogis, il pense que c'est l'affaire de quelques heures et est bien loin d'imaginer l'enfer qui l'attend ! L'avocat avait déjà défendu Clémence Lange lors de son procès en appel et sa plaidoirie lui avait valu une peine encore plus lourde que celle jugée en 1ère instance. Celle-ci, bien décidée à régler ses comptes, parvient à le séquestrer dans une cellule de l'immense prison alors en travaux de rénovation...
Cette auteure, par ailleurs avocate, que je ne connaissais pas du tout m'a été conseillée via un groupe de lecteurs dont je fais partie sur Facebook.
Anne, du blog Mon petit chapitre, avec qui je suis très souvent en phase en ayant rajouté une couche, je ne pouvais que craquer sur ce thriller judiciaire. Et j'ai passé un agréable moment en le lisant.
Si le suspense est très présent lors de de l'enfermement de l'avocat dans cette cellule isolée, loin de tout (il s'agit d'un prototype de nouvelle cellule dans une aile complètement en travaux) puis pendant sa séquestration, le propos du livre ne se cantonne pas uniquement à ce huis-clos angoissant entre la détenue modèle devenue geôlière et l'avocat arrogant tombé de son piédestal. La part belle y est faite également à la psychologie de ces deux personnages et à leur évolution. Clémence, jeune et timide lors des faits et du procès, a toujours nié avoir tué son amant et a réagi comme une bête traquée, absente à elle-même, incapable de se défendre vraiment. La prison l'a aujourd'hui endurcie. Patiemment, elle a tout calculé pour mettre enfin Nicolas Kléber face à ses responsabilités et se montre très déterminée. Son prisonnier quant à lui, jeune homme gâté par la vie à qui tout réussit et avant tout avocat d'affaires, avait pris un eu trop à la légère la défense de cette cliente effacée qu'il avait, comme tout le monde, jugée coupable à l'époque. Complètement déstabilisé par la situation, contraint de réétudier le volumineux dossier du procès, il va y découvrir de quoi remettre en question non seulement son travail d'avocat mais lui-même ! On revit alors avec lui tout le procès, tel qu'il a été consigné par le greffe, point par point, et une partie purement judiciaire prend le relais, plus froide mais nous plongeant directement au coeur de l'implacable machine judiciaire avant le dénouement dont je ne dirai évidemment rien...
Pas mal de qualités donc pour ce premier roman qui, il faut le savoir, s'est inspiré de faits réels et je suis donc toute prête à retenter Laura Sadowski avec l'un de ses suivants.
J'en ai entendu parler, je ne sais plus où, je note (j'en commence un ce soir qui me fait saliver ..)
RépondreSupprimerC'est quoi, c'est quoi ???
SupprimerCurieuse !! C'est "les impliqués" de Zygmund Miloszewski, ça se passe en Pologne. Je lorgne aussi sur Code 1879, où l'enquêteur travaille avec un généalogiste, ça renouvelle un peu le genre ..
RépondreSupprimerJamais entendu parler ni de l'un ni de l'autre !
SupprimerInspiré de faits réels ? Je n'aurais pas aimé être à sa place.
RépondreSupprimerSûr !
SupprimerJe trouve l'histoire plutôt intéressante... alors pourquoi pas ?!
RépondreSupprimerBen oui : pourquoi pas , ;-)
SupprimerContente de voir que tu as aimé. Je l'avais lu il y a longtemps et j'avais trouvé intéressant d'en apprendre un peu plus sur les arcanes d'un procès. Je me suis toujours dit que je lirai d'autres livres d'elle, ce que je n'ai toujours pas fait. Le fait d'avoir reparlé d'elle me la rappelle à mon bon souvenir...
RépondreSupprimerDu coup, j'en ai acheté 2 autres d'elle car en plus, ils étaient en promo !
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