Paris, juin 1995, dans un grand restaurant, un enfant traîne au milieu du passage et gêne le serveur. Quand celui-ci l'attrape gentiment par le bras pour le ramener à sa table, le père du gamin lui casse le nez d'un coup de poing. Une violence totalement injustifiée et pourtant personne ne réagit, ni la femme de cet homme, ni le couple russe ni non plus les 2 amis français qui dînent aux tables voisines. Une indifférence ou une lâcheté qui seront le signe avant-coureur de leur déclin car tous ces protagonistes ne vont cesser de se recroiser et de leurs destins entremêlés se dégage une peinture sans concession de notre société dominée par l'argent et la spéculation à outrance...
J'ai laissé ce roman en plan je ne sais combien de temps sur ma PAL car j'avais vu qu'il y était questions de finance, de traders, de spéculation immobilière, d'oligarques russes, autant de thèmes qui ne m'intéressaient à priori pas le moins du monde. Plusieurs copinautes m'avaient pourtant bien dit que ce n'était pas un souci, que ça allait bien au-delà, que tout y était abordé de façon claire sans prise de tête et que c'était au final passionnant mais rien à faire, je freinais des 4 fers. Et vous savez quoi ? Et bien, j'aurais dû écouter ces conseillères avisées bien plus tôt car tout ce qu'elles m'avaient dit était vrai et j'ai aimé ce récit choral très bien construit, on ne peut plus en phase avec notre époque...
La façon dont la Russie s'est transformée en nouvel état mafieux, la crise des subprimes, l'impunité indécente de ceux qui tirent les ficelles et déclenchent les catastrophes économiques tout en s'enrichissant toujours plus, j'ai eu l'impression pour une fois que j'avais tout compris. L'analyse est certainement on ne peut plus réaliste et le constat amer mais sans surprise : de tous les personnages, au profil psychologique très fouillé, que l'on prend plaisir à suivre, ce sont, comme dans la vraie vie, les plus durs, les plus égoïstes, les plus dénoués de scrupules qui s'en sortent le mieux, du moins apparemment...
Les billets (plus anciens donc) d'Aifelle, de Cécile et de Sylire...
Je garde un très bon souvenir de cette lecture ; tu vois, tu aurais dû nous écouter plus tôt ... dans le genre plus rigolo tu as aussi "traders, hippies et hamsters" de Marina Lewycka.
RépondreSupprimerJe crois quand même que ça va aller pour le moment avec les traders ! Je ne suis pas non plus devenue accro d'un coup !!! ;-)
SupprimerJ'ai aimé tout ce que j'ai lu de Fabrice Humbert. (mais ne cherche pas de billet sur celui-ci, c'était sur mon ancien blog)
RépondreSupprimerJ'avais déjà lu et aimé aussi L'origine de la violence et j'ai Avant la chute sur ma PAL...
SupprimerJe n'ai pas entendu parler de ce livre, mais tu me donnes diablement envie ! Je vais voir si je peux le trouver en bibliothèque (après le livre de Marie Sizun ).
RépondreSupprimerLe problème en ce moment, c'est que j'ai plein d'envies de lectures. (Tu me diras que c'est mieux que l'inverse, ce qui m'arrive aussi parfois...) C'est le printemps !
Ah ça ! Tu as remarqué que c'est souvent par crise : des moments où tu notes tous les livres dont tu entends parler, où ils te font tous envie ? ;-)
SupprimerJe suis une inconditionnelle de l'auteur et celui ci m'avait beaucoup plu
RépondreSupprimer.
J'ai encore Avant la chute sur ma PAL ! Tu l'as lu aussi ?
SupprimerJe le note, cela sera l'occasion de découvrir cet auteur.
RépondreSupprimerJe pense qu'il peut te plaire !
SupprimerTriste constat, finalement.
RépondreSupprimerTriste mais réaliste, malheureusement...
Supprimerpas fan de Fabrice Humbert, je n'avais pas été enthousiaste sur son premier, L'origine de la violence et on m'a dit que les autres étaient assez ressemblants
RépondreSupprimerJe l'avais bien aimé, moi, mais je crois que j'ai préféré celui-là !
SupprimerJ'avais trouvé ce roman passionnant !
RépondreSupprimerDans les dernières lectures, j'ai aimé "L'ïle des oubliés" de Victoria Hislop, "Demain, j'arrête" de Gilles Legardinier (amusant), "La cuisinière d'Himmler" de Franz-Olivier Giesbert et "Les Morues" de Titiou Lecoq (amusant)... j'ai fini aujourd'hui, un livre plus grave "La voleuse de livres" de Markus Zusak mais le narrateur est la mort et elle traîne tout au long du livre, j'avais l'impression qu'elle était proche et il m'a moins intéressé de ce fait.
RépondreSupprimerIl l'est !
RépondreSupprimer@impassedespas perdus : j'ai Demain j'arrête et La cuisinière d'Himmler sur ma PAL ! J' ai déjà lu, er aimé, la voleuse de livres...
RépondreSupprimerL